JESU, MEIN GOTT UND HERR ALLEIN (rév) – Name Jesu, Leiden, Krankheit, Bestattung Neujahr

Hanau-Lichtenberg Kirchenordnung 1656 )

           Melodie : Vater unser im Himmelreich

1. Jesu, mein Gott und Herr allein,
    Gar süss ist mir der Name dein.
    Kein Leiden kann mir sein zu schwer,
    Dein Name mich erfreut vielmehr.
    Kein Leiden kann so bitter sein:
    Dein süsser Trost mir’s lindert fein.

2. Ob mir gleich Leib und Seel verschmacht,
    Macht doch dein Nam, dass ich’s nicht acht.
    Wenn ich dich hab, so hab ich Wohl,
    Das mich dort ewig freuen soll.
    Dein bin ich ganz mit Leib und Seel,
    Mir kann nichts tun Sünd, Tod und Höll.

3. Weil du sie hast schon überwundt,  
    Die Höll zerstört, Teufel gebundt,
    Den Tod getödt mit deinem Tod,
    Die Sünd gebüsst durch dein Blut rot,
    So fechtt kein Böses mich noch an:
    Du streitst für mich, der rechte Mann !

4. Jesu, mein Gott und Herr allein,
    Gar süss ist mir der Name dein.
    Du überwindest meine Feind,
    Du schenkst mir Trost und Hilfe breit:
    Dafür sag ich dir Lob und Ehr,
    Jesu, mein Heiland, Gott und Herr !

              Text         Jesu, mein Gott und Herr allein
                              Hanau-Lichtenberg Kirchenordnung 1656,
                              Seite 331, I
                              Revidierung: Yves Kéler 15.8.08 Léchiagat

         Mélodie :      Vater unser im Himmelreich
                              15e Siècle, frères moraves 1531
                              Martin Luther 1539
                              RA 211, EG 344
                              Frs : O Père qui es dans les cieux
                                      NCTC 235, ARC 576, ALL 62/24

Le texte

 Comme les autres textes repris de la Hanauische Kirchenordnung de 1656, tel « Ach Gott, du liebster Vater mein » (voir sous ce titre) et « Ach Herr, wie lang, du frommer Gott », ce texte est une prière rimée et pas un chant. Il est placé sous la suscription : « Preces eja/culatoriae seu / cordis gemitus – Prières jaculatoires ou gémissements du coeur ».

Le nom de Jésus et le Nouvel An

 Strophe 1 et 2 : les 12 premiers vers, qui forment ici les strophes 1 et 2 du chant, sont placés sous le « Nom de Jésus », lequel sert par sa briéveté dans les prières jaculatoires au moment de l’agonie. La formule de base est : « Jésus, sauve-moi » ou « Jésus, viens, prends-moi ». La phrase a un rythme simple et facile pour un agonisant, en même temps qu’apaisant: Ici le texte est développé et placé dans la bouche d’un officiant, qui le lit comme un Reim-Gebet, une prière rimée.

 Le « Nom de Jésus » marque le 1er janvier et le début de l’année civile, ainsi que la fête de la Circoncision, qui en est l’origine, 8 jours après Noël. Toute l’année est placée sous le nom de Jésus (Voir le Cantique : « Jesus soll die Losung sein, Da ein neues Jahr erschienen – Jésus doit être le mot d’ordre, Puisqu’un nouvel an est apparu », Benjamin Schmolck 1726, RA 51, EG 62,). De ce fait, quel que soit le jour de la mort, celui-ci sera toujours placé sous le nom de Jésus. Un tel chant peut donc servir toute l’année.

L’œuvre et la victoire du Christ

 Les deux strophes suivantes, 3 et 4, se concentrent sur l’œuvre et la victoire du Christ, qui est le champion, der rechte Mann, qui se bat pour moi : « Du streitst für mich, der rechte Mann – Tu te bats pour moi, le vrai champion. »  On trouve la phrase « Den Tod getödt mit deinem Tod – Tué la mort par ta mort », chez Luther, qui l’a créée dans son chant « Nun freut euch lieben Christen all », d’où elle a manifestement été reprise. Paul Gerhardt et Jean Sébastien Bach la reprendront également.

La strophe finale

 La 4ème strophe est formée des 4 derniers vers du texte, devant lesquels j’ai placé les deux premiers du poème, pour obtenir une strophe de 6 vers. Du même coup, on a le rappel de la première partie : le nom de Jésus, qui commence et finit tout. Le tout s’achève par une action de grâces et une doxologie du Christ, qui renvoie au début.

La mélodie

 Le texte original n’en a pas, n’étant pas un chant. Je propose « Vater unser im Himmelreich » de Luther, comme pour la prière II « Ach Gott, wie lang, du frommer Gott », et pour la même raison : le climat calme du « Vater unser » s’accorde bien avec cette prière de confiance destinée aux malades et aux mourants..