GUERRES DE LIBERATION (1813)
C’EST DANS LA GUERRIERE DANSE
In dm wilden Kriegestanze
Auf Scharnhorsts Tod,
Pour la mort de Scharnhorst, septembre 1813
Max von Schenkendorf
(Scharnhorst, grièvement blessé à Lüitzen,
le 2 mai 1813, mourut à Prague le 28 juin 1813)
1. C’est dans la guerrière danse
Qu’il rompit sa plus belle lance,
Prusse, ton grand général !
Près de Lützen en campagne,
Lorsque la liberté gagne,
La mort vient finir le bal.
2. « Ne me mets pas, balle, à terre !
Je l’ordonne, en sang, mes frères :
Amenez-moi vite à Prag.
J’entrerai là en Autriche,
Et si j’y meurs, je m’en fiche :
Schwerin aussi est mort là ! »
3. Ville, où des vaillants tombèrent,
Où des ponts des saints, des Pères,
Furent jetés sans pitié,
Je t’appelle ville sainte :
Dans les murs de ton enceinte
Des héros sont enterrés.
4. Du tumulte de la terre
Il est monté vers le Père,
Et les anges l’ont mené
Au vieux conseil germanique,
Où l’empereur magnifique
Charles, siège couronné.
5. « Je salue héros et braves
Et transmets ce beau message :
Notre peuple est réveillé,
Et le droit, en Allemagne.
J’entre avec mon sang, je saigne,
Au combat j’ai expié.
6. Voilà ce qu’il leur annonce :
Nous disons avec confiance
Que ses mots sont vérité !
Vous l’armée, née de sa rage,
Vous chasseurs, de son courge,
Criez « Scharnhorst ! » et partez.
7. Vers les hauts monts, vers leurs gorges,
Là où l’aigle vole et loge,
Aigu montait son regard.
Vers le haut allait son âme,
« Liberté » était sa flamme,
Car son nom était « Scharnhorst ».
8. Nul du roi n’était plus proche
Que lui, sans peur, sans reproche ;
Près du peuple il se sentait.
Il restera sur nos lèvres,
Il y sera plus célèbre
Que si en bronze il était.
Texte In dem wilden Kriegestanze
Max von Schenkendorf
fr. : Yves Kéler, 30.7.2010, Draguignan
dans Auswahl Deutscher Gedichte für höhere Schulen,
Theodor Echtermeyer, 34. Auflage 1903 (1. 1836),
978 Seiten, Halle, Verlag des Waisenhauses, page 313
dans Auswahl Deutscher Gedichte, im Anschluss
an die Geschichte der deutschen National Literatur,
von Professor Dr. Hermann Kluge,
12. , verbesserte und vermehrte Auflage,
mit zahlreichen Porträts in Holzschnitt,
Altenburg, Verlag Oskar Bonde, 1908; page 487
SCHENKENDORF, Max von (Gottlob Ferdinand Maximilian Gottfried), né le 11 décembre 1783 à Tilsitt (Prusse), étudia à Koenigsberg, perdit par un duel au pistolet l’usage de sa main droite, abandonna en 1812 sa charge de rapporteur à la Chambre et partit pour Karlsruhe. Après la campagne de Russie de Napoléon, il prit l’épée à la main gauche et participa à la bataille de Leipzig (1813), puis se rendit à l’Administration centrale de Francfort-sur-le-Main, puis en 1815 comme conseiller de gouvernement à Coblence, où il mourut le 11 décembre 1817, jour pour jour à l’âge de 34 ans.