21. Autre chant RA 249 TOI QUI FIS LES CHEMINS DES CIEUX, trad, Soir, Ascension, Parousie t.

21 Autre chant, dans RA 249 : Toi qui fis les chemins des cieux

SOIR
AVENT
ASCENSION
FIN DES TEMPS


      TOI QUI FIS LES CHEMINS DES CIEUX t.
         Der Du der Sterne Bahnen schufst

 
     Mélodie : Christum wir sollen loben schon
                     Erhalt uns, Herr, bei deinem Wort
                     Wir glauben Gott im höchsten Thron

1. Toi qui fis les chemins des cieux
    Pour les étoiles nées de Dieu,
    Envoie aux tiens la foi, le feu,
    Et tourne aussi vers eux tes yeux.

2. Christ médecin, tu viens à nous,
    Ton peuple pauvre et faible en tout,
    Pour empêcher que par Satan
    Le monde meure en se perdant.

3. Tu as marché portant ta croix,
    Oté nos fautes sur le bois ;
    Victime pure et sans péché,
    Marie, la Vierge, t’a porté.

4. Devant la gloire de ton nom   
    Les anges se prosterneront,
    Et même ceux dans les enfers
    Devant ta face trembleront.

5. Nous te prions, Jésus Seigneur,
    Toi notre juge du futur,
    Toi notre force et bouclier,
    De l’Ennemi viens nous sauver.

6. Gloire et louange dans les cieux            Apoc 7/12
    Au Père, au Christ et Fils de Dieu,
    Au Saint-Esprit, issu des deux,
    Et adoré, Dieu tout comme eux.
   
   
         Texte        Der du der Sterne Bahnen schufst
                          Creator alme siderum
                          Georges Kempf (avant 1952) * 1916
                          RA 249
                          Fr. : Yves Kéler 20.10.2012

         Mélodie originale : Gott, heilger Schöpfer aller Stern
                          D’après Conditor alme siderum, Texte 10e S.
                                        chez Johann Leisentritt 1567
                          Kempten vers l’an mil
                          RA 249, EG 3

         Mélodies de remplacement

         Mélodie    Christum wir sollen loben schon
                          Eglise ancienne, 5e Siècle ? Erfurt 1524
                          RA 21 et 60, pas dans EG

         Mélodie:  Erhalt uns, Herr, bei deinem Wort 1543
                          Martin Luther 1483-1546
                          RA 158, EKG 142, EG 193,
                          fr. : NCTC 237, deest ARC, ALL 47/08

         Mélodie     Wir glauben Gott im höchsten Thron
                           Christian Lahusen 1948
                           (pour le chant éponyme de
                            Rudolf Alexander Schroeder 1937)
                           RA 173, EKG 133, EG 184


A.   LA TRADUCTION DU « CREATOR ALME SIDERUM » de 1638
       PAR GEORGES KEMPF


Texte original de Georges Kempf RA 249

                                                                Creator alme
                                                                    siderum

1. Der Du der Sterne Bahnen schufst             = 1 latin
    Uns aus dem Nichts die Welten rufst,
    der Gläubgen unerlöschlich Licht:
    Neig uns Dein gnädig Angesicht.

2. Christ, der in heisser Lieb herab                = 2 latin
    dem Kranken Volk zum Artzt sich gab,
    Dass nicht durch Satans Trügerei
    Die ganze Welt verloren sei,

3. Du gingst, der Menschheit Sündenschuld  = 3 latin
    Am Kreuz zu sühnen in Geduld,
    Als Opfer rein und makellos
    Hervor aus einer Jungfrau Schoss.

4. Vor Deines hohen Namens Ehr                  = 4 latin
    Neigt sich das heilig Himmelsheer;
    Und selbst das Heer der Unterwelt
    Mit Zittern vor Dir niederfällt.

5. Nun bitten wir Dich, Jesu Christ,               =5 latin
    Der Du der künftig Richter bist:
    Sei Du uns Weisheit, Schild und Heil
    Vor Feindes List und giftgem Pfeil.

6. Lob, Ehr und Preis im Himmelsthron       = 6 latin Gloria
    Sei Gott dem Vater und dem Sohn               Apoc 7/12
    Und Gott dem Heilgen Geist bereit’t
    Von Ewigkeit zu Ewigkeit.


