ESPRIT TRES SAINT, PUISSANT SOUFFLE DE VIE (rév) 1785-1839, Pentecôte

PENTECÔTE

         ESPRIT TRES SAINT, PUISSANT SOUFFLE DE VIE
         Rév. de « Esprit très saint, puissant souffle de vie »

             Mél : Esprit très saint, puissant souffle de vie

1. Esprit très saint, puissant souffle de vie,
Esprit qui seul dans nos cœurs glorifies
Du Christ sauveur la grande charité 7. amour
Et nous conduis dans toute vérité, 3. conseil, conduite

2. Toi qui dépeins Jésus, l’Agneau victime, 2. intelligence
Comme il s’offrit pour expier nos crimes,
Toi dont la voix dit au cœur du pécheur :
« Sur cette croix tu vois ton Rédempteur, »

3. Esprit, viens nous montrer ses plaies sanglantes,
Que brille en nous leur splendeur saisissante.
Applique-nous dans toutes nos douleurs
Son sang divin pour guérir nos malheurs.

4. A ceux qui tous sont affamés de grâce,
Fais-leur connaître de Jésus la face. 5. connaissance
Partout va, souffle, vent de l’Eternel,
Viens ranimer les os secs d’Israël. 4. force

5. Consolateur que Jésus nous adresse,
Remplis nos cœurs de cette joie céleste ;
Console-nous et donne-nous ta paix,
Veuille en nos cœurs demeurer à jamais.

6. Saint conducteur de tous ceux qui t’écoutent,
Dirige-nous sur la céleste route ;
Fais qu’attentifs à toutes tes leçons
Tes enfants vivent selon leur onction. 6. foi

7. Nous t’adorons, vraie source de lumière, 1. sagesse
Qui dans le Fils nous fais voir Dieu, le Père,
Tout près de nous. Prépare-nous le lieu,
Fais de nos cœurs de vrais temples de Dieu.


Texte Esprit très saint, puissant souffle de vie
Original allemand non signalé
Traducteur non signalé
dans Psalmodies moraves 1747, 1ère édition
1785 – 1839 : n° 125, 1862, n°
rév. : Yves Kéler, 6.8.2014 Bischwiller

Mélodie Esprit très saint, puissant souffle de vie
= Der Tag bricht an und zeiget sich
Melchior Vulpius 1609
RA 225, EG 438
fr. : Esprit très saint, puissant souffle de vie
LP 168, NCTC 217


Le texte

Le chant est une invocation du Saint-Esprit, dans la tradition du Veni Creator dont plusieurs thèmes sont repris. Ce dernier chant, composé par Rhaban Maur en 809, énumère les 7 dons du Saint-Esprit, qui sont : 1. sagesse (lumière), 2. intelligence, 3. conseil (conduite), 4. force, 5. connaissance, 6. foi, tirés de Esaïe 11/2, et 7. l’amour, pris de I Corinthiens 13/13. Martin Luther avait traduit le chant en 1524, traduction qui eut un succès important et fut employé dans les mouvements autant orthodoxes que piétistes lythériens.

Deux autres thèmes caractéristiques des moraves apparaissent : str. 2 l’Agneau victime, qui traduit l’allemand « Opfer-Lamm – Agneau offert, victime », et le sang du Christ, str. 3.

De même le thème des « plaies sanglantes », que le chrétien contemple : « Esprit, viens nous montrer ses plaies sanglantes, Que brille en nous leur splendeur saisissante », et dans lesquelles il se réfugie comme en un asile protecteur.

Le chant est en fait christocentrique : le rôle de l’Esprit est de nous conduire au Christ, pour notre salut par son sang et pour notre contemplation. Les dons du Saint-Esprit orientent vers le Christ.

L’ensemble de ce chant est remarquable par l’association de ces différents thèmes.