CHRETIENS, VENEZ, CHANTEZ JOYEUX (trad) O filii et filiae, Pâques

PÂQUES


    CHRETIENS, VENEZ, CHANTEZ JOYEUX
            Ihr Christen, singet, hoch erfreut
                         O filli et filiae

 
                  Mélodie : O filii et filiae


Le refrain peut être chanté après chaque strophe.
Quand on chante toutes les strophes,
on peut alléger le chant en n’employant le refrain
qu’après deux ou trois strophes.
Le chant peut aussi être chanté en alternance de deux groupes I et II.
Le refrain sera chanté à chaque I +II.

(La mélodie du refrain est la reprise du dernier vers du chant)


A.      FORME LONGUE, en 12 strophes

1. Chrétiens, venez, chantez joyeux !                  I + II
    Le Christ Seigneur, le Roi des cieux,
    Est ressuscité en ce lieu. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

2. Les femmes vinrent matin tôt                                 I
    Pour embaumer Jésus, l’Agneau.
    « Qui nous ouvrira le tombeau ? » Alléluia.

3. Or les disciples, tout tremblants,                            II     ajout
    Attendent Christ, pleins de tourments :
    Reviendra-t-il, est-il vivant ? Alléluia ;

4. Le bien-aimé disciple Jean,                               I + II
    Court au tombeau, arrive avant
    Son frère Pierre, mais l’attend. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

5. Un ange au vêtement tout blanc                             I
    aux femmes dit l’événement :
    « Christ est ressuscité, vivant ! » Alléluia.

6. Ne restez pas à ce tombeau,                                  II
    Allez en Galilée : bientôt   
    Vous le verrez là, de nouveau. Alléluia.

7. Les Onze, tristes dans leur cœur,                      I + II       ajout
    Voient arriver leur saint Seigneur :
    « Paix avec vous, n’ayez pas peur ! » Alléluia.

Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

8. Face à face ils voient le Sauveur.                            I
    Thomas « Etait-ce mon Seigneur ?
    Je veux le voir de tout mon cœur ! » Alléluia.

9. « Vois donc, Thomas, vois mon côté,                      II
    Regarde aux mains, regarde aux pieds,
    Et crois : je suis ressuscité. Alléluia.

10. Ainsi, huit jours étant passés,                          I + II      ajout
      Thomas, présent, a confessé
      Que Jésus est ressuscité. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

11. « Heureux celui qui n’a pas vu                               I           ajout
      Et qui en moi pourtant a cru »,
      Dit notre Seigneur Christ Jésus. Alléluia.

12 Voici le jour que Dieu a fait.                              I + II
     A Dieu la gloire , à nous la paix,
     Pour le salut et ses bienfaits. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !         
              
   
   
   
         Texte        O filii et filiae
                          Frère Jean Tisserand, cordelier français, 1494
                          ici d’après « Ihr Christen singet, hoch erfreut »
                          Transposition de Chrisoph Moufang 1865,
                          dans la forme en 12 strophes
                          Révision de EGB 1972
                          dans « Gotteslob », Stuttgart, 1975,
                          Recueil catholique d’Allemagne

         Mélodie     O Filli et Filliae
                          Moyen-Age,15e S. France
                          fr. : NCTC 211, ARC 491, ALL34/04
                          Luthérien Canada 412



B.      FORME COURTE, originale, en 9 strophes,
          revue sur le texte latin


1. Chrétiens, venez, chantez joyeux !                      I + II
    Le Christ Seigneur, le Roi des cieux,
    Est ressuscité en ce lieu. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

2. Les femmes vinrent matin tôt                                    I
    Pour embaumer Jésus, l’Agneau.
    « Qui nous ouvrira le tombeau ? » Alléluia.

3. Le bien-aimé disciple Jean,                                        II
    Court au tombeau, arrive avant
    Son frère Pierre, mais l’attend. Alléluia.
                   

4. Un ange au vêtement tout blanc                           I + II
    aux femmes dit l’événement :
    « Christ est ressuscité, vivant ! » Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                   

5. Ne restez pas à ce tombeau,                                     I
    Allez en Galilée : bientôt   
    Vous le verrez, là, de nouveau. Alléluia.

6. Les Onze aussi voient le Sauveur.                             II
    Thomas « Etait-ce mon Seigneur ?
    Je veux le voir de tout mon cœur ! » Alléluia.

