COMME UN ENFANT QUI SERT SON PERE (rév) Amour de Dieu, Service, 20eTrinité

AMOUR DE DIEU
SERVICE

            COMME UN ENFANT QUI SERT SON PERE
                              Révision de LP 256

                 Mélodie : Lève le coeur, prête l’oreille 
                                = Les commandements 

1. Comme un enfant qui sert son père ,
    Avec amour, avec bonheur,
    Je veux t’aimer, je veux te plaire,
    Et te servir, ô Dieu Sauveur.

2. Comme un enfant, je veux sans crainte
    Te donner mon cœur chaque jour,
    Accomplir ta volonté sainte,
    Compter sur toi et ton amour.

3. Viens, mon Sauveur, viens, par ta grâce,
    Affermir en moi ce désir !
    Fais-moi marcher devant ta face,
    Humble et joyeux de t’obéir.

4. De ton Esprit remplis mon âme,
    De ton amour remplis mon cœur,
    Et fais que brûle en moi la flamme
    De la foi ferme et de l’ardeur.

5. Et, quand je quitterai la terre,
    J’entendrai ton dernier appel :
    Avec les anges de lumière  
    J’irai te servir dans le ciel !

                             Texte :        Comme un enfant qui sert son père
                                                Edmond Budry 1890
                                                LP 256
                                                rév: Yves Kéler 2005

                             Mélodie :     Les Commandements
                                                Loys Bourgeois 1549
                                                LP 256, NCTC 296

Le texte :

      Edmond Budry fait là une très belle méditation des commandements de Dieu et de l’obéissance du chrétien. Le texte est simple, presque enfantin, et correspond à l’incipit :  » Comme un enfant qui sert son père « . L’amour filial et le bonheur sont relevés. De même la volonté de  » plaire à Dieu « , thème relevé plusieurs fois par les apôtres, qui a joué un rôle important au 19e Siècle et dans la première moitié du 20e, mais un peu oublié de nos jours.

        La révision de NCTC 286, reprise par ARC 428, surprend : elle ne respecte pas la volonté de l’auteur et introduit des thèmes divergents qui rompent l’harmonie du texte et de la pensée.

        A la strophe 2, on introduit la  » parole sainte  » de Dieu, alors qu’il s’agit de la  » volonté sainte « . Est visé le commandement de Dieu : preuve en est l’emploi de la mélodie des Commandements, qui porte ce thème. Il ne s’agit pas de la parole, qui sauve ou qui instruit.

        A la strophe 3, on introduit  » Jésus « , à qui il faudrait obéir, alors que l’ensemble du texte de Budry est placé sous les commandements du Père. Il n’y a aucune justification à introduire ici le Fils.

        Le chant n’est pas trinitaire, il est entièrement dans le 1er article, sous le Père : à la 4e strophe,  » l’Esprit « , parallélisé avec  » amour « , est l’Esprit du Père, et pas le  » Saint-Esprit « , comme 3e personne de la Trinité.
        
        A la 5e strophe, on introduit à nouveau le Fils,  » Seigneur « , en tant qu’intercesseur et revenant à la fin. C’est sans rapport avec Budry, qui dit que le service et l’obéissance du chrétien ne s’arrêtent pas avec la mort. Celle-ci est l’appel de Dieu à continuer de le servir  » dans le ciel « . Ici, il s’agit de l’accomplissement des trois premiers commandements, plus particulièrement le 2e : l’adoration du nom de Dieu, et le 3e : la sanctification du temps du Seigneur, le Royaume étant le sabbat éternel. Si on suit le compte réformé des commandements, qui fait de ces trois quatre commandements, il faut ajouter le n° 2 : sur les idoles et le vrai Dieu.

        Au total, cette révision introduit de véritables contresens dans le texte, et transforme un poème clair et bien agencé en un parcours cahoteux
 

La mélodie :

     Comme dit plus haut, il s’agit de celle des Commandements, de Loys Bourgeois, destinée aux  dix  » Commandements  » placés, avec le Cantique de Siméon, après les 150 Psaumes. Ces deux chants étaient destinés à la Sainte Cène : le premier comme préparation avant, le deuxième comme action de grâce après le sacrement. La fonction des  » Commandements  » de Clément Marot et Loys Bourgeois était pénitentielle d’abord. Mais cette mélodie exprimait « la joie du commandement « , telle que le Psaume 119 en parle. Pour cette raison, elle a servi à d’autres chants. C’est ce que Budry a fait pour ce texte, avec un réel bonheur. 

        Ce chant peut servir au 20e dimanche après la Trinité (21e Pentecôte), placé sous le thème :   » Les ordonnances de Dieu « . Il peut aussi servir dans la cadre d’un culte sur le travail ou l’engagement humain et social du chrétien.