A TOI LA FORCE ET LE POUVOIR (trad) Dein ist die Macht und Allgewalt, G.Kempf, Noël tt

Chants de Georges Kempf 
16  Chant  14  Der Herr  Le Seigneur  p. 25    
Dein ist die Macht und all Gewalt    

     A TOI LA FORCE ET LE POUVOIR tt
        Dein ist die Macht und all Gewalt

    Mélodie : Ich dank dir schon durch deinen Sohn     



« Euch ist heute der Heiland geboren, Christus der Herr » Lukas 2/11

Il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur

1. A toi la force et le pouvoir
    Au ciel et sur la terre ;
    Christ, saint Seigneur : chacun peut voir
    Ce que ta main sait faire.

2. Qu’on nous accable en durs combats
    De mille coups, de haine :
    Enfant, personne ne pourra
    Jamais briser ton règne.

3. Qu’aussi s’effondrent murs et toits
    De bois, de paille et de terre :
    Christ, tu diriges le combat,
    Tu es notre victoire !

4. Nous bénissons, unis, vos noms,
    Fils, Saint-Esprit et Père,
    Dans une même adoration,
    Au ciel et sur la terre.
    

         Texte        Dein ist die Macht und all Gewalt
                          Georges Kempf, *1916
                          In den Weihnachten zu singen, années 1950
                          fr. : Yves Kéler 5.5.09 Munich
    
         Mélodie      Ich dank dir schon durch deinen Sohn
                          1570, Bohème 1595, Prätorius 1610
                          RA 126, EG 451
    
Le texte


La seigneurie du Fils

        La seigneurie du Christ est le thème central du chant, signalé dans le titre. Celle-ci célébrée dans la strophe 1, en donnant au Fils les attributs du Père : la toute –puissance dans le ciel et sur la terre, la seigneurie, qui n’est qu’à lui. Le Gloria de la strophe 4 réunit le Père et le Fils dans une glorification binaire. Le Saint-Esprit est ajouté, pour former la Trinité. Le titre de « Dieu » est donné à chaque personne de la Trinité.

        Pour qu’il soit clair d’emblée que le Seigneur ici est bien le Christ, dans la traduction j’ai remplacé « Du -toi» par « Christ », ainsi que « Dein –tien » à la 3e strophe. Le Christ Seigneur encadre les deux restrictions de « Ob – quoique »

        Les strophes 2 et 3 tirent la conclusion : rien ne peut vaincre le Fils, ici le « saint Enfant », ni son peuple, car le Seigneur combat pour lui.

« Krieg – guerre »

        Pour ce combat spirituel, GK emploie le mot « Krieg – guerre » et non « Kampf – combat », que Paul emploie dans la lettre à Timothée : « Combats le bon combat. » I Tim. 6/12. Luther dit « Streit – combat », dans Apocalypse 12/7. De fait, le mot est fort et Segond le traduit par « guerre. » TOB dit « combat. »

        C’est une allusion claire à l’ange Michel, qui avec ses anges, combat le dragon. Michel est considéré comme l’image du Christ qui est son type. Ici, GK attribue au type l’action de son image angélique. Il ne faut pas oublier que GK est un « Michaelsbruder – un frère de la confrérie de St Michel. » Il a tiré cette image de l’univers de la Confrérie.

        C’est Christ qui mène le combat, comme Michel dans l’Apocalypse, mais c’est nous qui récoltons la victoire : « Dein ist der Krieg, Du unser Sieg –  toi tu mènes la guerre, toi notre victoire. »


Texte original

1. Dein ist die Macht und all Gewalt    Off. 7/12 
    im Himmel und auf Erden.                I Chronik 29/11
    Du bist der Herr; und keiner mehr    Joel 2/27
    Kann unser habhaft werden.

2. Ob sie uns höhnen und schwer bedräun
    mit tausend Abertücken:
    Dich, heilig Kind, stark und gelind,
    darf keiner unterdrücken.

3. Ob uns der schlechteLeimenbau
    einstürtz in wirre Trümmer:
    Dein ist der Krieg, Du unser Sieg,     Ps 94/1, 5 Mose 32/35
    Herr aller Fürstentümer.                    Hesechiel 25/17

4. Wir danken Dir, Gott Vater und Sohn,
    für Deinen Grossen Namen.
    Gott Heiliger Geist, sei hochgepreist
    Durch allen Zeiten. Amen.