7. « Voici, Thomas, vois mon côté,                           I + II
    Regarde aux mains, regarde au cœur.
    Et crois : je suis ressuscité. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia

8. A Dieu louange dans la paix                                       II
    Dans ce saint jour que Dieu a fait                      
    Bénissons Dieu pour ses bienfaits. Alléluia. (Benedicamus Domino)

9. A Dieu la grâce nous rendons,                               I + II  
(Deo gratias)
    Et nous tous, nous nous humilions
    Pour qu’il donne le pardon. Alléluia.
Refrain : Alléluia, Alléluia, Alléluia !                       

   

La forme courte d’origine contient une double strophe finale, correspondant au Benedicamus Domino, proclamé par l’officiant, et au Deo gratias, qui est la réponse de l’assemblée. Ces deux pièces clôturent la messe. Ce qui suppose que le chant, dans cette forme, pouvait servir de chant de sortie de la messe, formant le résumé du récit de Pâques avant l’envoi de l’assemblée.   
     


Le texte

   
Filii et Filiae est une hymne du Temps pascal, Alléluia de Pâques et du dimanche in albis (1er après Pâques) (ou Dimanche de la divine Miséricorde, devenu le 2e après Pâques). Elle aurait été écrite par un cordelier, le frère Jean Tisserand en 1494 pour les sept fêtes de Notre-Dame. Il est chanté le jour de Pâques et en octave.    (Wikipedia)
   


TEXTE ORIGINAL LATIN


+ traduction littérale française (d’après WIKIPEDIA)

R. Alleluia ! Alleluia ! Alleluia !

1. O filii et filiae,
 Rex coelestis, Rex gloriae
 morte surrexit hodie. Alleluia » !
 
2. Et mane prima sabbati
 Ad ostium monumenti
 Accessérunt discipuli. Alleluia » !

 3. Et Maria Magdalene,
 et Iacobi, et Salome
 Venerunt corpus ungere. Alleluia !
 
4. In albis sedens angelus
 praedixit mulieribus:
 Quia surrexit Dominus. Alleluia !
 
5. Et Ioannes apostolus
 cucurrit Petro citius,
 Ad sepulcrum venit prius. Alleluia !
 
6. Discipulis astantibus,                          ajout
 in medio stetit Christus,
 dicens: Pax vobis omnibus. Alleluia !
 
7. Inintelléxit Didymus
 Quia surrexerat Iesus,
 Remansit fere dubius, Alleluia !
 
8. Vide Thoma, vide latus,
vide pedes, vide manus,
 Noli esse incredulus. Alleluia.
 
9. Quando Thomas vidit Christum,        ajout
 Pedes, manus, latus suum,
 Dixit, Tu es Deus meus. Alleluia.
 
10. Beati qui non viderunt,                     ajout
 Et firmiter crediderunt,
 Vitam aeternam habebunt. Alleluia.
 
11. In hoc festo sanctissimo
 Sit laus et jubilatio!
 Benedicamus Domino. Alleluia.
 
12. De quibus nos humillimas
 Devotas atque debitas
 Deo dicamus gratias. Alleluia.
 
R. Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
 

Traduction française
littérale

1 O Fils et Filles,
 Le Roi des cieux, le Roi de gloire
 A surgi de la mort aujourd’hui, alléluia !
 
2 Et le matin du premier jour après le Sabbat,
 Jusqu’à la porte du monument,
 S’approchèrent les disciples, alléluia !
 
3 Et Marie Madeleine
 Et Marie mère de Jacques et Marie Salomé
 Sont venues embaumer le Corps, alléluia !
 
4 Un ange, assis, vêtu de blanc,
 Dit aux femmes :
 « Le Seigneur est ressuscité. » alléluia !
 
5 Et Jean l’Apôtre,
 Court plus vite que Pierre,
 Et arrive le premier au tombeau.| Alléluia !
 
6 Les disciples étant présents,
 Jésus parut au milieu d’eux et leur dit :
 « Que la paix soit au milieu de vous tous. » Alléluia !
 
7 Dès que Didyme apprit
 Que Jésus était ressuscité,
 Il demeura presque dans le doute. Alléluia !
 
8 Thomas, vois mon côté, lui dit Jésus,
 Vois mes pieds, vois mes mains,
 Et ne reste pas incrédule. Alléluia !

 9 Quand Thomas eut vu le côté du Christ,        ajout
 Les pieds et ses mains,
 Il s’écria : Vous êtes mon Dieu. Alléluia.
 
