2. 3. 8. Exerc. Piet. 6e Epiphanie, Transfiguration, TU LAISSES, JESUS-CHRIST (trad) Du lässest,HERRE Christ

6e EPIPHANIE
TRANSFIGURATION

TU LAISSES, SEIGNEUR CHRIST

 Du lässest, HERRE Christ

Mélodie : O Gott, du frommer Gott

I ou II

Heermann Johann

Exercitium Pietatis 1644

Matthieu 17/1-9, la Transfiguration

Évangile du 6e Epiphanie

Thème : la Transfiguration du Christ

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1. Tu laisses, SEIGNEUR Christ,

    Te voir dans la lumière,

    Pour qu’ainsi mon esprit

    Des craintes se libère.

    Tu transfigureras

    Mon corps au grand matin,

    Afin qu’en ton éclat

    Il resplendisse enfin.

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Texte allemand

1. Du lässest dich, HERR Christ,

    In grosser Klarheit schauen,

    Dass ich in keiner Not

    Mir nichts soll lassen grauen.

    Du wirtst verklären mich

    Auch schön in deinem Reich,

    Auf dass ich an dem Glanz

    Auch sei der Sonne gleich.

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Texte        Du lässest dich, HERR Christ

                          Johann Heermann 1644

                          Exercitium pietatis 1644, p.

                          Dominica VI post Epihan. ,6e Dimanche après l’Epiphanie

                          fr. : Yves Kéler, 4.10.2014 Bischwiller

         Mélodie    O Gott, du frommer Gott II

                          Regensburg (Ratisbonne)1675,

                          Meinigen 1693, 1854

                          RA 384, EKG 383, EG

                          fr. : Je suivrai Jésus-Christ

    LP 253, ALL 44/10

                          O Gott, du frommer Gott I

                          Braunschweig 1648

                          RA deest, EKG 383, EG 495

                          fr. : Je veux répondre, ô Dieu

                                 LP 246

Le texte

        Ce chant reprend la Transfiguration du Christ et y ajoute la prière d’être transfiguré par le Christ à l’instar de lui-même.

HERR

Heermann écrit HERR avec 4 majuscules. Ce titre écrit ainsi transcrit le tétragramme IHVH, Iahvé, qui désigne Dieu dans l’A.T. Il applique ce titre au Christ, puisque avec le Père et avec l’Esprit, il est de nature divine et Seigneur : « Dieu, né de Dieu, Dieu, Lumière né de la lumière », selon Nicée-Constantinople. Luther a déjà agit ainsi dans son « Ein feste Burg ist unser Gott – C’est un rempart que notre Dieu », où il appelle Jésus « der Herr Zebaoth – le Seigneur des armées », qui traduit l’hébreu « Iahvé Sabaoth – Iahvé des armées. » Dans sa Bible de 1534, Luther transcrit toujours l’équivalent de Iahvé par HERR, avec les 4 majuscules, d’après les substituts Kyrios – Dominus du grec et du latin. Heermann montre ici qu’il est un luthérien affirmé.

En revanche, Jesus ou Christ ne sont jamais en majuscules. De même les « Er –lui » ou « Du –Tu. » Le nom propre de Jésus, ou le titre propre du Christ = le Messie, n’expriment pas sa divinité. Seul son titre de SEIGNEUR – HERR le fait.

Cette graphie de HERR se trouve méthodiquement dans l’ensemble de l’Exercitium Pietatis.