LITT Frse 1914-18 MAIS VOILA QU4ON NUS PARLE DE GUERRE
MAIS VOILA QU‘ON NOUS PARLE DE GUERRE
Anonyme
Mélodie :Mais voilà qu’on nous parle de guerre
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Mais voilà qu'on nous parle de guerre, Et risquer la misère et la faim. Iras-tu, selon le sort des astres, Refrain: Non, non, plus de combats! Ici, comme là-bas, Les hommes n'ont qu'une patrie. Non, non, plus de combats! ~La guerre fait trop de misères,
Ouvrier travaillant à l'usine, Toi qui vis tranquille dans ton foyer, Va falloir quitter ton atelier. Iras-tu, selon le sort des astres, Risuer ta peau ou tuer ton prochain?
Les canons, fusils, baïonnettes, Ne sont pas des outils d'ouvrier, Ils en ont, mais ceux-là sont honnêtes L’acier un couteau de charrue Vaut mieux que celui d'un Lebel: L’un produit tandis que l'autre tue, L’un est utile et l'autre est criminel.
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Texte Mais voilà qu'on nous parle de guerre,
anonyme
fr. : Yves Kéler Bischwiller
Mélodie Mais voilà qu'on nous parle de guerre,
Monthéus
Le texte
(Cité de WIKIPEDIA)
Gaston Mardochée Brunswick dit Montéhus
est un chansonnier français né dans le 10e arrondissement de Paris le 9 juillet 1872 et mort dans le 15e arrondissement de Paris le 31 décembre 1952. Il est notamment l'auteur de Gloire au 17e, La Butte Rouge et La Jeune Garde.
D'abord socialiste modéré, il évolue en 1906 vers un antimilitarismeradical proche du journal La Guerre Sociale avant de rejoindre l'Union sacrée en 1914. Dans les années 1930, il adhère à la SFIO.
Le chanteur engagé
Dans la seconde moitié du xixe siècle, la chanson est centrale dans la culture populaire. Les livres, chers, sont peu accessibles aux prolétaires. Lorsqu'elle comporte une dimension politique forte, la chanson peut être un véritable outil de propagande. Montéhus a été l'un des chantres de la révolte rouge, avec Jean-Baptiste Clément (1836-1903), auteur de la chanson Le Temps des cerises, Eugène Pottier (1816-1887), auteur de L'Internationale, Jules Jouy (1855-1897), auteur de V'là l'choléra qu'arrive, Les Anarchistes de Chicago, Pierre Dupont(1821-1870), Le chant des ouvriers, Le chant du vote, Gaston Couté (1880-1911) Le gars qu'a mal tourné, etc.
Dans ses chansons au style vif, entraînant, Montéhus s'oppose à la guerre, à l'exploitation capitaliste, à la prostitution, à la misère, à l'hypocrisie religieuse, mais aussi à l'impôt sur le revenu :
Au lieu d'imposer l'travailleur qui enrichit l'gouvernement
Imposez plutôt les noceurs [les capitalistes] qui gaspillent tant d'argent2.
Il a également défendu la cause des femmes d'une façon remarquable. La Grève des mères fut interdite par décision de justice en octobre 1905 et Montéhus condamné pour « incitation à l'avortement ».
En 1907, il rachète un café-concert à Paris, le renomme « Le Pilori de Montéhus », et y donne des spectacles engagés3.