LOUANGE
ACCLAMONS L’ETERNEL tt
LE TOUT-PUISSANT ROI DE GLORE
Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren
Mélodie : Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren
Pierre Lutz
1. Acclamons l’Eternel, Le tout puissant Roi de gloire,
Exaltons sa grandeur, Du fond de notre mémoire !
Accourez tous, Musiciens**, réveillez-vous,
Et publiez sa victoire.
2. Acclamons l’Eternel, Qui dans sa grande sagesse
A créé l’univers Et le dirige sans cesse ;
Qui nous conduit Et chaque jour nous remplit
D’une nouvelle allégresse.
3. Acclamons l’Eternel, Qui voulut à son image
Créer un être humain, Nombreux, puissant, juste et sage.
Combien de fois, Quand tu étais aux abois,
Ne t’a-t-il rendu courage ?
4. Nous t’acclamons, Seigneur, Que tout en nous glorifie,
Dans toute ta splendeur, Ton nom, Dieu prince de vie !
Que chaque jour, De l’immense et grand amour
Soit une sainte effigie.
* on peut remplacer le « Seigneur » par « l’Eternel » dans les livres de chants.
L’accent tombe plus juste.
** on peut remplacer par « psalmistes », ou « harpistes »
Texte Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren
Joachim Neander 1680
(1650 Brème – 1680 Brème)
RA 328, EG 317
fr. : Pierre Lutz, 24.7.2009,
peu de jours avant sa mort le 17.8.2009
Mélodie Lobe den Herren, den mächtigen König der Ehren
17e S., Stralsund 1665, Halle 1741
RA 328, EG 317
fr : LP 172, NCTC 240, ARC 247, 1LL 41/10
Le remplacement de l’Eternel par « le Seigneur »
Un courant français récent veut détruire l’expression « l’Eternel », qui traduit excellemment « Iahvé », et qui est employée depuis le 16e Siècle dans les Bibles françaises, d’Olivétan à Segond. Sous prétexte de respect des juifs, entre autres arguments, on veut éviter de faire croire qu’on emploie le tétragramme. De ce fait, dans la « Nouvelle Bible Segond », « L’Eternel » a été remplacé par « le Seigneur », avec la difficulté que là où la Bible dit « Iahvé Adonaï », on aboutit à « Seigneur Seigneur. » Il faudrait alors suivre l’exemple de Luther en allemand avec « HERR Herr » : le premier HERR en majuscules transpose le tétragramme IHVH, le deuxième Herr, en minuscules, transpose ADONAI. Et écrire « SEIGNEUR Seigneur », ce qui est fait en principe, mais connaît des oublis ou des exceptions dans le texte. Théologie fumeuse, mais qui s’est malheureusement imposée.
L’inconvénient est qu’on a corrigé le texte de certains chants en remplaçant « l’Eternel » par « le Seigneur », créant un problème d’accents. « E – ter – nel » a trois syllabes : l’accent fort tombe sur « –nel », le faible sur « E », comme dans les trisyllabes masculins. Les accents du mot sont donc « É – ter – nel », et tombent naturellement. Avec « le Sei – gneur », il y a aussi trois syllabes et les accents tombent de même sur « le Sei – gneur », avec le défaut que « le » se trouve porter l’accent faible, alors que l’article « le » n’est en principe pas accentué, contrairement au pronom « le ». Cet article « le » est disgracieux. Le même phénomène laid apparaît dans plusieurs révisions faites par l’équipe de Capieu et par ses successeurs.
Il faut revenir impérativement à « l’Eternel », car son éviction n’est qu’un phénomène de mode et de théologie faible, et que le problème du faux accent disparaît automatiquement. Le problème est qu’une telle erreur s’incruste durablement dans la vie de l’Eglise. L’expérience montre qu’il faut plusieurs générations pour extirper de telles choses. L’hymnologie française montre un délai d’au moins un siècle pour rétablir les choses correctement. Vu l’évolution actuelle en France, il faudra attendre une nouvelle génération d’hymnologues compétents.
Pour les commentaires et la place dans l’œuvre de Pierre Lutz,
voir « Les chants de Pierre Lutz »