4e Dim. de l’AVENT
QUI DE BOUCHE ET DE CŒUR
Wer dich mit Herz und Mund
Mélodie : O Gott, du frommer Gott I ou II
Heermann Johann
Exercitium Pietatis 1644
.
1. Qui de bouche et de cœur,
Jésus-Christ, te confesse
Et trouve son bonheur
A t’écouter sans cesse,
Reçoit de toi pour prix
La couronne et la vie
Qui, comme un beau soleil,
Resplendit dans le ciel.
.
2. Pourquoi craindrions-nous ?
Christ, tu te tiens au centre
En Médiateur de tout
Qui se dresse à l’encontre
Du mal et sa fureur.
Ton nom est « Saint Héros » :
Tu es le destructeur
Du Diable et de ses maux.
.
Texte allemand
1. Wer dich mit Herz und Mund,
O Gottes Sohn bekennet
Und sich zu keiner Zeit
Von deinem Wort sich trennet,
Dem wirst du seine Treu
Vergelten mit der Kron,
Die, als der Sonnen Licht,
Glänzt in des Himmels Thron.
.
2. Was trauern wir, HERR Christ,
Du stehest in der Mitten
Bei deinem Volk und kannst
Der Feinde Grimm und Wüten
Zunichte machen bald.
Dein Nam heisst Kraft und Held.
Wer sich dir widersetzt,
Der strauchelt, bricht und fällt.
.
Texte
Wer dich mit Herz und Mund
Johann Heermann 1644
Exercitium pietatis 1644, p. 4
Dominica IV. Adventus, Dimanche 4e de l’Avent
fr. : Yves Kéler, 5.6.2014 St Junien
Mélodie
O Gott, du frommer Gott II
Regensburg (Ratisbonne)1675,
Meinigen 1693, 1854
RA 384, EKG 383, EG
fr. : Je suivrai Jésus-Christ
LP 253, ALL 44/10
O Gott, du frommer Gott I
Braunschweig 1648
RA deest, EKG 383, EG 495
fr. : Je veux répondre, ô Dieu
LP 246
Le texte
Le chant est basé sur deux épîtres de Paul. La 1ère strophe suit Romains 10/6-10, qui dit que « celui qui confesse de la bouche et croit du cœur sera sauvé. » La seconde strophe suit l’épître de la 3e année des lectures pour la nuit de Noël, qui suit le 4e dimanche de l’Avent, Romains 8/ 28-32. Ces textes visent la repentance dans le temps de l’Avent. Actuellement, l’accent est mis sur « la joie imminente » de l’arrivée du Christ, par la lecture de la Visitation et du Magnificat, Luc 1, et celle de l’épître aux Philippiens 4/1-4, « Réjouissez-vous car le temps est proche. »
HERR
Heermann écrit HERR avec 4 majuscules. Ce titre écrit ainsi transcrit le tétragramme IHVH, Iahvé, qui désigne Dieu dans l’A.T. Il applique ce titre au Christ, puisque avec le Père et avec l’Esprit, il est de nature divine et Seigneur : « Dieu, né de Dieu, Dieu, Lumière né de la lumière », selon Nicée-Constantinople. Luther a déjà agit ainsi dans son « Ein feste Burg ist unser Gott – C’est un rempart que notre Dieu », où il appelle Jésus « der Herr Zebaoth – le Seigneur des armées », qui traduit l’hébreu « Iahvé Sabaoth – Iahvé des armées. » Dans sa Bible de 1534, Luther transcrit toujours l’équivalent de Iahvé par HERR, avec les 4 majuscules, d’après les substituts Kyrios – Dominus du grec et du latin. Heermann montre ici qu’il est un luthérien affirmé.
En revanche, Jesus ou Christ ne sont jamais en majuscules. De même les « Er –lui » ou « Du –Tu. » Le nom propre de Jésus, ou le titre propre du Christ = le Messie, n’expriment pas sa divinité. Seul son titre de SEIGNEUR – HERR le fait.
Cette graphie de HERR se trouve méthodiquement dans l’ensemble de l’Exercitium Pietatis.
Enjambement
Heermann n’emploie qu’une fois l’enjambement, dont il est coutumier dans beaucoup de ses chants. A la strophe 1, « Dem wirst du seine Treu Vergelten mit der Kron – A celui-là pour sa fidélité Tu le récompenseras par la couronne. »