ETOILE A BETHLEHEM (trad) Stern über Bethlehem, Epiphanie, Noël to

EPIPHANIE
NOËL

                   ETOILE A BETHLEHEM
                      Stern über Bethlehem

    Mél : Stern über Bethlehem
 = Etoile à Bethléem

                     Matthieu 2/9

1. Etoile à Bethléhem, tu nous conduis
    Vers la crèche et l’enfant : brille en la nuit !
    Eclaire le chemin qui mène au Roi,
    Etoile à Bethléhem, montre l’endroit !

2. Etoile à Bethléhem, arrête-toi
    Au dessus du prodige, et qu’on le voie !
    Qui donc s’y attendait, qui donc savait,
    Etoile à Bethléhem, qu’un Fils naîtrait !

3. Etoile à Bethléhem, tant attendu,
    Dans l’étable un trésor, l’enfant Jésus !
    Tu nous as bien guidés, restons ici,
    Etoile à Bethléhem, disons merci !

4. Etoile à Bethléhem, nous repartons ;
    Ton doux éclat reluit à l’horizon.
    Tu nous as réjouis, nous t’emportons,
    Etoile à Bethléhem, dans nos maisons !

           Texte :         Stern über Bethlehem
                               Alfred Hans Zoller 1964 (*1928)
                               EG 551
                               fr. : Yves Kéler 1993
                                      CARillons 32
                                      Alléluia 2005, n° 32/35

           Mélodie:        Stern über Bethlehem
                               Alfred Hans Zoller 1964 (*1928)
                               EG 551, CARillons 32
                               Alléluia 2005, n° 32/35
                               Harmonisation : Friedemann Schaber 1994

Le texte

      Ce chant fait partie du mouvement du « Neues Lied – le chant nouveau », qui représente le renouveau du chant d’Eglise allemand après la Deuxième Guerre Mondiale. Alfred Hans Zoller, né en 1928 à Reutti (Neu-Ulm) dans le Würtenberg, était organiste et cantor dans cette ville.

        Le texte, qui raconte l’histoire des mages à partir de leur étoile, est inspiré de la coutume des  » Sternsinger « , les chanteurs à l’étoile, déguisés en rois mages, qui traversent les villages allemands et alsaciens, en chantant des comptines d’Epiphanie, au texte simple. Cette coutume est plutôt catholique, mais elle existe aussi dans des régions protestantes. Les chanteurs à l’étoile sont évidemment trois, portent une étoile sur un bâton, et sont accompagnés de quelques serviteurs, qui portent le panier dans lequel ils mettent les cadeaux des gens : bonbons, chocolats,  » bredele  » de Noël, et aussi argent. Dans certains lieux, ils collectent pour la mission, un des thèmes de l’Epiphanie. Ils inscrivent au dessus de la porte des maisons une inscription ainsi conçue :  » 20 *  C + M + B * 06 « , c’est-à-dire :  » le début du millésime * Caspar + Melchior + Balthasar * la fin du millésime « . CMB signifie aussi :  » Christus mansionem benedicat « , Christ bénisse la maison. 

        Ici dans le chant, le circuit des mages dans le village prend une dimension spirituelle et devient un vrai cantique, mais garde cette fraîcheur naïve de l’enfance. De là le vers final :  » nous t ’emportons dans nos maisons.  » Cela vise à la fois le geste tout pratique de ramener l’étoile de carton brillant à la maison et l’intention spirituelle de faire de nos maisons des étables de Noël, où le Christ logera.

        La composition du texte est très exacte et très concise, sur le modèle de poètes comme Riethmuller ou Rudolf Alexander Schröder. Le texte allemand est constitué de mono- et bisyllabes, le seul mot de trois syllabes est  » Bethlehem « , qui revient au début et à la fin de chaque strophe, comme une parenthèse qui tient tout le chant. Ce chant s’emploie très bien dans un jeu d’enfants, mimé, au cours d’un culte de Noël ou d’Epiphanie. Il peut aussi servir de graduel à l’Epiphanie ou au premier dimanche après l’Epiphanie, ou de chant après l’évangile. 

La mélodie

   Elle est un exemple de la musique allemande d’après-guerre, dépouillée, allant à l’essentiel, et privilégiant la matière musicale plutôt que la mélodie. Elle est construite sur un rythme asymétrique de 6 pieds et de 4 pieds, qui donne un effet d’accélération, puis de ralentissement. Elle s’accompagne bien de flûtes et de percussions, et donne un caractère léger au texte.

        L’harmonisation donnée par Alléluia 2005 est de Friedemann Schaber, qui est cantor à Rastatt, dans le pays de Bade, et habite Forstfeld, en Alsace, où il est organiste bénévole. Son harmonisation provient du Recueil d’harmonisation fait pour le Supplément (Anhang) du EG de Bade-Palatinat-Alsace, dans lequel figure le chant.