SECOURS-MOI, JESUS-CHRIST Hilf, hilf, Herr Jesu Christ
SECOURS-MOI, JESUS CHRIST tt
Hilf, hilf, Herr Jesu Christ
Mélodie :Auf meinen lieben Gott
1. Secours-moi, Jésus-Christ, Mon Maître, mon ami, Je suis dans la détresse, Dans le malheur sans cesse. Seigneur, viens à mon aide, Je suis à toi, je t’aime.
2. Je ne te laisse pas, Jésus, mon doux éclat. Ne me fais pas attendre, Le mal peut me surprendre. Ta mort et tes blessures Me sont une aide sûre.
3. Tu es mon plus grand bien Et moi je t’appartiens. S’il faut que pour ta gloire J’endure des déboires Pour le bien de mon âme, J’en souffrirai les flammes.
4. Mais quand le mal survient, Viens avec ton soutien Et chasse ma misère. En toi, mon Dieu, j’espère, Je veux t’appeler Père, En tout te laisser faire.
5. Si tu n’agis bientôt, Console-moi plutôt, Que je ne désespère Sous cette croix amère. Accorde-moi patience, Apaise ma souffrance.
6. Car sans hypocrisie, Du fond du cœur je dis: « Malgré les temps de doute Tous les jours tu m’écoutes. Et si ma croix me presse,
Tu viens m’aider sans cesse.
7. Sois donc, mon Dieu, loué Pour ta fidélité. Tu m’as prêté main forte, Tu m’as ouvert la porte. Dieu, laisse-la ouverte Comme une grâce offerte.
8. Aide-moi, je t’en prie, Tant que je vis ici. O Dieu, entends ma plainte, Calme en mon cœur la crainte. Jésus, quand je meurs, aide Pour moi, Christ, intercède.
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1. Hilf, hilf, HERR JEsu Christ! Der du mein eigen bist; Jetzund bin ich in Nöten, Das Unglück will mich mich töten: Hilf, Helfer, komm, erscheine, Ach! hilf! Ich bin ja deine.
2. Ach lass dich nicht, mein Licht, Lass mich, HERRE JEsu, nicht ! Verziehe nicht so lange, Mir ist sonst gar zu bange: Durch deinen Tod und Wunden Verkehr die Trauer- Stunden.
3. Doch du bist ja mein Ruhm, Und ich dein Eigentum, Erforderts deine Ehre, Dass mein Kreuz nicht aufhöre, Und dienet meiner Seelen, So fahre fort zu quälen.
4. Kanns aber anders sein, So sende Schutz herein; Du kannst mein Elend wenden, Es kommt in deinen Händen: Jetzt will ich Abba sprechen, So muss dein Herz e brechen.
5. Hilfst du gleich nicht geschwind, So trôste doch dein Kind; Lass mich nur nicht verzagen, Hilf selbst das Kreuz mir tragen, Geduld lass mich stets üben; Und nimmer dich betrüben.
6. Denn , ohne Heuchelei, Muss ich bekennen frei, Dass du mich sonst erhöret, So oft ich was begehret: Hat mich das Kreuz bestricket,
So hast du Rat geschicket.
7. Dafür sei allermeist Dein treues Herz gepreist, Dass du hast aufgeschlossen, Daraus das Heil ist flossen Ach! Lass es ferner offen, Auf dich will ich stets hoffen
8. Hilf, weil ich leb allhier, Aus Angst und Not hilf mir: Hilf, Jesu, wenn ich klage! Hilf auch an Jüngsten Tage! Hilf, Helfer wenn ich sterbe, Hilf, hilf zum Himmels Erbe.
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Texte Hilf, hilf, HERR JEsu Christ! anonyme in Das mit Jesu gekreutzigte Herz, Stuttgart 1732 fr. Yves Kéler, , Gréoux
: Mélodie Auf meinen lieben Gott Jean Regnart 1574, spirituel 1578 (*Douai, maître de chapelle à Innsbruck et Prague, mort là 1599) Lübeck avant 1603 Chez Hermann Schein 1627
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Le texte
Ce chant exprime la confiance du fidèle éprouvé dans le Christ. Quoique à la strophe 4, il passe à Dieu : « Jetzt will ich Abba sprechen – Maintenant je veux dire :Abba .» Mais c’est peut-être l’application à Christ de caractéristiques du Père, ce qui était courant dès le 16e siècle. Il dit : je veux dire Abba, alors ton cœur doit s’ouvrir. C’est une allusion à la parole du Christ : Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Et la prière de Jésus à Gethsémané : « Abba , Père, toutes choses te sont possibles. » Si tout est possible à Dieu, il doit répondre à la demande de secours. Citons encore l’indication de Paul dans Gal 4/6 : »Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, lequel crie : Abba ! Père ! Ainsi tu n’es plus esclave, mais fils. »
En invoquant Abba, le Père, nous sommes libérés des contraintes du mal
Cette aide apparaît aussi au Jugement dernier. La 8e strophe résume le chant et demande l’aide du Christ lors du jugement, avec une forte répétition des « hilf-aide. »
Pour le style, remarquez l’écriture de HERR JE su Christ. Le mot « HERR », Seigneur, chez Luther, traduit d’abord « IAHV » le tétragramme et devient un titre par lequel on invoque Dieu. Cette tradition, issue du judaïsme, fut reprise par Jérôme dans la Vulgate, qui remplace Iahvé par Dominus. Comme HERR, le Seigneur, contient 4 lettres, Luther a choisi ce mot pour le Tétragramme. Comme le Christ « est aussi Seigneur avec le Père et l’Esprit, il peut être appelé SEIGNEUR, comme ces derniers. Le poète emploie cette façon ici. Toutes ces relations entre le Père et le Fils relèvent de la théologie de Nicée-Constantinople.