GENERALITE |
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A NOUS LE SOLEIL, A NOUS LA TERRE Unser die Sonne, Unser die Erde Mélodie : Unser die Sonne, Unser die Erde |
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1. A nous le soleil, à nous la terre, A nous le chemin dans la campagne en fleurs : Tende la main le frère au frère, Pour qu’un avenir radieux s’ouvre à nos cœurs !
2. Roues qui courent, bruyantes machines, L’élan et le bruit de nos temps puissants. Frères, de l’avenir soyons dignes, Fidèles dans nos simples vêtements.
3. Nous voulons agir, prendre la peine, Chanter notre chant dur et martelé. Nous sentons la vie dans nos veines Lorsque le fer dans le feu est forgé.
4. A nous le soleil, à nous la terre, A nous le chemin dans la campagne en fleurs : Tende la main le frère au frère, Qu’un avenir radieux s’ouvre à nos cœurs ! |
1. Unser die Sonne, unser die Erde, unser der Weg in das blühende Land! Dass eine sonnige Zukunft uns werde, reiche der Bruder dem Bruder die Hand!
2. Rasende Räder, laute Maschinen, Schwingen und Klingen gewaltiger Zeit. Brüder, wir wollen der Zukunft dienen, treu in unserem einfachen Kleid!
3. Wollen uns regen, wollen uns mühen, wollen singen das hämmernde Lied. Fühlen wir doch das Leben blühen, wenn das Eisen im Feuer glüht.
4. Unser die Sonne, unser die Erde, unser der Weg in das blühende Land! Dass eine sonnige Zukunft uns werde, reiche der Bruder dem Bruder die Hand! |
Texte Unser die Sonne, Unser die Erde Alfred Thieme
dans Lieder aus den faschistischen Konzentrations-Lagern Veröffentlichung der Deutschen Akademie der Künste in Berlin, Sektion Musik, Abteilung Arbeiterlied Das Lied – Im Kampf geboren, Heft 7, Nr 40, S. 126 Zusammengestellt von Inge Lammel und Günter Hofmeyer VEB Friedrich Hofmeister Leipzig 1962 fr. : Yves Kéler 7.5.2015
Mélodie Unser die Sonne, Unser die Erde Ernst Lothar von Knorr
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Le texte
Un chant d’encouragement, écrit sous le motif : « Prends-toi en mains, puisque la terre et le soleil t’appartiennent ! » Affirmation massive en face des geôliers et de leur système : nous sommes libres car le soleil et la terre ne vous appartiennent pas. Ils sont aussi à nous. Et cela vous ne pouvez pas nous l’enlever !
Affirmation fière du sidérurgiste, puissant démiurge qui cuit et façonne le fer. Celui qui ne connaît pas le fer brûlant dès son enfance et qui ne l’a pas travaillé, ne peut comprendre la jouissance des « hommes du fer. » Ils ont un sentiment de puissance qu’aucun de ces SS ne connaît, car aucun n’a été à côté du gueulard d’un haut-fourneau, ou près d’un Bessemer crachant ses étincelles vers le ciel, ou près d’un four Thomas à composer un acier à partir de fonte en fusion : « Nous sentons la vie dans nos veines, Lorsque le fer dans le feu est forgé ! » Si à cela, le soleil, la terre, le fer et le feu, nous ajoutons la fraternité, citée deux fois, l’avenir radieux est à nous. Cette proclamation sonne comme une confession de foi et un défi. Ce type de chant était optimiste, et remontait le moral des détenus.
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