005. COURRIERS ECHANGES AVEC CHRISTIAN LUTZ

COURRIERS ECHANGES AVEC CHRISTIAN LUTZ,

fils de Pierre Lutz, expert en orgues, lors du décès de son père.


1.      Le 16 août 2009, Christian Lutz a écrit

—– Original Message —–
From: Christian Lutz
To: yves.keler@estvideo.fr
Sent: Sunday, August 16, 2009 8:51 PM
Subject: Traduction Pierre Lutz

Bonjour,
Après une grosse opération chirurgicale en octobre 2008, mon père a été réopéré le 23 juillet dernier au Diaconat. Pour l’instant il ne va pas bien, le grand départ est proche mais il se sent en paix. Dans les jours qui ont précédé son opération et encore le lendemain de cette intervention, il s’est senti très inspiré et il a encore traduit cinq chorals qu’il connaissait par cœur et qui lui parlaient particulièrement dans ces circonstances. Je les ai saisis à l’ordinateur et il m’a demandé de vous les envoyer. Je vous envoie donc ci-joint le fichier word.

Bien cordialement,                Christian Lutz


2.      Le 18 août 09 à 15:09, Yves Kéler a écrit :

Cher Christian Lutz,
 
       j’ai bien reçu le message du 16.8 avec les derniers chants de votre père et je vous remercie de sa confiance et de la vôtre. Je vais les mettre prochainement sur mon site.
 
       Aujourd’hui j’ai appris par le journal que votre père est décédé. Cela m’affecte beaucoup, car, après Jean Guerrier, il est le deuxième membre du groupe de travail autour de Ernest Muller à nous quitter. C’est à ce titre que je voulais vous demander, avec l’accord du pasteur bien entendu, que je n’ai pas réussi à atteindre, si je pouvais évoquer pendant quelques minutes le travail et l’action de votre père dans le domaine hymnologique.
 
       Transmettez mes condoléances à Madame Lutz mère et aux autres membres de votre famille, et recevez mes cordiales salutations.
                                                                                        Yves Kéler


3.      Date : 18 Août 2009, Christian Lutz a écrit

From: Christian Lutz
To: Yves Keler
Sent: Tuesday, August 18, 2009 7:17 PM
Subject: Re: Traduction Pierre Lutz
Cher ami,
Merci pour vos bons mots. Si mon père est parti à l’issue d’une longue maladie, je puis assurer qu’il est parti en paix. Il y a en moi évidemment une grande tristesse, car c’est toujours trop tôt, mais je suis aussi rempli de joie pour la manière dont son départ s’est passé et dont la relation que j’ai pu avoir avec lui les derniers jours s’est approfondie.
Les cantiques ont joué un grand rôle dans sa vie et ce n’est que durant ces dernières semaines que j’ai été frappé à quel point il était l’illustration du rôle central que joue le recueil de cantiques dans la spiritualité protestante.

C’est bien volontiers que je vous invite à prendre la parole lors de la cérémonie, je ne vois pas pourquoi René Gerber (qui était absent aujourd’hui) s’y opposerait. Je ne voudrais seulement pas que cela soit trop « hagiographique », lui ne l’aurait pas non plus souhaité.

J’en profite d’ailleurs pour vous demander une précision pour le CV que René Gerber m’a demandé d’écrire : quel était le nom exact de la commission dont mon père était membre, était-ce une commission nationale ou seulement régionale, qui était alors invitée à présenter ses travaux à la commission nationale à Paris ?
Bien cordialement,

Christian Lutz


4.      Date : 18 Août 2009, Yves Kéler a écrit

Cher Christian Lutz,
 
      je vous remercie pour la réponse que vous m’avez donnée, et suis heureux de pouvoir prendre la parole pour parler du travail de votre père. J’ai pris contact avec Georges Pfalzgraf, qui faisait partie du même groupe de travail : je parlerai en notre nom commun.
 
      Pour ce qui est de cette « commission », elle n’a jamais eu un statut bien clair. Ernest Muller l’appelait  » Groupe régional de la commission d’hymnologie de la Fédération Protestante ». Il pensait préparer avec ce groupe le nouveau Louange et Prière, mais notre travail fut peu reconnu. Je pense que nous n’avons jamais eu un statut officiel, ni à Paris, ni en Alsace-Lorraine, et que nous ne repésentions aux yeux des parisiens que nous-mêmes.Cazr nous n’avions apparemment pas de mandat de notre Eglise même. La personne et la personnalité d’Ernest Muller donnait à ce groupe de travail qu’il avait réuni une existence reconnue, mais pas légalement fixée. D’ailleurs à un moment, nous avons été exclus en tant que groupe de cette commission hymnolmogique de Paris, à laquelle nous étions parfois 4 ou 5 à nous rendre, et seuls Ernest Muller et votre père étaient acceptés aux sessions.
 
