LITT 1933 45 B CAMARADE, LES GRENADES Kameraden, die Granaten
CAMARADES, LES GRENADES
Kameraden, die Granaten
Alfred Hein
Mélodie : Kameraden, die Granaten
1. Camarades, les grenades, Sont les cloches d’un temps nouveau. Les coups mortels créent l’amour, Nous sommes libres bientôt.
2. Nous suivons, derrière les nuages, Dieu par les portes de l’enfer. Nos cœurs plus ne souffrent. En avant, camarade, sois fier.
3. Sur les monts ressuscitent Par les folles batteries Les âmes qui nous manquent Des milliers de compagnies.
|
1. Kameraden, die Granaten
2. Und wir folgen hinter Wolken 3. Auf den Höhen auferstehen
|
Texte Kameraden, die Granaten
Alfred Hein
fr. : Yves Kéler 18.12.2016, Bischwiller
Mélodie Kameraden, die Granaten
Ernst Lothar v. Knorr
Le texte
Poésie un peu confuse, comme les nazis en ont produite, compliquée et bouillonnante, sur des thèmes vagues, type « ivresse du soldat », qui flotte dans son demi-rêve. Une image intéressante : comparer les obus aux cloches. « Granaten »en allemand ce sont les obus de canons, plus que les grenades à main. J’ai traduit « grenades » à cause de la rime interne du vers ; mais que signifie : « Todes Hiebe schaffen Liebe- Les coups mortels créent l’amour ? »
Quel amour ? Est-ce une formule de consolation, comme on en entend après les enterrements ?
Suivre Dieu à travers les portes de l’enfer, vieille image de soldat qui s’accroche à Dieu, pendant l’enfer de la bataille.
Ce chant doit dater de 1941 OU 1942, quand l’armée allemande comptait déjà beaucoup de morts ou de disparus.