A L’HONNEUR DU MAITRE Zu Ehren des Herren wollt all eure Tage
ACTION DE GRÂCES, LOUANGE
EN L’HONNEUR DU MAITRE
Zu Ehren des Herren wollt all eure Tage
Mélodie :Zu Ehren des Herren
1. A l’honneur du Maître Vous tous qui vivez, Remerciez sans crainte Ce prodige grand, Et devant ses yeux Veillez à marcher purs. Soyez bons, éloignez Le mensonge de vous
2. Le Satan morbide, Qui veut vous perdre, Rôde, grogne et rugit Tel le lion Qui cherche qui il Pourrait avaler, A qui il peut asséner Le coup de la mort.
3. Veillez, priez, luttez, Dans le boncombat A la honte, aux chînes Au péché, résistez ! Dieu donne pour proie Aux siens l’ennemi, Quel que soit puissant Son royaume ert son bras.
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1. Zu Ehren unsers Herrn
2. Arglose, der Böse,
3. Betet, wachet und machet, |
Texte Wir treten zum Beten Vor Gott dem Gerechten alt-niederländisches Danklied Dans Adeianus Valerius Niederlantsch Gedenk-Klanck Réécriture de Josef weyl 1877 fr. : Yves Kéler 3.5.2017, Bischwiller
Compere avec « Venez prendre place »
Mélodie Wir treten zum Beten
Le texte |
Ce chant est d’origine néerlandaise. Titre original : « Wilt heden nu treden. »Il se trouve pour la prière fois dans un recueil de Adrianus Valerius « Nederlant-sche Gedenck-Clanck ». Le chant est né après la victoire des Hollandais sur l’Espagne à Turnhout en 1598 pendant la Guerre de 80 ans.
Cette guerre, qui dura de 1568 à 1648, prit fin avec les traités de Westphalie qui clôturent la Guerre de 30ans. Les Hollandais, devenus majoritairement calvinistes réussirent à se libérer de l’Espagne catholique de Philippe II et de ses successeurs. Les Hollandais avaient réussi à détruire la flotte espagnole près de Gibraltar, mettant fin à la puissance navale espagnole.
Le chant qui fut un temps célèbre avait disparu de l’usage et fut redécouvert au 19e siècle. Josef Weyl (1821-1895), issu d’une famille juive, le traduisit en allemand, sous le titre Wir trzten zum Beten vor Gott, dem Gerechtem ; » Eduard Kremser ( 1838-1914), compositeur et directeur de musique à Vienne, y plaça une musique qui rendit le chant très connu, promu par Guillaume II l’emperur, lui-même réformé. Le chant entra dans le grand Zapfenstreich, suite de chants militaires joués en l’honneur de l’empereur, et forma une partie de la religion civile impériale du « Trône et de l’autel ».
Au temps du national-socialisme, le chant fut employé volontairement dans les rassemblements de masse, pour leur donner une solennité à caractère religieux diffus. Par exemple, à Vienne, le 9 avril 1938, après le discours de Hitler après l’Anschluss : « Danach Niederländisches Danhgebet, gesungen vom Wiener Männergesangsverein. Die Nation singt mit . Bei der dritten Strophe läuten alle Glocken der Kirchen im Reichsgebiet. -Ensuite Chant d’action de grâces néerlandais , chanté par l’Union musicale des hommes de Vienne. La nation chante aussi . A la 3e strophe toutes les cloches des églises sonnent dans le territoire du Reich. »
Dieu, le juste devint une métaphore de la « Vorsehung Gottes- la Providence divine », comme un chant de résistance. On retrouve le chant dans cette intention dans les films « Fredericus Rex » et « Kolberg », une bataille de la Guerre de libération de 1813, ainsi que dans Stalingrad de 1993 par Joseph Vilsmaier . Pendant ce temps les « Geusenlieder – chants des gueux », les révoltés hollandais, furent redécouverts par la résistance hollandaise et chantés contre l’oxccupant nazi.
En Angleterre et aux Etats-Unis le chant fit carrère en traduction anglaise : « We gather together », et devint une pièce du répertoire de Thzkgivings. Le chant est joué dans de nombreuses formes à cette occasion.
En Allemagne, à part le jour du « Serment solennel » de la Bundeswehr, il n’est plus très empoyé, probablement à cause de sa compromission nazie.