A LA CROIX, DEBOUT, JE RESTE (trad) Zu des Altars heilger Stufe : Passion, Contempl. de la croix, Amour de Jésus tt

CONTEMPLATION DU CHRIST EN CROIX
AMOUR DE JESUS


                                A LA CROIX, DEBOUT, JE RESTE tt
                                         Zu des Altars heilger Stufe

                                    Mélodie : Alles ist an Gottes Segen 

1. À la croix, debout, je reste,

    En silence, sans un geste,

    À, Jésus, te regarder.

    Car c’est là mon espérance

    De te voir, dans ta souffrance,

    Cœur du Christ, vers moi tourné.

2. Sur la croix de tes souffrances

    Tu fus percé d’une lance, 

    Cœur de mon Sauveur Jésus,

    Pour que par cette blessure

    Par tes maux, tes meurtrissures,

    S’ouvre la voie du salut.

3. Car ton cœur plein de clémence,

    Grand ouvert du coup de lance,

    N’a produit que de l’amour.

    Pour nourrir les tiens tu verses,

    Comme un pélican se perce,

    Ton sang pour nous tout autour.

4. Cœur du Christ, ô cœur qui aime,

    Fais que moi aussi, de même,

    J’aime et me consacre à toi.

    Chaque jour que je vois naître

    M’attire à toi, Christ, mon Maître,

    Et produit en moi la foi.

5. Fais qu’aucun mal ne me trompe,

    Me séduise, et que je tombe

    Dans l’erreur et ses désirs.

    Si mon cœur subit l’atteinte

    De l’angoisse et de la crainte,

    Garde-le loin d’en souffrir.

6. Viens, Jésus, à moi et donne

    A mon cœur ta paix si bonne,

    Qu’elle règne dans ma vie.

    Quand viendra ma dernière heure,

    Que je quitte ma demeure,

    Pour t’atteindre, Jésus-Christ.

1. Zu des Altars heilge Stufe, 

    Folg ich deinem sanften Rufe,

    Lieber Heiland, treu und gern;

    Denn es ist ja dort mein Hoffen,

    Wo ich seh die Wunde offen

    In dem Herzen meines Herrn.

2. Einst war es am Kreuz gebrochen

    Und von einer Lanz durchstochen,

    Jesus, dein hochheilig Herz,

    Dass seit jener ersnsten Stunde

    Deines Herzens heisse Wunde

    Stille jeder Sünden Schmerz.

3. Doch dies Herz im Himmelsglanze

    Zwar durchbohrt von einer Lanze,

    Hat nur lieben ausgetan.

    Um einst alle an sich zu ziehen  *

    Wollte seine Wunde glühen,

    Opfern sich der Pelikan.

4. Jesus Herz, du Herz der Liebe,

    Gib, dass ich mit gleichem Triebe

    Auch mein armes Herz dir weih;

    Dass mit jedem neuen Tage

    Dir mein Herz entgegen schlage,

    Eine Wohnung für dich sei.

5. Lass es nicht, von Trug befangen,

    Nach dem Irdischen verlangen!

    Richt sein Sehnen Himmelwärts!

    Will’s der Reiz der Welt bestechen,

    Will’s vor Leid und Kummer brechen,

    Schütze du mein schwaches Herz.

6. Schenk, o Jesu, du hienieden

    Meinem Herzen deinen Frieden,

    Lass es ruhen stets in dir!

    Schlägt es einst zum letzten Male,

    Hier in diesem Jammertale,

    Nimm es, Jesu, auf zu dir!


1. À la croix, debout, je reste,
En silence, sans un geste,
À, Jésus, te regarder.
Car c’est là mon espérance
De te voir, dans ta souffrance,
Cœur du Christ, vers moi tourné.

2. Sur la croix de tes souffrances
Tu fus percé d’une lance,
Cœur de mon Sauveur Jésus,
Pour que par cette blessure
Par tes maux, tes meurtrissures,
S’ouvre la voie du salut.

3. Car ton cœur plein de clémence,
Grand ouvert du coup de lance,
N’a produit que de l’amour.
Pour nourrir les tiens tu verses,
Comme un pélican se perce,
Ton sang pour nous tout autour.

4. Cœur du Christ, ô cœur qui aime,
Fais que moi aussi, de même,
J’aime et me consacre à toi.
Chaque jour que je vois naître
M’attire à toi, Christ, mon Maître,
Et produit en moi la foi.

5. Fais qu’aucun mal ne me trompe,
Me séduise, et que je tombe
Dans l’erreur et ses désirs.
Si mon cœur subit l’atteinte
De l’angoisse et de la crainte,
Garde-le loin d’en souffrir.

6. Viens, Jésus, à moi et donne
A mon cœur ta paix si bonne,
Qu’elle règne dans ma vie.
Quand viendra ma dernière heure,
Que je quitte ma demeure,
Pour t’atteindre, Jésus-Christ.