Le texte


Chant du soir, des vêpres ou de l’Avent ?

        Le cantique est issu a divers usages possibles. RA de 1952 classe le chant de GK, traduit du « Creator alme siderum » parmi les chants du soir. Le Missel romain de 1632 fait de ce chant une hymne pour les vêpres. Le « Gott, heilger Schöpfer aller Stern » de Thomas Müntzer (1489-1525), qui est une traduction du « Conditor alme siderum » (source du « Creator alme siderum »), datée de 1523, est considéré par EG 1995 comme un chant d’Avent. Cette dernière proposition est bonne. En effet, le chant ouvre sur Noël, avec la naissance du Christ par Marie, et sur la Passion avec la mort de la croix. L’Ascension est également annoncée avec l’adoration des anges et des puissances infernales. Enfin, la strophe 5 fait allusion au retour du Christ en juge, et permet de chanter le cantique à l’avant-dernier dimanche de l’année de l’Eglise, placé sous le Jugement dernier.

        Plus bas, le lecteur trouvera un commentaire sur le chant de Müntzer cité plus haut, tiré de WIKIPEDIA.

Les strophes de Georges Kempf

        La srophe 1 met le cadre en place. Le « Creator » ou « Conditor » est le Christ, appelé « Lux aeterna credentium – Lumière éternelle des croyants », cette titulature faisant allusion au Christ Lumière protectrice dans la nuit dangereuse. Ce qui justifie l’affection du chant comme chant du soir. Chez Müntzer, le « Creator » devient Dieu, qui envoie le Christ : « Gott, heilger Schöpfer aller Stern, Erleucht uns, die wir sind so fern, Dass wir erkennen Jesum Christ, Der für uns Mensch worden ist – Dieu, saint createur des étoiles, Eclaire-nous, qui sommes au loin, Pour que nous reconnaissions Jésus-Christ  Qui pour nous est devenu homme. » La lumière n’est plus le Christ, mais celle de Dieu qui nous permet de reconnaître le Christ. Il y a donc chez Müntzer un déplacement de personnes, qui n’est pas chez Georges Kempf, qui reste fidèle au texte latin. J’ai respecté ce choix de Kempf en traduisant son « Der Du » par « Toi qui », à la strophe 1, et en laissant le mot « Christ » au début de la 2e strophe. Kempf a placé là ce titre, qui n’est pas dans les deux originaux latins, pour qu’il soit bien clair que le « Conditor-Creator » est le Christ.
 
        La strophe 2 appelle le Christ « Artzt –médecin », dérivé du latin « medela », dans le « Creator », et « remedium », dans le « Conditor ».  Dans le premier chant, Christ est lui-même la « medela », le médicament. Dans le second, il donne le « remedium », le remède. Ce médicament sauve de la mort produite par les ruses du démon.

        Les strophes 3 et 4 décrivent la venue du Christ, né de Marie, pour souffrir. De sa venue sur terre n’est retenu que ce raccourci, conformément au Credo apostolique et nicéen : »né de la Vierge Marie, il a souffert sous Ponce Pilate, il a été cr ucvifié, il est mort, il est descendu aux enfers. » Le ministère de parole, de guérison et d’institution des sacrements n’apparaît pas.

        La strophe 5 est une prière au Christ, dans laquelle GK rappelle les traits du Diable, « Feindes List und giftig Pfeil – la ruse de l’ennemi et sa flèche empoisonnée », qu’il reprend de la formulation du « Conditor » à la strophe 5 : « hostis a telo perfidis – des traits de l’ennemi perfide », formulation que le « Creator » a évacuée. Ce qui laisse à penser que GK avait le texte du « Conditor » en regard du « Creator » pour faire sa traduction.

