PASSION (Invocavit)
CONSOLATION
ENTERREMENT
Dimanche INVOCAVIT (1er dans le Carême)
2e, 3e chant du culte d’enterrement
LA CROIX QUE DIEU ME DONNE
( Révision de LP 326 )
1. La croix que Dieu me donne
A porter ici-bas
Est jointe à la couronne
Qui ne se flétrit pas.
Celui qui me l’impose
Est aussi mon Sauveur.
Sur lui je me repose :
Il est mon défenseur.
2. Le premier sur lui-même
Christ a chargé la croix ;
Après lui, puisqu’il m’aime,
Dois-je en craindre le poids ?
Jésus, en qui j’espère,
Et qui la prit sur lui,
Me la rendra légère :
Il aide qui le suit.
3. C’est Dieu dont la sagesse
Me trace mon chemin,
Lui qui, dans ma faiblesse,
Me tends toujours la main.
C’est lui qui renouvelle
Ma force chaque jour :
Jamais ce Dieu fidèle
N’a trompé mon amour.
3. Prends donc, prends sans tristesse,
Mon âme, prends ta croix,
Car Dieu, dans sa sagesse,
En sait fort bien le poids.
La douleur qu’il t’adresse
Bientôt disparaîtra :
D’éternelle allégresse
Ton Dieu te comblera.
Texte : La croix que Dieu me donne
César Malan 1841
LP 326
rév : Yves Kéler 1980
Mélodie : Von Gott will ich nicht lassen
Lyon 1557, usage spirituel Erfurt 1563
RA 448, EG 365
frs: Il est pour le fidèle
LP 354, NCTC 281, ARC 640
ou : Valet will ich dir geben
Valerius Herberger 1614
RA 483, EG 523
frs: Jésus sort de la tombe
LP 144, NCTC 203, ARC 483
Le texte:
Ce chant de César Malan est inspiré de Matthieu 16/21-28, sur le portement de la croix. Cette péricope est le 2ème évangile du dimanche Invocavt, premier dimanche dans le Carême. Ce dimanche est placé sous le thème de la tentation, le 1er évangile étant Matthieu 4/1-11, la tentation de Jésus.
Le chant oriente aussi le regard vers Pâques, comme le fait le dimanche Oculi (3ème dans le Carême) avec Luc 9/57-62.
C’est pourquoi, ce cantique s’adapte très bien aux deux dimanches signalés.
La consolation dans la souffrance est le deuxième dimension de ce chant. Si Jésus a pu porter la croix, c’est qu’il en a reçu la force de Dieu. La troisième strophe le dit implicitement, et l’applique au chrétien: Dieu ne donne pas plus à porter que ce que l’homme peut porter avec son aide.Prends donc ta croix après le Chrit.
Ce cantique est un très beau chant de consolation pour l’enterrement. On peut aussi le chanter lors de la commémoration des défunts.
La mélodie:
Celle du chant de César Malan est « Von Gott will ich nicht lassen, Denn er lässt nicht von mir – Je ne laisserai pas Dieu, car il ne laisse pas » : L’incipit donne le caractère de la mélodie: décision et courage, confiance, car Dieu me garde sur toutes les routes, et ceci matin et soir. Cette mélodie est d’origine française, de Lyon 1563, et apparaît dans un emploi spirtuel à Erfurt en 1563.
Il faut la chanter fermement, sans précipitation, pour laisser aux courbes musicales le temps de se développer.
Si on veut donner un caractère joyeux à ce chant, par exemple dans le temps de Pâques, ou au dimanche de l’Eternité, on peut prendre la mélodie « Valet will ich dir geben ». Ne pas la chanter trop vite, pour laisser au texte le temps d’apparaître clairement.