      Suite aux réclamations venues de partout quant à la mauvaise qualité de Nos coeurs te chantent, il fut décidé de créer un Supplément régional, qui devint « Alléluia, bénissez Dieu ». L’équipe de Ernest Muller se mit au travail, et réussit à sortir ce livre, après beaucoup d’oppositions venues de la direction de l’Eglise et de temps pertdu, en 1989. Votre père a participé aussi à ce travail et plusieurs cantiques de lui figurant dans ce recueil.
 
      Plus tard, pour la préparation du Supplément de EG pour l’Alsace-lorraine,  un groupe dirigé par Jurgensen, dont faisaient partie Roger Trunk, Alfred Neumann, André Wagner et moi, se rendait à Karsruhe ou à Speyer, mais ce groupe ne fut jamais une commission d’hymnologie de notre Eglise, une telle commission n’existant pas. En revanche, nous faisions partie de la Commission commune aux Eglises du Palatinat, du Bade et de l’Alsace-Lorraine, créée pour le Supplément EG. Votre père m’a d’ailleurs une fois remplacé sur ma demande, parce que je ne pouvais pas me rendre à une des sessions, et parce que chez les Allemands, le vote se faisait par des collèges fixés numériquement. Une absence obligeait à revoir le nombre des votants de chaque Eglise, pour que les votes soient valides.
 
        Quand une commission d’hymnologie fut enfin créée, sur ma demande réitérée en particulier, toute l’équipe de base d’Ernest Muller fut écartée, votre père compris. En sorte qu’il existe bien actuellement une commission d’hymnologie de nos Eglises, mais dont nous n’avons jamais fait partie.
 
       Pour se résumer pour le curriculum de votre père, on pourrait dire ceci:
 
1. il a fait partie du groupe de travail d’Ernest Muller, que celui-ci avait érigé en « groupe régional de la Commission d’Hymnologie de la Fédération Protestante de France », en vue de préparer le remplacement du Louange et Prière.
 
2. Il a fait partie de l’équipe de préparation du Supplément régional à NCTC, appelé « Alléluia, bénissez Dieu ».
 
3. Des cantiques de lui figurent dans NCTC, et Alléluia 2005. Grâce à ces publications, un certain nombre de cantiques de lui ont été repris dans d’autres recueils, en particulier dans le livre de cantiques des Eglises Luthériennes francophones du Canada, livre qui va sortir cette année encore et qui sera disponible en Alsace.
 
       J’essaierai de présenter cela dans mes paroles. Les éléments qui pourraient paraître polémiques à un non-initié, seront passés sous silence. Il s’agit de présenter le travail de votre père. J’écris un certain nombre de choses ici pour votre information et finalement pour
l’ histoire (laquelle devrait un jour être faite de tout ce travail).
 
        Recevez mes cordiales salutations et transmettez-les à votre famille.      Yves Kéler
—– Original Message —–


5.      Le 21 août 09 à 21:24, Yves Kéler a écrit :

> Cher Christian Lutz,
>
        merci pour votre courrier. Je suis heureux si j’ai pu faire apparaître l’œuvre de votre père, car ceux qui ont travaillé à une oeuvre de l’Eglise entrent souvent et vite dans l’oubli. Je ne suis pas resté avec vous, voulant vous laisser entre vous et avec votre famille.
>
>     Je vous joins le texte de ce que j’ai dit, avec un tableau des chants de votre père d’après ce que je sais des recueils existants où figurent des chants de lui. Il en manque peut-être, en particulier dans la liste des canadiens, dont je n’ai pas l’état définitif. Ce tableau est au bas de cette lettre.
>
>      Je vais prochainement mettre en ligne les 5 derniers chants envoyés par vous. (il faudra patienter, j’ai des problèmes de connexion pour mon site et son administrateur, qui devraient être réglés la semaine prochaine). Mais il me semble avoir mis en ligne 2 ou 3 textes qu’il m’avait envoyés par le canal de Thomas Wild. Il faut que je tire cela au clair. Il serait intéressant si dans ses papiers on trouvait des textes achevés et éventuellement publiables. Nous pourrions reprendre contact pour cela dans quelque temps.
>
>      Saluez cordialement Madame Lutz de ma part et votre famille.  
> Avec mes remerciements.
>
>                                          Yves Kéler
>>

6.      Date :  22Août 2009, Christian Lutz a écrit

Bonjour,
Un grand merci pour cet envoi. J’ai juste un complément à y apporter : dans le « Nos cœurs te chantent », se trouve également le n° 285 qui avait été traduit par mon père (« Que la volonté du Seigneur »). Dans quelques temps, je vais me plonger dans son dossier « cantiques »  pour voir si telle traduction inédite serait encore exploitable et je  vous tiendrai au courant.
Bien cordialement,

Christian Lutz