        La strophe 6 est un Gloria trinitaire, dont le début reprend les formes laudatives du culte céleste d’ Apocalypse 7/12, selon le texte de la Vulgate : « honor et virtus, et fortitudo Deo nostro in saecula saeculorum amen. » Le « Creator »  reprend les mots suivants : «  Virtus, honor,…, Deo,…, in saecula saeculorum. Amen. » GK reprend le texte latin en en faisant :
« Lob, Ehr und Preis…, Von Ewegkeit zu Ewigkeit. » Georges Kempf suit la source biblique du Gloria du « Creator. »

Les sources : le « Conditor alme siderum » et le « creator alme siderum »

        Le texte allemand de Georges Kempf traduit le « Creator alme siderum » et suit de près l’original latin.  Cette hymne est dérivée du « Conditor alme siderum », un chant anonyme du 7e Siècle. Sous le pape Urbain VIII, en 1632, le Bréviaire romain fut révisé. A cette occasion, on refondit le chant du « Conditor etc » pour en faire celui du « Creator etc. » Ce dernier texte prit sa place dans les Vêpres.

       Les deux textes sont proches l’un de l’autre, mais la formulation de certaines strophes du « Creator » est très différente de celle du « Conditor. » Le « Conditor etc » comporte 6 strophes, dont 5 seulement son reprises dans le « Creator. » Le « Conditor » n’a pas de Gloria
d’origine, alors qu’il en a été ajouté un au « Creator », qui de ce fait compte in fine 6 strophes.

        Mais la syntaxe et l’organisation des phrases du « Conditor », qui est celle classique des hymnes anciennes, a été modifiée dans trois strophes : les str. 2, 3 et 4. En effet, dans le « Conditor », les phrases se succèdent comme des indépendantes dans leur déroulement naturel, sous la forme d’une ligne par idée exprimée. En revanche, dans les 3 strophes correspondantes du « Creator », le réviseur a introduit des subordonnées. Str. 2 : « ne – pour que ne pas, ; str. 3 : « Ut – pour que » ; str. 4 : « cum – afin que. » De ce fait, il introduit le subjonctif à ces trois endroits, alors que dans le « Conditor » il n’y a que des indicatifs. De même, il a enchevêtré les phrases, selon le modèle de la poétique latine classique antique et une mode née au 16e Siècle qui reprend les formes antiques d’une poésie savante, amplifiée ici par le baroque. Par ces changements, le chant quitte la simplicité des hymnes anciennes, complique l’expression de la foi, et finalement n’ajoute rien à la spiritualité du chant. Un auteur anglais dit : « this hymn was greatly altered – cette hymne a été fortement altérée.»

Voici les deux textes latins : A , B :

B.   LES SOURCES LATINES


A.  Texte latin du « Creator alme siderum », 1638 Rome, Bréviaire romain

1. Creator alme siderum,         
Aeterna lux credentium,          
Jesu, Redemptor omnium,      
 Intende votis supplicum.          

        Createur bienfaisant des étoiles,
        Lumière éternelle des croyants,
        Jésus, Redempteur de tous,
        Prête attention aux demandes de tes suppliants.

2. Qui daemonis ne fraudibus  
Periret orbis, impetu
Amoris actus, languidi
Mundi medela factus es.

        Pour que le monde ne périsse pas
        Par les ruses du démon,
        Poussé par le feu de l’amour,
        Tu es fait médicament du monde fatigué.

3. Commune qui mundi nefas
Ut expiares, ad crucem E
Virginis sacrario
Intacta prodis victima.

        Pour expier l’ordinaire de ce monde impie,
        Vers la croix,
        Du sanctuaire de la Vierge,
        Tu t’avances, victime pure.

4. Cujus potestas gloriae,
Nomenque cum primum sonat,
Et caelites et inferi
Tremente curvantur genu.

        (Toi) qui as la puissance de la gloire,
        Et pour que ton nom sonne comme le premier,
        A la fois les habitants du ciel et ceux de l’enfer
        Plient en tremblant le genou.

5. Te deprecamur, ultimae
Magnum diei Judicem,
Armis supernae gratiae
Defende nos ab hostibus.

        Nous te supplions, toi
        Le grand juge du jour final,
        Par les armes de la grâce d’en haut
        Défends-nous de nos ennemis.

6. Virtus, honor, laus, gloria,   Gloria
Deo Patri cum Filio,
Sancto simul Paraclito,
In saeculorum saecula. Amen.

        Force, honneur, louange, gloire
        A Dieu le Père avec le Fils,
        Aussi au Saint-Esprit,
        Aux siècles des siècles. Amen.

