LITT 1914-18 UN JOUR LE DESTIN DE SA MAIN GUERRIERE Es rieb mich einst durch ferne Lande
UN JOUR LE DESTIN DE SA MAIN GUERRIERE
Es trieb mich einst durch ferne Lande
Gaston Peter, Alsace
Mélodie: Es trieb mich einst durch ferne Lande
1. Un jour le destin de sa main guerrière M’a poussé dans descontrées lointaines, Quoique la patrie qui me dépêche Appelât « Ennemi » l’autre peuple en face, J’en devins pourtant familier.
2. Ne connaissant pas de langue étrangère, J’entendais pourtant à leur ton Les joies du peuple, la douleur et la plainte. J’entendais la question des prisonniers : « Que nous avons-nous fait les uns aux autres ? » 3. J’ai saigné, j’ai souffert Avec eux en captivité ; Vint l’épidémie : toute supplique et demande De nos lèvres fut inutile : Les deux-tiers ont été emportés.
4. Le dernier vœu, dernière espérance, De leur bouche l’ultime mot Je le comprenais comme un écho Dans ma poitrine : la retrouvaille Avec le pays bien-aimé.
5. C’est au pays qu’ils se cramponnaient, On lui versait le dernier pleur. Si tu entendais les sanglots, les plaintes, Toi, patrie, comme tu maudirais Le méchant mt « d’ennemi ! »
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1. Es trieb mich einst durch ferne Lande des rauhen Schicksals Kriegerhand. den andern Volksstamm Feind mir nannte,
2. Verstand ich auch nicht fremde Sprachen, Ich hörte doch dem Klange an des Volkes Freuden, Leid und Klage. Was haben wir uns denn getan?
3. Ich hab' geblutet und gelitten Die Seuche kam, all Fleh'n und Bitten 4. Ihr letztes Hoffen, letztes Sehnen, konnt' wie ein Echo ich verstehen 5.Der Heimat galt das letzte Klammern, O! hortest du ihr Schluchzen, Jammern, das böse Wort, genannt « der Feind ».
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Texte Es trieb mich einst durch ferne Lande
Gaston Peter, Alsace , 1918-19
fr. : Yves Kéler 21.11.2016, Bischwiller
Mélodie Es trieb mich einst durch ferne Lande
Daniel Muringer ,Alsace
Le texte