DIEU, QUI FIS TOUTES LES NATIONS (trad) Gott, der die Völker alle schuf, G.Kempf, Noël t.

13  Chant 11  Allem Volk Pour tout le peuple p. 17
Gott, der die Völker alle schuf

     DIEU, QUI FIS TOUTES LES NATIONS t.
               Gott, der die Völker alle schuf

        Mélodie : Wenn wir in höchsten Nöten sein

«…und der Engel sprach zu ihnen:« Fürchtet euch nicht! Siehe, i
ch verkündige euch grosse Freude,
die allem Volk widerfahren wird » Lukas 2/10
 

mais l’ange leur dit : Ne craignez point ;
car je vous annonce une bonne nouvelle,
qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie.

1. Dieu, qui fis toutes les nations,
    Tu as pris d’elles compassion ;
    Tu ne veux pas leur perdition,
    Tu leur demandes conversion.

2. Tous nous allions vers notre sort,
    Le val de l’ombre de la mort ;   
    La tombe aussi nous attendait,
    L’amour, la joie disparaissaient.

3. Aujourd’hui nous disons merci,
    Nous sommes libres des soucis ;
    A toi qui nous as délivrés
    Louange pour l’éternité.
   
   
         Texte        Gott, der die Völker alle schuf
                          Georges Kempf, *1916
                          In den Weihnachten zu singen, années 1950
                          fr. : Yves Kéler 8.6.2012 Grasse

         Mélodie :   Wenn wir in höchsten Nöten sein
                          Strasbourg 1545,
                          Johann Baptista Serranus 1567
                          Wittenberg 1567
                          RA 452 et 68, EG 366
                          (Serranus 1540 Lehrberg bei Ansbach (Franken)
                          Kantor à Ansbach, pasteur à Vinzenzenbronn
                          près de Fürth, (Nuremberg)
                          mort à Vinezenzenbronn en 1600)


Le texte

        Dans la strophe 1, Georges Kempf élargit l’annonce de l’ange « à tout le peuple » à « tous les peuples. » Mais dans la seconde strophe, il revient au pays d’Israël, selon Matthieu 4/15-16 : « das Land Sebulon und das Land Naphtali – le pays de Zabulon et le pays de Nephtali », et « Das Volk, das in der Finsternis sass – le peuple qui était assis dans l’obscurité », lequel est nous.

        Ce chant court proclame à la fois l’universalité du salut et sa particularité pour Israël, qui est l’Eglise aujourd’hui : « Wir – nous. » Ce message est essentiel pour le monde sorti de la 2e Guerre mondiale.

        La strophe finale insiste sur la liberté retrouvée : « frei und frank – libres et francs. » Le mot « frei » est redoublé dans « befreit – libéré. » Ce qui donne trois mots dans la même phrase pour parler de liberté. Le mot de « frank » est un très ancien mot germanique, signifiant « libre d’attache » et qui désigne aussi la tribu des « Franken – les hommes libres », devenus les Francs en français. Le mot a gardé son sens en français ; les corps-francs, par exemple.Le mot employé par GK a une résonance profonde en allemand. GK veut-il, dans le contexte de l’après-guerre, renvoyer à la liberté des anciens Francs, par opposition à la servitude nazie dont les peuples viennent de sortir ? C’est peut-être aussi la raison pour laquelle il élargit « le » peuple à « les » peuples, en premier ceux de l’Europe.

Texe original

1. Gott, der die Völker alle schuf,
    Du lenkst sie mit verborgenem Ruf,
    Du wolltest nicht, dass ihre Zahl
    Verloren ging in ewiger Qual.

2. Wir wanderten im finstern Land,
    aus Licht und Gnad und Fried verbannt.
    Des Todes Kammer schloss uns ein,
    wir mussten ewig traurig sein.

3. Nun sagen wir Dir grossen Dank
    und sind gar fröhlich, frei und frank,
    und preisen dich, der uns befreit,
    Dreieiniger Gott, in Ewigkeit.