2. 3. 6. Exerc. Piet. 5e Epiphanie, LE BON GRAIN, JESUS-CHRIST

EPIPHANIE
5e dimanche
Graduel
Fête des récoltes
Moisson d’été

LE BON GRAIN, JESUS-CHRIST
                Der gute Samen, HERR

       Mél : O Gott, du frommer Gott I ou II

           Exercitium Pietatis 1644 et 1685

.

1. Le bon grain, Jésus-Christ,

    Par toi seul pousse et monte.

    L’ivraie, un ennemi

    La sème pour son compte.

    Fais que je sois toujours

    Dans ton champ un bon grain

    Et grandisse en amour

    Pour ta gloire et mon bien.

.

2. N’arrachez pas l’ivraie :

    Dieu pour la fin l’amasse.

    Quand la moisson se fait,

    Les ouvriers l’entassent,

    La jettent dans le feu,

    Gardant le grain précieux,

    Le portent dans les cieux,

    Où il est conservé.

.

Texte allemand

1. Der gute Samen, HERR,

    Durch dich allein aufgehet.

    Das Unkraut sät der Feind,

    Das auf dem Acker stehet.

    Ach, gib, dass ich allzeit

    Ein reiner Weizen sei

    Und wachs an Frömmigkeit,

    Von allem Unkraut rein.

.

2. Das Unkraut reisst nicht aus,

    Gott selbst wird’s sammeln lassen,

    Sobald die Ernte kommt,

    Der Schnitter Hand wird’s fassen,

    In Bündeln in der Glut

    Der Höllen werfen zu,

    Da wird alsdann vor ihm

    Der Weizen haben Ruh.

.

Texte

Der Feind versucht, HERR Christ
Johann Heermann 1644
Exercitium pietatis 1644, p. 14, str. 1
Édition de 1685, 2e strophe
Dominica V. Epiphaniae, 5e Dimanche après l’Epiphanie
fr. : Yves Kéler, 4.6.2014 Bischwiller

Mélodie

O Gott, du frommer Gott II
Regensburg (Ratisbonne)1675,
Meinigen 1693, 1854
RA 384, EKG 383, EG
fr. : Je suivrai Jésus-Christ
      LP 253, ALL 44/10

O Gott, du frommer Gott I
Braunschweig 1648
RA deest, EKG 383, EG 495
fr. : Je veux répondre, ô Dieu
      LP 246


Le texte

Le texte du chant illustre la parabole de l’ivraie dans le champ, Matt. 13/24-30, qui est l’évangile du 5e dimanche après l’Epiphanie. Le chant peut servir de graduel ce dimanche. Egalement pour la Fête des Récoltes, en octobre, ou à une fête des moissons de blé qu’on peut célébrer en juillet dans les villages paysans.

Le texte de 1644 ne donne que la première strophe. En 1685 figure la 2e, qui reproduit les versets 29-30 de Matthieu. La 1ère strophe commence avec les versets 24-25. Le dialogue des ouvriers avec le maître est laissé. A sa place, une prière à Dieu, appelé ici HERR.

HERR

Heermann écrit HERR avec 4 majuscules. Ce titre écrit ainsi transcrit le tétragramme IHVH, Iahvé, qui désigne Dieu dans l’A.T. Il applique ce titre au Christ, puisque avec le Père et avec l’Esprit, il est de nature divine et Seigneur : « Dieu, né de Dieu, Dieu, Lumière né de la lumière », selon Nicée-Constantinople. Luther a déjà agit ainsi dans son « Ein feste Burg ist unser Gott – C’est un rempart que notre Dieu », où il appelle Jésus « der Herr Zebaoth – le Seigneur des armées », qui traduit l’hébreu « Iahvé Sabaoth – Iavé des armées. » Dans sa Bible de 1534, Luther transcrit toujours l’équivalent de Iahvé par HERR, avec les 4 majuscules, d’après les substituts Kyrios – Dominus du grec et du latin. Heermann montre ici qu’il est un luthérien affirmé.

En revanche, Jesus ou Christ ne sont jamais en majuscules. De même les « Er –lui » ou « Du –Tu. » Le nom propre de Jésus, ou le titre propre du Christ = le Messie, n’expriment pas sa divinité. Seul son titre de SEIGNEUR – HERR le fait.

Cette graphie de HERR se trouve méthodiquement dans l’ensemble de l’Exercitium Pietatis.

Enjambement

Heermann n’emploie pas ici l’enjambement, dont il est coutumier dans beaucoup de ses chants.