Texte

Zu des Altars heilger Stufe
Auteur non indiqué
dans Laudate
Gesänge aus dem katholischen Andachtsbuche
Laudate, im Gebrauch bei den Volksandachten
im Bistum Augsburg, Augsburg 1904, Nr 131
fr. : Yves Kéler, 15.2.2014, Haguenau Hôpital cicil

Mélodie

Alles ist an Gottes Segen
Löhner Johann 1691,
bei Balthazar König 1738, 1793
RA 379, EG 352


Le texte

Ce chant est une méditation du Sacré cœur de Jésus, dont le premier vers dit « Zu des Altars heilger Stufe Folg ich deinem sanften Rufe – A la marche sainte de l’autel Je réponds à ton appel.. » Je n’ai pas trouvé l’origine exacre de ce chant. Il s’agit en fait d’un chant d’accès à la Cène. Mais l’essentiel est consacré à la contemplation du Christ en crois. C’est pourquoi j’ai laissé l’autel pour placer au centre la croix, dès le début du chant.

De ce fait, la seule blessure du Christ considérée est celle du cœur percé. Le coup de lance est mentionné deux fois, strophes 2 et 3. A la strophe 3, le cœur ouvert ne laisse pas couler l’eau et le sang mais l’amour. Cet amour est illustré par la légende du pélican qui nourrit ses petits.

Le pélican

(Début de citation) :

« En Europe occidentale, le pélican était au Moyen-Age un symbole de piété pour l’Eglise chrétienne : on croyait qu’il perçait sa propre chair et nourrissait ses petits de son sang. Ces erreurs proviennent probablement d’observations superficielles. Cet oiseau trapu au bec généreux vit dans les zones humides et chaudes. Il a la particularité de nourrir ses petits en prélevant la nourriture qu’il a emmagasinée dans une poche membraneuse située sous sa mandibule inférieure.

De là la légende que lorsqu’il ne peut plus trouver à manger, il se donne lui-même en nourriture à ses petits. Dans l’iconographie et la symbolique chrétienne occidentale, le pélican symbolise le sacrifice du Christ, qui versa lui aussi son sang pour les autres.

Saint Thomas d’Aquin au 13e siècle, dans l’Adoro te (une des 5 Hymnes composées à la demande du Pape Urbain IV à l’occasion de l’établissement de la Fête du Corps du Christ -Fête-Dieu en 1264) s’exprime ainsi :

Pieux pélican, Jésus mon Seigneur,
Moi qui suis impur, purifie-moi par ton sang
Dont une seule goutte aurait suffi à sauver
Le monde entier de toute faute.

Fin de citation du site Internet :

1. Vouillé – le pélican

www.diocese-poitiers.com.fr/plaine-gatine/…/Vouille-Pelican.html‎
En Europe occidentale, le pélican était au Moyen-Age un symbole de piété pour …Saint Thomas d’Aquin au 13e siècle, dans l’Adorote (une des 5 Hymnes …


Le cœur du Christ et mon cœur

Le cœur de Jésus est cité dans chaque strophe de 1 à 4, soit dans la 1e moitié du chant. A partir de fin 4e strophe, « mein Herz – mon cœur » prend le relais, soit dans la 2e partie du chant. Après le mémorial de l’œuvre du Christ, l’application pratique à mon cœur.

Une autre image, celle de la blessure et du cœur « brûlants » figure deux fois dans le chant. Strophe 2 : « Deines Herzens heisse Wunde – la blessure « chaude = brûlante », et strophe 3 : « Wollte seine Wunde glühen – Sa blessure voulait brûler. » Cette notion de « brûlante » blessure est typiquement allemande, elle exprime la douleur sous la forme d’un feu. L’expression française correspondante est « cuisante » blessure.

La mélodie

L’originale, sans indication d’origine, ne semble pas connue actuellement. Le propose celle de « Alles ist an Gottes Segen – Tout dépend de la grâce de Dieu », qui est bien adaptée, à la fois par le thème de la grâce que porte le chant éponyme, et par la vivacité et la légèreté de son mouvement


Texte original

1. Zu des Altars heilge Stufe,
Folg ich deinem sanften Rufe,
Lieber Heiland, treu und gern;
Denn es ist ja dort mein Hoffen,
Wo ich seh die Wunde offen
In dem Herzen meines Herrn.

2. Einst war es am Kreuz gebrochen
Und von einer Lanz durchstochen,
Jesus, dein hochheilig Herz,
Dass seit jener ersnsten Stunde
Deines Herzens heisse Wunde
Stille jeder Sünden Schmerz.

3. Doch dies Herz im Himmelsglanze
Zwar durchbohrt von einer Lanze,
Hat nur lieben ausgetan.
Um einst alle an sich zu ziehen *
Wollte seine Wunde glühen,
Opfern sich der Pelikan.

4. Jesus Herz, du Herz der Liebe,
Gib, dass ich mit gleichem Triebe
Auch mein armes Herz dir weih;
Dass mit jedem neuen Tage
Dir mein Herz entgegen schlage,
Eine Wohnung für dich sei.

5. Lass es nicht, von Trug befangen,
Nach dem Irdischen verlangen!
Richt sein Sehnen Himmelwärts!
Will’s der Reiz der Welt bestechen,
Will’s vor Leid und Kummer brechen,
Schütze du mein schwaches Herz.

6. Schenk, o Jesu, du hienieden
Meinem Herzen deinen Frieden,
Lass es ruhen stets in dir!
Schlägt es einst zum letzten Male,
Hier in diesem Jammertale,
Nimm es, Jesu, auf zu dir!