B. Texte latin du « Conditor alme siderum », VIIe Siècle
   
1. Conditor alme siderum,
aeterna lux credentium,
Christe, redemptor omnium,
exaudi preces supplicum.

        Fondateur bienfaisant des étoiles,
        Lumière éternelle des croyants,
        Christ, Rédempteur de tous,
        Entends les prières des suppliants.

2. Qui condolens interitu
mortis perire saeculum,
salvasti mundum languidum,
donans reis remedium

        (Toi)qui souffres de ce que le monde périsse
        Par la destruction de la mort,
        Tu as sauvé le mode malade
        En donnant un remède aux coupables.

3. Vergente mundi vespere,
uti sponsus de thalamo,[2]
egressus honestissima
Virginis matris clausula

        Au soir déclinant du monde,
        Comme l’époux de sa tente nuptiale,
        (Tu es) sorti de chambre très pure
        De la Vierge mère ;

4. Cuius forti potentiae
genu curvantur omnia;
caelestia, terrestria[3]
nutu fatentur subdita

        Toutes choses plient le genou
        Devant ta forte puissance ;
        Les célestes, les terrestres,
        Soumises (le) proclament humblement.

5. Occasum sol custodiens,
Luna pallorem retinens,
Candor in astris relucens
Certos observant limites

        Le soleil qui maintient son coucher,
        La lune, qui garde sa pâleur,
        La blancheur, qui brille dans les astres,
        Suivent leurs chemins sûrs.

6. Te, Sancte, fide quaesumus,
venture iudex saeculi,
conserva nos in tempore
hostis a telo perfidi.

        Toi, le Saint, nous te prions avec foi,
        Juge à venir du monde,
        Sauve-nous en ce temps
        Des traits de l’ennemi perfide.

7. Laus, honor, virtus, gloria
Deo Patri cum Filio,
Sancto simul Paraclito,
In sempiterna saeracula. Amen

         Louange, honneur, force, gloire
         A Dieu Père avec le Fils,
         De même au saint Paraclet,
         Dans les siècles éternels. Amen.


EXTRAIT DE WIKIPEDIA


C.   TRADUCTION DU « CONDITOR ALME SIDERUM »
       PAR THOMAS MÜNTZER :

Sous le titre :
Gott, heilger Schöpfer aller Stern
aus Wikipedia, der freien Enzyklopädie

Thomas Müntzer, deutsche Form von 1523

1. Gott, heylger schöpffer aller stern,
erleucht uns, die wir sind so ferr,
zurkennen deynen waren Christ,
der vor uns hye Mensch worden ist

2. Dann es ging dier zu hertzen sehr,
das wir gefangen waren schwer
solten ewig des todes sein;
drum namst du auff dich schuld und peyn.

3. Do sich die welt zum abent want,
der breutgam Christ ward so erkant.
auß seyner mutter kemerleyn
Die junckfraw blieb zart und gantz reyn.

4. Erzeycht hat er sein groß gewalt,
das es inn aller welt erschalt,
sich müssen bigen alle knie
im hymel, hellen und alhye.

5. Alles, was durch yhn geschaffen ist
Dem gibt er kraft, wesen und frist
nach seynes willens ordnung zwar
yhn zu erkennen offenbar.

6. Wir bitten dich, o heylger Christ,
wann du künfftiger richter bist,
lehr uns hyevor deinen willen thun
und im glauben nemen zu.

7. Lob, preyß sei, vater, deiner krafft
deym zarten Sohn, der all ding schafft,
inn eynem wesen der dreyheyt,
mit dem geyst deyner heyligkeyt. Amen.


Evangelisches Gesangbuch 1995 = EG 3

1. Gott, heilger Schöpfer aller Stern,           = 1 Müntzer
erleucht uns, die wir sind so fern,
daß wir erkennen Jesus Christ,
der für uns Mensch geworden ist.

2. Denn es ging dir zu Herzen sehr,            = 2 Müntzer
da wir gefangen waren schwer
und sollten gar des Todes sein;
drum nahm er auf sich Schuld und Pein

3. Da sich die Welt zum Abend wandt,       = 3 Müntzer
der Bräut’gam Christus ward gesandt.
Aus seiner Mutter Kämmerlein
ging er hervor als klarer Schein.

