45. LE PLUS TEMPS DE L’AN EST MAI

CREATION
ETE

LE PLUS BEAU TEMPS DE L’AN, C’EST MAI
                 Die schönste Zeit im Jahr ist Main

  Mélodie proposée : Vom Himmel hoch da komm ich her
               ou mélodie de même structure IV 8.8, 8.8

1. Le plus temps de l’an, c’est mai :
    Tous les oiseaux, joyeux et gais,
    Emplissent d’un chant harmonieux
    La terre entière sous les cieux.

2. Premier de tous, le rossignol   
    Nous réjouit par son envol,
    Son chant si doux, pétri d’amour :
    Il faut l’en louer chaque jour.

3. Et bien plus Dieu, le Créateur,
    Qui est son Père et son Seigneur ;
    Pour la musique il l’a créé
    Avec sa voix, pour nous charmer.

4. Pour Dieu ses trilles et ses sauts,
    Ses gammes, le matin très tôt.
    C’est lui aussi que veut louer
    Mon chant jusqu’en l’éternité.


         Texte        Die schönste Zeit im Jahr ist mein
                          Martin Luther, 1538
                          dans « Singt und spielt », p. 98
                          fr.: Yves Kéler, 7.11.2011

         Mélodie     Die beste Zeit im Jahr ist mein 
                           Böhmische Brüder 1544
                           Strasbourg 1572

         Proposée : Vom Himmel hoch da komm ich her
                           ou une mélodie  en IV 8.8, 8.8

                           Vom Himmel kam die Engel Schar

Texte original

1ère source

Die beste Zeit im Jahr ist mein
Martin Luther, 1538

1. Die beste Zeit im Jahr ist mein,
da singen alle Vögelein,
Himmel und Erden ist der voll,
viel gut Gesang, der lautet wohl.

2. Voran die liebe Nachtigall
macht alles fröhlich überall
mit ihrem lieblichen Gesang,
des muß sie haben immer Dank.

3. Vielmehr der liebe Herre Gott,
der sie also geschaffen hat,
zu sein die rechte Sängerin,
der Musika ein Meisterin.

4. Dem singt und springt sie Tag und Nacht,
seins Lobes sie nichts müde macht:
den ehrt und lobt auch mein Gesang
und sagt ihm einen ewgen Dank.

2e source

Musik
Text Die beste Zeit im Jahr ist Main

Melodie – Zugrunde liegt die Choralmelodie
                « Wann wir in höchsten Nöten sein ».

1. Die beste Zeit im Jahr ist Main,
Da singen alle Vögelein.
Himmel und Erde ist der voll,
Viel gut Gesang der lautet wohl.

2. Voran die liebe Nachtigall,
Macht alles fröhlich überall
Mit ihrem lieblichen Gesang,
Des muß sie haben immer Dank.

3. Viel mehr der liebe Herre Gott,
Der sie also geschaffen hat
Zu sein die rechte Sängerin,
Der Musica ein Meisterin.

4. Dem singt und springt sie Tag und Nacht,
Seins Lobes sie nicht müde macht;
Den ehrt und lobt auch mein Gesang
Und sagt ihm ewiglichen Dank.

Schlußstrophen des Gedichtes « Frau Musica » (« Für alle Freuden auf Erden ») von Martin Luther, das als « Vorrede auf alle gute Gesangbücher » Johann Walthers Büchlein « Lob und Preis der löblichen Kunst Musica », Wittenberg 1538, einleitet 

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Le texte

Le texte allemand

        Str. 1 :  L’incipit prête à confusion. Si on lit « ist mein », on comprend : « le meilleur temps de l’an est mien », ce qui ne veut pas dire grand chose. Or c’est sous cette forme qu’on trouve le plus le chant.

        Il faut écrire « Main », ou même « Mai’n », comme le font certains, c’est-à-dire « de mai », ce qui fait de « Main » un génitif de « Mai ». Soit on écrit ce génitif comme au temps de Luther « Maien » ou abrévié en une syllabe : « Main », comme c’est le cas ici à cause du nombre de syllabes. Le sens devient : « Le meilleur temps de l’an est mai », le mois de mai. Il s’agit d‘un Mailied, un chant de mai, comme on en trouve dans toute l’Europe à l’époque.

        La raison de cette hésitation graphique, qui induit en erreur, est que du temps de Luther, l’orthographe, en particulier pour les diphtongues, n’était pas méthodiquement fixée pour certains mots . C’est ainsi que l’adjectif et le pronom « Mein » pouvait s’écrire indifféremment « Meyn » ou « Mein », ou encore « Mayn » ou « Main ». Et ceci dans le même texte.

        St. 2, 3 et 4/a:  L’illustration de ce beau temps de mai est le rossignol, qui chante et saute si admirablement pour Dieu. Luther dit « Da singen alle Vögelein – Là chantent tous les petits oiseaux », mais il n’en cite qu’un, le rossignol. Dieu a fait de celui-ci le maître de musique « Der Musik Meisterin », devant lequel les autres s’inclinent.

        Ste. 4/b : Dans la strophe finale, il passe à l’adoration de Dieu par l’homme, ce qui est le but final de cette contemplation de l’oiseau.

La mélodie

        Elle est censée être une mélodie antérieure au chant daté de 1538, chez Klug à Wittenberg. Une source dit : Böhmische Brüder 1544. Est-ce la même mélodie ? Il faudrait étudier ces points de près.

       Pour chanter le chant, qui est en IV 8.8, 8.8, il faut prendre une mélodie de la même coupe. Le choix est large, puisque RA 1952 donne 33 mélodies de cette coupe.

        La mélodie facile à mettre en œuvre est :
        « Vom Himmel hoch da komm ich her »   RA 40

        On peut aussi employer :
        « Christe, du bist der helle Tag »              RA 247
        « Die helle Sonn leucht jetzt herfür »        RA 228