E. 04 | 05. JESUS, Ô NOM QUI SURPASSE (rév)

PASSION
ENTERREMENT

                             JESUS,  Ô NOM QUI SURPASSE
                                   ( Révision de LP 139 )

                        Mélodie : O Durchbrecher aller Banden

                                      Texte en 7 strophes

        Louange et Prière 1938: strophes 1 à 5

1. Jésus, ô nom qui surpasse
    Tout nom qu’on puisse exalter !
    Que jamais je ne me lasse,
    Nom béni de te chanter !
    Nom splendide, tu rayonnes
    Dans la gloire, dans les cieux.
    Nom saint, ton écho résonne
    Dans le cœur même de Dieu !

2. Jésus, c’est le Fils du Père
    De son trône descendu,
    Qui s’abaisse vers la terre
    Pour chercher l’homme perdu.
    C’est le Roi qui s’humilie
    Pour son peuple révolté,
    C’est la divine folie
    Dans la divine bonté !

3. Qui pleura sur ceux qui pleurent ?
    C’est lui, l’homme méprisé !
    Qui mourut pour ceux qui meurent ?
    C’est lui, l’homme au cœur brisé !
    De son sang et de ses larmes
    Il arrosa le chemin,
    Et c’est pas ces seules armes
    Qu’il sauva le genre humain.

4. Jésus, par qui Dieu pardonne,
    Roi d’épines couronné,
    Que le monde t’abandonne :
    A toi mon cœur s’est donné !
    Ta mort est ma délivrance,
    Je suis heureux sous ta loi.
    O Jésus, mon espérance,
    Quel autre aurais-je que toi ?

5. Quand je serai sur ma couche
    Et que je devrai mourir,
    J’aurai ton nom à la bouche,
    Je verrai ton ciel s’ouvrir !
    Ce, Jésus, que je réclame :
    Ton regard, et puis ta voix ;
    Ils raffermiront mon âme,
    Qui n’espère qu’en ta croix.

strophes relevées dans d’autres recueils

6. Attire, ô Seigneur, attire
    Sur ton cœur et dans tes bras
    Mon cœur qui tremble et soupire,
    Mon cœur qui ne te voit pas.
    Toi, mon âme, espère, écoute,
    Il t’appelle, ne crains plus ;
    Suis ses pas, et chante en route :
    « Le plus beau nom, c’est Jésus ! »

7. Viennent la mort et la fièvre,
    Vienne le temps de mourir !
    Jésus, ton nom sur mes lèvres
    Sera mon dernier soupir.
    Si ton nom brille en mon âme,
    Jésus, je meurs dans la foi.
    De ton nom je me réclame :
    O Christ, inscris-le sur moi !

                Texte      Ruben Saillens 1882
                              strophes 1 à 6 : Cantiques populaires n° 236
                              strophes 1 à 5 : LP 139, ARC 421, ALL 33/23
                              strophe 7: Le chemin qui mène à Dieu, D.L.Moody
                                              sans date, Paris-Fischbacher
                              Rév : Yves Kéler 18.4.2009

                 Mélodie Jésus, ô nom qui surpasse
                              O durchbercher aller Banden
                              Halle, Freylinghausen 1704
                              LP 139, ARC 421, ALL 33/23

Le texte

       Le texte exact de ce chant n’est pas facile à établir: les strophes que j’ai réunies proviennent de trois sources différentes. Y a-t-il eu un texte complet en 7 strophes? Ce n’est pas sûr. On a l’impression que Ruben Saillens a ajouté des strophes selon les circonstances.

       Louange et Prière 139 et ARC 421 donnent le chant avec les strophes 1 à 5. La strophe 5 a été modifiée par LP. J’en donne le texte original plus bas. La strophe 6 « Viennent la mort et la fièvre » que je donne provient d’une autre source, dont je me souviens plus laquelle.

       La strophe 7 provient d’une forme du chant que donne Ruben Saillens lui-même, dans une publication de l’évangéliste américain Moody: « Le chemin qui mène à Dieu », Fischbacher Paris, sans date, mais dont Saillens a fait la préface. Or il dit que Moody est mort le 22 décembre 1899. Le cahier date au plus bas de 1900 Dans ce livret le chant est composé des strophes 1, 2, 4 et 7 du texte dans sa forme ci-dessus.

       La forme de LP et ARC présente une unité de pensée et de style, dans laquelle la strophe 6 n’entre pas. La strophe 5 paraît également rajoutée aux 1-4, lesquelles semblent être le noyau originel du chant. En effet, la strophe 4 parle de la mort et de la confiance en Chrit auquel le croyant se remet: le chant peut s’arrêter là. Or la strophe 5 repart sur la souffrance et la mort, et semble répéter la 4. 

       Il se pourrait donc que Ruben Saillens ait édité son chant sous différentes formes, ou selon des coupes musicales qui permettaient l’assemblage de strophes diverses. En effet la mélodie de « Toi dont l’âme est tormentée » et celle de « La voix du Christ nous appelles », tous deux chants de Saillens, sont de structure identique à une syllabe près, et permettent l’interversion. 

       Cette composition fragmentaire permet d’assembler diverses strophes selon la circonstance: appel à la conversion, souffrance, maladie, mort, enterrement.

cette strophe 6, ajoutée par Saillens à une publication sur Moody,
provient-elle d’un autre chant ? Le texte donné ci-dessous est dans son état original.

6. Attire, ô Sauveur, attire
    Sur ton cœur et dans tes bras
    L’homme qui tremble et soupire,
    Parce qu’il ne te voit pas.
    Christ appelle, vois, écoute,
    Christ est là, viens, ne crains plus.
    Suis ses pas et sur la route
    Chante le nom de Jésus!