BAPTEME str 1+2: avant le baptême
TRINITE str 3 : après le baptême
DIEU TROIS FOIS SAINT, GRAND DIEU DES CIEUX
Révision de LP 197
Mélodie : Wie schön leuchtet der Morgenstern
1. Dieu trois fois saint, grand Dieu des cieux,
Sur cet enfant pose les yeux :
Tu es son Dieu, son Père.
Pour le sauver, Christ, son Seigneur,
Devint un homme de douleur,
Et but la coupe amère
Refrain :
Dieu saint, Dieu fort,
Ton alliance, ta clémence Lui dispensent
Le salut en abondance !
2. Mets ta vérité dans son coeur,
Garde du mal et de l’erreur
Et bénis son enfance.
Dans son combat et dans sa foi,
Qu’il reste toujours près de toi,
Dans la paix, l’espérance ;
Refrain
3. Remplis-le des dons de l’Esprit,
Qu’en Christ il porte du bon fruit,
Qu’en ta grâce il demeure.
Et que, sur le chemin des cieux,
Il marche avec toi, sous tes yeux,
Jusqu’à sa dernière heure.
Refrain
Texte : Dieu trois fois saint, du haut des cieux
Confession d’Augsbourg 1846
LP 197
rév : Yves Kéler 2005
Mélodie : Wie schön leuchtet der Mogenstern
Philipp Nicolaï 1599
RA 61, EG 70
fr. : Brillante étoile du matin LP 90
Oh ! quel éclat sur nos matins
NCTC 183, ARC 367
Le texte:
Il est d’un auteur anonyme et a paru dans le Recueil de la Confession d’Augsbourg 1846. Il a souvent été rejeté à cause d’une phrase malheureuse à la fin de chaque strophe: » Garde / Soutiens / Sauve son âme immortelle. » Ce mot d' » âme immortelle prêtait évidemment à équivoque : l’âme est-elle éternelle d’emblée, et le baptême la sauve-t-il, ou bien : le baptême rend-il l’âme immortelle ? D’autant que le refrain dit : » Purifie (son âme) », laissant ouvert un autre débat : le baptême » purifie-t-il l’âme « , et ceci dès maintenant ?
On a alors tenté de réviser le chant. Dans NCTC 226, on a remplacé l’âme par » enfant / amour / vie « , en reprenant l’idée de l’original de changer un mot à chaque refrain. On sent que le procédé est artificiel, car on ne peut pas bien mettre ces trois termes sur le même plan : on peut » rendre fidèle cet enfant que tu appelles « , mais difficilement » cet amour que tu appelles « . Le problème de la purification reste entier : le baptême purifie-t-il » l’enfant que tu appelles ? » Je pense qu’il faut abandonner tous les morceaux de l’ancien refrain et en composer un nouveau. C’est ce que j’ai tenté de faire, tout en ayant le sentiment que mon résultat n’est probablement pas tout à fait satisfaisant.
L’original étant nettement trinitaire, j’ai pensé qu’il faudrait renforcer ce trait pour rendre le chant plus clair, et déplacer l’accent de cette redoutable » âme » et du refrain sur la Trinité. Ceci explique l’incipit : le Dieu trois fois saint invoqué est » le grand Dieu des cieux « , expression vétéro-testamentaire pour Dieu à partir de l’époque perse. L’incipit donne donc immédiatement la Trinité et le Père, rappelé au 2e vers. Le Fils apparaît au deuxième tercet : » Christ, son Seigneur « , avec son œuvre rédemptrice. Le Saint-Esprit est marqué dans la triosième strophe, par les dons, les fruits et la vie éternelle. Dans le refain » Dieu saint, Dieu fort » rappellent le début du Trisagion, chant trinitaire d’action de grâces et de prière. NCTC en revanche a supprimé l’invocation trinitaire, ce qui a obligé à placer un » Ô » bien laid au début du chant.
On constate que ce chant est une » croix des réviseurs « , et qu’une solution exacte reste à trouver. Que ceux qui emploieront la révision que je propose me tiennent informés de leur avis.
Emploi :
Vu le caractère trinitaire du texte, ce chant de baptême s’emploiera de préférence dans le temps de la Trinité.
La mélodie :
C’est la mélodie de Philipp Nicolaï 1599. Pour plus d’informations, prendre la notice sous » Superbe étoile du matin « , de Pierre Valloton.
La mélodie ayant une certaine pesanteur, due au fait qu’elle est initialement prévue pour un accueil pompeux du Messie, dans la parabole des Vierges sages et folles, j’ai cherché à rendre le texte plus coulant, en allégeant les phrases et en leur donnant une syntaxe plus fluide. Il faut chanter ce chant avec une certaine vitesse, pour lui laisser son caractère joyeux et sa légèreté.