10 Heureux ceux qui sans avoir vu,                  ajout
 Ont cru d’une ferme foi,
 Ils posséderont la vie éternelle. Alléluia.
 
11 Célébrons cette très sainte solennité
 Par des cantiques de louanges et d’allégresses !
 Bénissons le Seigneur. Alléluia !
 
12 Rendons à Dieu avec le dévouement et la reconnaissance,
 Qui lui sont dus, de très humbles actions de grâces,
 Pour tous ses bienfaits. Alléluia

Notes et références  (Wikipedia)
 

 On pensait que cette hymne était très ancienne, datant du VIe siècle, ce n’est que tardivement qu’on retrouva son auteur.

 La musique fut empruntée à un versus de l’abbaye Saint-Martial de Limoges, Annus novus in Gaudio, qui date du XIIe siècle. Un autre air fut écrit par Melchior Vulpius en 1603.
 Il figure en 1573 dans les Heures de Notre-Dame à l’usage de Paris (quelques strophes) et dans L’Office de la Semaine Sainte de Paris en 1674. Il parut dans Airs sur les Hymnes sacrés (1623) et dans un livre jésuite, Symphonia Sirenum Selectarum Cologne 1685.

 Cette hymne comportait neuf strophes, car les strophes Discipulis adstantibus, Postquam audivit Didymus, Beati qui non viderunt sont des additions ultérieures. « L’alleluya du jour de Pasques » est un trope avec versets et répons, qui clôturait les Laudes et les Matines pascales, avec originellement deux stances ultimes :

In hoc festo sanctissimo Sit laus et jubilatio: BENEDICAMUS DOMINO.—Alleluia.
De quibus nos humillimas, Devotas atque debitas DEO dicamus GRATIAS.—Alleluia »

Nombreuses adaptations de cette hymne pascale :

Nicolas Lebègue, Offertoire sur le chant O filii et filiae
Jean-François Dandrieu, orgue, Offertoire pour le Jour de Pâques
Marc-Antoine Charpentier, ( O Filii à trois voix pareilles H 313) 1671
Luigi Cherubini
Jean Veillot, motet
Franz Liszt (1811-1886) dans Christus, oratorio, pièce XIII, troisième partie, chœur et accompagnement à l’harmonium
Joseph Jongen, W66, mars 1895
Jean Langlais (1907-1991) : Fugue sur O Filii et Filiae
Healey Willan (1880-1968) : Prélude sur O Filii et Filiae
John Rutter (né en 1945), Variations on an Easter theme (1983)
Robin Dinda (né en 1959)
Edith Beaulieu (Québec, née en 1961) Scherzetto sur O Filii et Filiae opus 3 no 2

 Il a été paraphrasé par : Aloÿs Claussmann, Jeanne Demessieux, André Fleury, Alexandre Guilmant, Jean Langlais, Jean Vadon.
 Toccata pour orgue de Lynnwood Farnam (1932).
 
Variations irlandaises au XVIIIe siècle. Publication de deux poèmes en irlandais : l’un du Moyen Âge, d’après deux mss. (XVIe et XVIIe siècle), Is truag in ces i mbiam (Triste sort que le sort de l’homme). L’autre est une adaptation du XVIIIe siècle de l’hymne latine de Pâques O filii et filiae dont l’A. reproduit aussi le texte latin et la mélodie, identique en irlandais et en latin. Un auteur anonyme le publie en Angleterre dans Evening Office, 1748 (Young men and maids, rejoice and sing), ainsi que le Père Caswall’s (Ye sons and daughters of the Lord) and Charles Kent (O maids and striplings, hear love’s story all three being) given in Shipley, Annus Sanctus.

 Il fut traduit en anglais par Dom Guéranger dans l’Année Liturgique et intitulé « Le Joyeux Cantique » (The Joyful Canticle) avec texte latin et prose anglaise en traduction avec un triple Alleluia précédant et suivant l’hymne et transcrit aussi par John Mason en 18527. Il figure (Ye sons and daughters of the King) dans : Hymns Ancient & Modern, New Edition, 1904 traduit par John Mason Neale, en 1851, The Oxford Hymn Book, 1925, Songs of Praise, 1925 et 1931