07. O DIEU TRES GRAND, O BEAUTE IMMUABLE, Cant XV (rév) Trinité, Confession de foi

CANTIQUE XV
TRINITE
CONFESSION DE LA FOI

         O DIEU TRES GRAND, O BEAUTE IMMUABLE
                              Révison du texte –
            Transformation en Confession de la foi

1.  
I.   O Dieu très grand, ô beauté immuable,
II.  Que ton saint nom me paraît admirable,
I.   Puisqu’il comprend en l’unité
II.  Tout ce qu’on voit de ta divinité.
I.   Vous êtes trois parfaitement unis,
II.  Dont tous les biens sont infinis.

2.
I.   Dans l’ordre vient la personne du Père,
II.  Puissant auteur de toute la lumière ;
I.   Il engendre éternellement
II.  Son Fils, qui est essentiellement
I.   Dieu du vrai Dieu, et son Verbe éternel,
II.  Que nous disons coéternel.

3.
I.   O Dieu, ce Fils de ta propre substance
II.  Est Dieu de Dieu, dans une même essence.
I.   Ce Fils est aussi dieu permanent,
II.  Qui subsiste en ton être, émanant,
I.   Puisque tu dis quelque part de lui :
II.  « Mon Fils, je t’engendre aujourd’hui. »

4.
I.   Dans ton amour tu lui communiques
II.  Toute l’essence, infinie et unique,
I.   Car possédant l’éclat de ta splendeur,
II.  Tous tes trésors, ta gloire et ta grandeur.
I.   Il est, enfin, comme toi tout-puissant,
II.  Dans ton royaume triomphant.

5.
I.   Le Saint-Esprit puise son origine
II.  Dans l’union des personnes divines.
I.   Par l’amour, ta divinité
II.  Est trois en Un, et Un en Trinité.
I.   L’Esprit est Dieu, procédant de vous deux,
II.  Du Père et du Fils glorieux.

6.
I.   Vous êtes trois personnes subsistantes,
II.  Dans une même essence permanentes,
I.   Sans fin et sans commencement ;
II.  Vous vous aimez tous trois infiniment,
I.   Et vous puisez dans votre propre cœur
II.  Tout votre souverain bonheur.

         Texte        O Dieu très-grand ! Beauté très-immuable !
                          Elise Neau 1701
                          dans Histoire des souffrances du sieur Elie Neau
                          sur les galères et dans les cachots de Marseille (1701)
                          Publications du Musée du désert en Cévennes, 1939
                          Cantique II, page 267
                          Révision du texte : Yves Kéler, 26.12.2010

         Confession de la foi : mise en forme : Yves Kéler 26.12.2010

         Mélodie    Ps 133  Oh qu’il est doux et qu’il est agréable
                          (incipit de Valentin Conrart 1677)
                          Loys Bourgeois 1551
                          LP 59 = Ps. 133
                          O combien, il est plaisant et souhaitable
                          (incipit de Th. De Bèze 1562)
                          Oh qu’il est doux, qu’il est bon pour des frères
                          (incipit de Roger Chapal 1989)
                          NCTC 133, ARC 133, ALL 133

Texte original d’Elie Neau

Elie Neau n’a pas la répartition antiphonée

Les noms changés sont indiqués en italique

1.  
I.   O Dieu très-Grand, Beauté très-immuable,
II.  Que ton saint nom me paraît ineffable,
I.   Puisqu’il comprend en l’unité
II.  Tout ce qu’on voit de ta divinité.
I.   Vous êtes trois parfaitement unis,
II.  Dont tous les biens sont infinis.

2.
I.   Car l’ordre admet la personne du Père,
II.  L’Auguste Auteur de toute la lumière ;
I.   Il engendre éternellement
II.  Son Fils, étant essentiellement
I.   Dieu du vrai Dieu, et son Verbe éternel,
II.  Que je lui crois coéternel.

3.
I.   O Dieu, ce Fils de ta propre substance
II.  Est Dieu de Dieu, dans une même essence.
I.   Ce Fils est un Dieu permanent,
II.  Qui subsistant en ton être, émanant,
I.   Puisque tu dis quelque part de lui :
II.  « Mon Fils, je t’engendre aujourd’hui. »

4.
I.   C’est ton amour saint qui lui communique
II.  Toute l’essence, infinie et unique,
I.   Car possédant l’éclat et les splendeurs,
II.  Tous tes trésors, ta pompe et ta grandeur.
I.   Enfin, il est comme toi tout-puissant,
II.  Dans ton triomphe ravissant.

5.
I.   Le Saint-Esprit puise son origine
II.  Dans l’union de l’amitié divine.
I.   Par l’amour, ta divinité
II.  Est trois en Un, et Un en Trinité.
I.   L’Esprit est Dieu, procédant de vous deux,
II.  Du Père et du Fils glorieux.

6.
I.   Vous êtes trois personnes subsistantes,
II.  Dans une même essence permanentes,
I.   Sans fin et sans commencement ;
II.  Vous vous aimez tous trois infiniment,
I.   Et vous puisez dans votre propre cœur
II.  Tout votre souverain bonheur.