D’ETERNITE LE FILS DE DIEU (trad) Des Vaters Sohn von Ewigkeit, Noël t.

Chants de Georges Kempf
04  Chant 2  :    Cyrenius  (Quirinius) page 6    
Des Vaters Sohn von Ewigkeit

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          D’ETERNITE LE FILS DE DIEU t.
             Des Vaters Sohn von Ewigkeit

     Mélodie : Lob sei dem allmächtigen Gott
                   Vom Himmel hoch da komm ich her

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« Und diese Schätzung war die allererste
und geschah zu der Zeit, da Cyrenius Landpfleger
in Syrien war. »  Lukas 2/2
Et ce recensement eut lieu au moment où
Quirinius était gouverneur de Syrie.

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1. D’éternité le Fils de Dieu,
    Tu passes le portail des cieux,
    Tu nais en simple citoyen,
    Soumis au gouverneur romain.

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2. Dans le tumulte des nations
    Dieu montre qu’il a compassion ;
    Dans la nuit sombre et l’abandon,
    L’étoile monte à l’horizon.

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3. Cet an de grâce, Jésus-Christ,
    Accorde-nous nouvelle vie ;
    Du doute aussi préserve-nous,
    Du deuil, de la mort et des coups.

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4. Jésus, sois grandement loué,
    Avec ton Père glorifié,
    Avec l’Esprit, la Trinité,
    Ce jour et dans l’éternité. Amen (sur la dernière note)

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         Texte :      Des Vaters Sohn von Ewigkeit
                          Georges Kempf, *1916
                          In den Weihnachten zu singen, années 1950
                          fr. : Yves Kéler 6.6.2012 Grasse

         Mélodie     Lob sei dem allmächtigen Gott
                          = Herr Gott, der du mein Vater bist
                          Böhmische Brüder 1544
                          RA 8, EG deest

         Mélodie:    Vom Himmel hoch da komm ich her
                          Matin Luther, 1535
                          EKG 16, RA 40, EG 24
                          fr. : Dieu le tout-puissant Créateur
                                LP 92
                                O Dieu, tout-puissant créateur
                                NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05



Le texte

        Str. 1 : Le Christ quitte la gloire céleste et entra dans le monde par la grande porte. C’est une allusion au Psaume 24/7-10. Il arrive en citoyen, non de l’empire romain, mais du peuple juif, soumis à l’autorité du gouverneur de Syrie. Les juifs n’avaient pas la citoyenneté romaine, mais juive. Jésus n’est donc pas romain, mais citoyen juif, et de race juive. Peut-être GK veut-il insister sur ce point, après le massacre des juifs par les nazis, et l’antisémitisme germanique et alsacien qui avait permis ce crime, et qui en Allemagne avait fait nier la judéité de Jésus, jusque dans l’Eglise. On le présentait comme un arien du Nord d’Israël, de la Galilée, le « pays mélangé » de juifs, de babyloniens et de grecs, ces derniers ariens. Comme un arien victime des juifs. Paul, juif de naissance, et citoyen de Tarse et citoyen romain par son père, est un cas plus rare.

        Str. 2 : Cette arrivée du Christ se place aussi dans le tumulte des nations. A l’époque romaine comme à la contemporaine, l’agitation des nations était grande en Palestine (ce terme, dérivé de Pelishtim – les Philstins, probablement d’origine grecque (Pélages ?), remonte à 64 avt. J.C., créé par l’administration romaine, qui avait divisé le pays en trois circonscriptions.)  Mais la population et les juifs, et même les romains, continuaient à parler de Judée, Samarie et Galilée, comme on le voit dans le N.T.)  Pilate était haï, avec ses troupes, les révoltes étaient fréquentes, et la guerre judéo-romaine de 68-70 s’acheva par l’exil de beaucoup de juifs, l’interdiction d’habiter Jérusalem et la destruction du Temple. Jésus entre dans un monde de guerres, l’Europe de Kempf en sort, mais la France continue la guerre en Indochine, puis en Algérie. Les contrecoups de la 2e Guerre Mondiale vont jusqu’à l’abandon de l’Algérie et 1962.

        Str. 3 : Le Christ vient ouvrir la nouvelle année, le « Gnadenjahr -l’année de grâce » qu’il proclame dans la synagogue de Capernaum, Luc 4/19. Noël démarre cette année nouvelle de grâce. Luther déjà le dit dans « Vom Himmel hoch da komm ich her », à la 15e et dernière strophe, au dernier vers : « Des freuen sich der Engel Schar  Und singen uns solch neues Jahr – L’armée des anges s’en réjouit Et nous chante une telle année nouvelle. » Ce chant est le Gloria des anges qui annonce « la paix sur la terre aux hommes que Dieu aime. »

        Str. 4 : la dernière strophe est une invocation au Christ, qu’il faut bénir, et qui se termine comme une glorification trinitaire, dans l’ordre Fils – Père – Esprit. La fin rappelle celle de « Vom Himmel hoch » de Luther, en citant la « Engel Schar. »
        Il est à se demander si Georges Kempf ne s’est pas inspiré de ce chant de Luther. En effet, ce dernier se termine par le rappel du Gloria in excelsis, puisque le message de l’ange est développé dans ce chant, et pas par un Gloria Patri, comme d’habitude dans l’hymne latine. Ce Gloria in excelsis des anges est appelé « Loblied – Chant de louange », et parfois « Engelischer Lob – Louange angélique »

Texte original

1. Des Vaters Sohn von Ewigkeit,
    trittst Du durch eineTür der Zeit;
    und wirst, wie jenes Volk, ein Mann,
    dem Vogt Cyrenius untertan.

2. Hier, in der Völker wirrem Lauf,
    strahlt Gottes ewige Gnade auf;
    in Finsternis und Todesweh
    erscheint der Aufgang aus der Höh.

3. Lass uns in Deinem Gnadenjahr,
    Christ Jesus, leben immerdar.
    Behüt uns vor des Zweifels Qual,
    leit uns durchs finstre Todestal.

4. O Christe, nun sei hochgepreist
    mit Vater und dem Tröstergeist.
    Der Heiligen und der Engel Schar
    Bringt Dir ein ewig Loblied dar.
   

    Die unterstrichenen Silben stehen in einem Vers von 9 Silben, da das Muster 8 Silben hat. Diese Silben werden zusammengepresst und als eine gesungen. Da die Note an dieser Stelle eine schwarze ist, singt man zwei Hakennoten. Damit werden alle Silben ausgesprochen, und nicht elidiert :  „Gottes ewige Gnade“, statt „Gottes ew’ge Gnade“, und „Heiligen“statt „Heil’gen“.