SOUS LA DOULEUR (rév) 1785-1839, Passion, Vendredi saint

PASSION
VENDREDI SAINT




           SOUS LA DOULEUR 
       Rév. de « Sous la douleur »

         O Traurigkeit, o Herzeleid

Mél : O Traurigkeit, o Herzeleid
         Quelle douleur saisit mon cœur



                                                original allemand
1. Sous la douleur,                              str. 1
Le saint Sauveur,
Jésus, le Christ, succombe.
Puis le corps de mon Seigneur
Est mis dans la tombe.

                                              manque la strophe 2

2. Humain pécheur                              str. 3
Méchant, ton cœur
Te plonge dans l’abîme.
Pour t’en tirer, le Sauveur
Devient ta victime.

3. Vois ton époux,                               str. 4
L’Agneau si doux !
Tout le sang de ses veines
Qu’il répand de lui pour nous,
Met fin à nos peines.

4. Christ, mon espoir,                            str. 5
Qui peut te voir
Verser dans ta souffrance
Tout ton sang, sans s’émouvoir,
Et sans repentance ?

5. Tu meurs pour moi,                           str. 6
Jésus, mon Roi !
Fais qu’ici ma pauvre âme
Chaque jour d’amour pour toi
Cherche et te réclame !


Texte

Sous la douleur, Pour mon bonheur
Trad. de « O Traurigkeit, o Herzeleid
Traducteur non indiqué
dans Psalmodies moraves
1785 – 1839 : n° 73, 1862, n°
rév. : Yves Kéler, 6.8.2014 Bischwiller

Mélodie

O Traurigkeit, O Herzeleid
Mainz / Würzburg 1628
chez Rist, 1641
RA 87, EG 80,
fr. : Quelle douleur Saisit mon cœur LP 128
      Dans sa douleur NCTC 197, ARC 462
      Jour de douleur ALL 33/16


Le texte

La traduction de 1785 à 1849 ampute le chant d’une strophe, la 2e, qui décrit le Christ couché dans son tombeau, en disant de lui : « Gott selbst liegt tot –Dieu lui-même gît mort. » Il est surprenant qu’on ait enlevé cette strophe d’un texte court de 6 strophes. Peut-être est-ce pour laisser les descriptions objectives au profit des aspects subjectifs du mouvement de ma foi, ceci dans l’optique piétiste.

La traduction ne rétablit pas les « O » qui débutent chaque strophe. Il est vrai que c’est un exercice difficile pour un traducteur. Peut-être la répétition d’un « O » à chaque strophe paraît-elle lassante. A la strophe 3, l’auteur a transcrit une image difficile de l’allemand : « Du Schmerzsohn der Jugfrauen – Toi, le Fils des douleurs de la Vierge », par celle de l’Epoux et de l’Agneau doux, ce qui est une bonne solution et entre bien dans la mystique de l’époux de l’âme, présente à Herrnhut. Cela permet aussi d’écarter l’image de la « pieta » catholique et de ce fait la Vierge Marie, dont les protestants ont enlevé la vénération.

L’ensemble suit d’assez près le texte allemand.