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AMOUR DU CHRIST
JESUS LIEBE
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J’ADORE, Ô DIEU D’AMOUR, LA GRÂCE to Ich bete an die Macht der Liebe Gerhard Tersteegen
Mélodie : Ich bete an die Macht der Liebe |
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Qui se révèle en Jésus-Christ. Je cherche sa vivante trace : Il m’a aimé comme un ami. Je veux, plutôt qu’à ma personne, Penser au vaste amour qu’il donne. 2. Combien pour moi tu es si tendre, Combien me cherche fort ton cœur. A ton amour je viens me rendre, Vers toi incline mon ardeur. Amour aimé, toi mon doux Maître, Tu m’as choisi et je veux t’être. 3. Il faut, Jésus, que je te prenne, Seigneur, que je sois tout à toi. Pas chez les hommes, dans leurs chaînes, Chez toi seul est ma place, ô Roi. Ici repos, ici le calme, Je te suis de toute mon âme. 4. A toi seul sont mon cœur, mon âme, Mon doux Dieu et mon seul vrai bien. Pour toi seul tu m’en fis hommage, En toi se trouve le vrai lien. Le Rédempteur, toi, de ma chute, A toi mon cœur, et ma vie toute. 5. Jésus, à ton nom saint la gloire, D’où sort la source de l’amour, Et d’où vient l’eau vivante à boire, Pour les élus l’eau fraî-che court. Comment vers toi leurs mains se tendent, Combien leurs paumes te demandent ! 6. Jésus, je veux que ton nom reste Comme imprimé au fond du cœur, Qu’en moi l’amour de Jésus puisse Etre marqué pour ma ferveur. En mots, en acte et dans la lettre, Que Jésus soit tout dans mon être. |
Texte de EG 651 1. Ich bete an die Macht der Liebe, RA S. 1
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Texte Ich bete an die Macht der Liebe, 1757
Gerhard Tersteegen, 1697-1769
RA 529 en 3 strophes, EG 651 en 6 strophes
Fr. : Yves Kéler 21.7.2016 Bischwiller
Mélodie Ich bete an die Macht der Liebe,
Dimitri Bortnianski 1822
Autres strophes
In deinem teuren, heilgen Namen,
eröffnet sich des Vaters Herz;
da find ich lauter Ja und Amen,
und Trost und Heilung für den Schmerz.
Oh daß dies jeder Sünder wüßte,
sein Herz wohl bald dich lieben müßte.
Variante de la même
In diesem teuren Jesusnamen
das Vaterherze öfnet sich;
ein Brunn der Liebe, Fried' und Freude
quillt uns so nah, so mildiglich.
Mein Gott, wenn's doch der Sünder wüßte -
sein Herz wohl bald dich lieben müßte.
Le texte
Le chant a été imprimé pour la 1ère fois en 1757,dans le « Geistliches Blumen-Gärtlein inniger Seelen – Petit jardin de fleurs spirituel des âmes intimes» de Tersteegen. Dans cette 1ère édition, les 6 strophes indiquées et qui sont reprises dans EG 651, sont précédées de 3 autres, qui dans certaines éditions ultérieures, se sont mélangées aux 6 de base. Le texte de Tersteegen a connu des raccourcissements et des reclassements des strophes. Le texte de EG qui reproduit celui de 1757 est probablement le meilleur. Il a servi de base à la traduction. Ce poème illustre la Jesusliebe – Amour de Jésus, piété protestante liée d’abord au Christ Le Père et l’Esprit y jouent un moindre rôle. Elle a son pendant contemporain dans le catholicisme dans la piété du « Sacré-cœur de Jésus. » Le Christ est perçu essentiellement comme un Sauveur personnel. Aussi comme un ami. Il nous aime et en retour l’aimons. Les vocabulaires employés le montrent. « Ich geb mich hin dem freien Triebe, wodurch ich Wurm geliebet ward – Je me donne à l’élan libre (l’amour du Christ), Par lequel, moi un ver, j’ai été aimé. » La distance extrême de la créature à son Sauveur est relevée dans cette appellation de « Wurm –Ver. » Cette expression est une allusion au thème de la chenille qui meurt en devenant chrysalide et ressuscite en papillon. Image qu’on trouve au dos des tombes au XVIIIe et XIXe siècles. Ce qui entraîne un rejet du monde : « Nicht im Geschöpf, nicht in den Gaben A la strophe 4, Tersteegen dit : « Für dich sei ganz mein Herz und Leben,…, für dich hast du mir’s nur gegeben – Pour toi soient tout mon coeur, mon âme,…, Tu me les as donnés pout toi. » Le Christ créateur a donné au fidèle un cœur et une âme pour qu’il puisse ^lui être dévoué. Le « nom de Jésus » joue aussi un grand rôle. Il doit être prononcé et glorifié, str. 5, et rester imprimé dans le cœur. Cette image rappelle celles du Nouvel An, qui est la consécration au nom du Christ circoncis le 8e jour après sa naissance. Le nom est une sdource d’eau vive pour le croyant, même mort au paradis. C’est encore l’image mystique du « fond du cœur », dans lequel le Christ descend par sa mort et marque sa place de façon indélébile, en sprte que cette marque reste après la résurrection du Christ et la résurrection du fidèle avec lui.et avec la ré. Cette piété est toute individuelle, mais ce chant a beaucoup été chanté dans les cultes et les réunions des paroisses. En particulier aux obsèques, au moment de rendre son âme à Dieu. Le chant ne fait pas allusion à la mort.
La mélodie
La mélodie est l’air célèbre que Dimitri Bortnianski a composé en 1822. (Est-ce la premère mélodie du chant, ou bien le texte était-il chanté sur une autre mélodie ? Il semble que c’est la 1ère.) Bortnianski composa sa mélodie d’abord pour un chant franc-maçon russe de Michail Matwejewitsch Cheraskow (1733–1807), « Kol’ slaven naš Gospod’ v Sione - Wie gepriesen ist unser Herr in Zion – Combien est célébré notre Seigneur en Sion », mélodie connue à la cour du tsar Alexandre 1er, protecteur de Bortnianski. L’emploi de cette mélodie pour le texte de Teerstegen provient d’un prêtre catholique actif à Moscou, le souabe bavarois Johannes Evangelista Goßner (1773–1858), et de l’organiste de l’église luthérienne Sainte Catherine de Moscou, Iwan Karlowitsch Tscherlitzky (1799–1865) et son livre de chorals « Choralbuch. Enthaltend die Melodieen zu der Sammlung auserlesener Lieder von der erlösenden Liebe und den Liedern im Schatzkästchen von Johannes Gossner. Mit Stereotypen gedruckt. Leipzig bei Karl Tauchnitz, 1825 – Livre de chorals (pour l’orgue). Contenant les mélodies pour la collection des chants de l’amour sauveur et celles du trésor de Joannes Gossner. Edition stéréotypique, Leipzig, chez Karl Tauchnitz. » Gossner fut aussi actif à Berlin, où il popularisera le chant, qui entra à la cour de Friedrich Wilhelm III de Prusse et de ses successeurs.
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