D’OU VIENT QUE TU DESESPERES ? (trad) Was verlangst du, warum bangst du, Combat sprirituel tt

COMBAT SPIRITUEL

D’OU VIENT QUE TU DESESPERES tt
                Was verlangst du, warum bangst du ?

               Mélodie : Zions Stille soll sich breiten

1. D’où vient que tu désespères,
    Pauvre cœur privé de paix ?
    Sois content, car sur la terre
    Tous est vain de ce qui plait.

2. Veux-tu quelque bien qui dure,
    Que ne rongent pas les vers ?
    Cherche ta retraite sûre
    Près du Père que tu sers.

3. Veux-tu donc aimer et vivre ?
    Cherche Dieu qui veut t’aimer.
    Laisse tout et deviens libre
    Et cherche à lui ressembler.

4. Lutte, laisse les lumières
    De ce monde qui se meurt ;
    Lève les yeux vers le Père
    De ce monde de douleur.

5. Bientôt passe la souffrance, 
    La fidélité vaincra ;
    La colombe aussi s’élance :
    Le salut alors viendra

 6. Que ta volonté se fasse
    Et soit faite aussi en moi.
    Amen, Amen, que ta grâce
    Soit célébrée par la foi.

         Texte        Was verzagst du, warum bangst du ?
                          Luise Hensel 1798-1876
                          dans Liederbuch. Eine Sammlung
                          von Schul und Volksliedern,
                          J.Wollff, Seminarlehrer in Strasburg,  Nr 109
                          Heitz-Mündel, Strassburg 1892
                          fr. :  Yves Kéler 8.9.2013 Bishwiller

         Mélodie    Zions Stille soll sich breiten
                          = Ringe recht, wenn Gottes Gnade
                          Herrnhut Brüdergemeinde 1740,
                          Amsterdam 1742,
                          RA 213,EKG 460, EG 575

Le texte

L’auteur : Extrait de WIKIPEDIA, Luise Hensel

        Ce poème est de Luise Hensel, née le 30 mars 1798 à Linum, aujourd’hui dans la commune de Fehrbellin (Allemagne) dans le Land du Brandebourg, morte le 18 décembre 1876 à Paderborn), une poétesse allemande d’inspiration religieuse catholique.

        Luise Maria Hensel est la fille d’un pasteur, elle est la sœur du peintre Wilhelm Hensel qui épousera Fanny Mendelssohn, la sœur du compositeur Felix Mendelssohn. Après la mort de son père, elle suit sa mère à Berlin. À l’âge de 14 ans, elle conclut « un pacte secret avec Dieu » après en avoir ressenti le besoin et réfléchi à une vérité. Elle se convertit le 7 décembre 1818, à 20 ans, à la religion catholique auprès du prévôt Johannes Ambrosius Taube.

        Le poète romantique Clemens Brentano et le compositeur Ludwig Berger sont amoureux d’elle en même temps. Mais elle demeure fidèle à la religion, même si elle fait attention au changement de Brentano qui lui a écrit une vingtaine de chansons. Wilhelm Müller devient aussi amoureux. Les poèmes sur cet amour non réciproque inspireront à Franz Schubert deux cycles, Die schöne Müllerin et Winterreise. (fin de citation.)  

Le texte et la mélodie

        Le texte est fait de 6 strophes sur la coupe IV 8f.7/8f.7, avec en plus deux rimes internes dans les vers 1 et 3. Je n’ai pas rendu ces rimes internes dans ma traduction, car la mélodie ne le requiert pas expressément. Mais en allemand la mélodie choisie rend bien la forme littéraire.

         La composition savante ne permet que peu de mélodies. Le « Liederbuch » de Strasbourg 1892 donne une mélodie de S.Wagner, qui a des analogies avec celle de « Zions Stille soll sich breiten. » Je propose cette dernière mélodie, qui se place très bien sur le texte et le rend vivant.


Texte allemand original

1. Was verlangst du, warum bangst du,
    Armes, unruhvolles Herz?
    Sei zufrieden, denn hienieden
    Ist nur eitler Gram und Schmerz.

2. Willst Gaben gerne haben,
    Die kein Wurm noch Rost verzehrt,
    Lass die Erde, dass dir werde,
    Was da unvergänglich währt.

3. Willst du lieben, suche drüben
    Den, der liebenswürdig ist.
    Alles leide, alles meide,
    Bis du ihm auch ähnlich bist.

4. Ringe, meide bis die Freude
    Dieser Welt vorüber ist;
    Schau zur Höhe, bis das Wehe
    Dieser Welt dein Herz vergisst.

5. O der Schmerzen, bis im Herzen
    Treu und Demut endlich siegt
    Und der Taube frommer Glaube
    Selig ihm entgegen flieht.

6. Stille, stille, Herr, dein Wille
    Der geschehe auch an mir.
    Amen, amen, und dein Namen
    Sei gepriesen dort und hier.