4. Gezeigt hat er sein groß Gewalt,             = 4 Müntzer
daß es in aller Welt erschallt,
sich beugen müssen alle Knie
im Himmel und auf Erden hie.

hier fehlt 5. Strophe von Müntzer

                                                              
5. Wir bitten dich, o heilger Christ,            = 6 Müntzer
der du zukünftig Richter bist,
lehr uns zuvor dein’ Willen tun
und an dem Glauben nehmen zu
6. Lob, Preis sei, Vater, deiner Kraft          = 7 Müntzer
und deinem Sohn, der all Ding schafft,
dem heilgen Tröster auch zugleich
so hier wie dort im Himmelreich. Amen.
 
 
 


Gott, heilger Schöpfer aller Stern

ist ein Adventslied, das der Reformator Thomas Müntzer (1489–1525) im Jahr 1523 schuf. Es ist eine Reimübertragung des lateinischen Vesperhymnus Conditor alme siderum. Das Lied findet sich im Gotteslob (GL 116) und im Evangelischen Gesangbuch (EG 3).
Inhaltsverzeichnis :
  
1 Der lateinische Hymnus·   
2 Die Nachdichtung Müntzers·   
3 Melodie·    
  

Der lateinische Hymnus [Bearbeiten]

Conditor alme siderum geht in seinem Grundbestand auf die Spätantike zurück. Nach einer tiefgreifenden Umgestaltung für das Brevier Urbans VIII. (1632) wird es heute in der katholischen Liturgie wieder in der Fassung gebraucht, die im 10. Jahrhundert im Kloster Kempten bezeugt ist.

Der ursprünglich sechsstrophige, später um Strophe 5 erweiterte Hymnus wendet sich an Christus und preist ihn als den ewigen, mit dem Vater wesensgleichen Gottessohn, der aus der Jungfrau Maria Mensch wurde, um die todverfallene Menschheit und so die ganze Schöpfung zu erlösen und seiner Herrschaft zu unterwerfen. Die vorletzte Strophe bittet – nur sie – den kommenden Weltrichter um Schutz vor den Angriffen des Teufels. Der Hymnus endet mit der trinitarischen Doxologie.

Die Nachdichtung Müntzers

Müntzer übersetzt über weite Strecken wortgetreu, setzt jedoch auch deutlich eigene Akzente. Die im Original an die zweite Person der Trinität, den Schöpferlogos, gerichtete Anrede bezieht Müntzer auf den Vater. So macht er aus dem Christushymnus ein Lob Gottes, dessen Erscheinen durch Christus von den Menschen in apokalyptischer Bezugnahme erkannt (M 1.; M 3.) werden soll. (M 4.) erweitert den Herrschaftsbereich Gottes über Himmel und Erde hinaus bis hin zur Hölle. In M 5. platzierte Müntzer gleichsam eine prägnante Zusammenfassung seiner Theologie, wobei er den ursprünglichen Text einer 5. kosmologisch gefärbten Strophe, die ihrerseits eine spätere Hinzufügung zum lateinischen Originaltext des Hymnus bildete, allenfalls assoziativ aufnimmt. Auch seine Mariologie und Inkarnationslehre gehen durch Attribute wie Zartheit (M 3; M 7) über die Vorlage hinaus. M 6. erbittet – anders als die Vorlage – nicht die Bewahrung vor dem Feind, sondern die Zunahme im Glauben. Die Abschlussstrophe (M 7.) nimmt den Bezug zum Allesschöpfer (M 5.) auf.

Die heutige Gestalt des Müntzertextes ist dem modernen Sprachgebrauch und Versrhythmusempfinden behutsam angepasst. Die sonst wortgleichen Fassungen des Evangelischen Gesangbuchs und des Gotteslob unterscheiden sich in Strophe 2, Zeile 4, die im Gotteslob (wie bei Müntzer) als Anrede formuliert, im EG dagegen in die dritte Person gewendet ist, da sonst, durch Müntzers Adressatenverschiebung, Menschwerdung und stellvertretendes Leiden anscheinend von Gott dem Vater ausgesagt würden.

Melodie

Die Melodie ist in einem Hymnar des Klosters Kempten um 1000 überliefert.