GUERRES DE LIBERATION 1813
TOUT COUVERT DE BLESSURES, LE TROMPETTE
Von Wunden ganz bedecket, Der Trompeter
Der Trompeter an der Katzbach, 26 août 1813
Jukius Mosen
1. Tout couvert de blessures 7f
Le trompette est mourant : 6
Au Katzbach, en bordure 8f
Du fleuve, il perd son sang. 6
2. La blessure est brûlante,
Mais il ne peut mourir :
Il gît là, dans l’attente
Du message à venir.
3. Pendant qu’il agonise,
Dans la peur de la mort,
Il entend, dans la brise,
Un cri puissant et fort.
4. Il se lève de la terre,
Se dresse raide et dur,
Se met sur sa monture,
Statue au contour pur.
5. Et sa trompette sonne,
Il la tient ferme en main,
Comme un tonnerre tonne,
« Pour la victoire » enfin.
6. « Victoire », chacun hurle,
« Victoire », de partout,
« Victoire », qui circule,
Un cri qui couvre tout !
7. Mais bientôt le trompette
S’arrête, il a trop mal.
Le cœur en lui éclate,
Il tombe de cheval.
8. Autour de lui en cercle
Se tient le régiment.
Le feldmarschall déclare :
« Il est mort vaillamment ! »
Texte Von Wunden ganz bedecket, 26.8.1813
Julius Mosen (
dans Auswahl Deutscher Gedichte für höhere Schulen,
Theodor Echtermeyer, 34. Auflage 1903 (1. 1836),
978 Seiten, Halle, Verlag des Waisenhauses, page 323
fr. : Yves Kéler, 31.7.2010 Draguignan