2. 4. 03. Exerc. Piet. Esto mihi, TU MARCHES VERS LA MORT (trad) Du gehest in denTod

ESTO MIHI
Précarême

TU MARCHES VERS LA MORT

Du gehest in denTod

Mélodie : O Gott, du frommer Gott I ou II

Heermann Johann

Exercitium Pietatis 1644

Marc 8/31-38,

1ère annonce de la mort du Christ

.

1. Tu marches vers la mort,

    Et d’un pas volontaire.

    Tu veux payer mes torts,

    Apaiser la colère.

    Ta marche vers la mort

    M’apportera la vie.

    Je te rends grâce encor

    SEIGNEUR Jésus et Christ.

.

2. Jésus-Christ, homme vrai,

    Né de David, ton père,

    Ta grâce est sans effet,

    Si toi sur cette terre

    N’a pas pitié de moi,

    Qui souffre les douleurs.

    J’espère donc en toi,

    En ta bonté SEIGNEUR.

.

Texte allemand

1. Du gehest in den Tod,

    HERR Christ, aus freiem Willen,

    Zu zahlen meine Sünd

    Und Gottes zu stillen.

    Dein Todesgang bringt mir

    Das Leben. Ach verleih,

    Dass ich vor solcher Lieb

    Allzeit dir dankbar sei.

.

2. O Jesu, wahrer Mensch

    Aus Davids Stamm geboren,

    Ohn deine Gnad und Hilf

    Ist alles Heil verloren.

    Erbarm dich mein, der ich

    Bin voller Angst und Leid.

    Ich habe kein Trost,

    Als deine Gütigkeit.

.

Texte
Du gehest in den Tod
Johann Heermann 1644
Exercitium pietatis 1644, p. 18
Dominica Esto mihi, Dimanche Esto mihi
fr. : Yves Kéler, 1.10.2014 Bischwiller

Mélodie
O Gott, du frommer Gott II

Regensburg (Ratisbonne)1675,
Meinigen 1693, 1854
RA 384, EKG 383, EG
fr. : Je suivrai Jésus-Christ
      LP 253, ALL 44/10

O Gott, du frommer Gott I
Braunschweig 1648
RA deest, EKG 383, EG 495
fr. : Je veux répondre, ô Dieu
      LP 246


Le texte

Le texte suit la 1ère annonce par Jésus de sa mort. Dans la 1èrestrophe, la phrase « tu vas à la mort » est répétée : « Du gehest in den Tod – Tu marches vers la mort » et « Dein Todesgang – Ta marche vers la mort », montrant l’insistance de Heermann sur cette annonce.

HERR

Heermann écrit HERR avec 4 majuscules. Ce titre écrit ainsi transcrit le tétragramme IHVH, Iahvé, qui désigne Dieu dans l’A.T. Il applique ce titre au Christ, puisque avec le Père et avec l’Esprit, il est de nature divine et Seigneur : « Dieu, né de Dieu, Dieu, Lumière né de la lumière », selon Nicée-Constantinople. Luther a déjà agit ainsi dans son « Ein feste Burg ist unser Gott – C’est un rempart que notre Dieu », où il appelle Jésus « der Herr Zebaoth – le Seigneur des armées », qui traduit l’hébreu « Iahvé Sabaoth – Iavé des armées. » Dans sa Bible de 1534, Luther transcrit toujours l’équivalent de Iahvé par HERR, avec les 4 majuscules, d’après les substituts Kyrios – Dominus du grec et du latin. Heermann montre ici qu’il est un luthérien affirmé.

En revanche, Jesus ou Christ ne sont jamais en majuscules. De même les « Er –lui » ou « Du –Tu. » Le nom propre de Jésus, ou le titre propre du Christ = le Messie, n’expriment pas sa divinité. Seul son titre de SEIGNEUR – HERR le fait.

Cette graphie de HERR se trouve méthodiquement dans l’ensemble de l’Exercitium Pietatis.

Enjambement

Heermann emploie ici l’enjambement, dont il est coutumier dans beaucoup de ses chants. Strophe 1 : « Dein Todesgang bringt mir / das Leben. Ach verleih – Ta marches vers la mort m’apporte / la vie. Ah! accorde 3

Répétition de certains mots-clés

Heermann répète volontiers certains mots dans ses chants. Tantôt le mot apparaît 2 fois dans la même strophe, tantôt il est répété de la 1ère à la 2e strophe. Voir l’exemple donné plus haut.