HOSANNA! BENI SOIT LE SA.DE LA T. + JESUS, LE FILS DU P., EST ENTRE DS SON TEMPLE(rév)Avt.Ram.Rep to

AVENT
RAMEAUX
REPENTANCE

          HOSANNA, BENI SOIT LE SAUVEUR DE LA TERRE to
                                ( Révision de LP 114 )

                                +

                  JESUS, LE FILS DU PERE, EST ENTRE
                               DANS SON TEMPLE

             
                 1ère partie : Entrée de Jésus à Jérusalem

1. Hosanna ! béni soit  le Sauveur de la terre
    Qui vers nous, plein d’amour,  descend du sein du Père !
    Béni soit le Seigneur  qui vient des plus hauts cieux
    Apporter aux humains  le salut glorieux !

2. Hosanna ! béni soit  le Prince de la vie,
    Qui vient au nom de Dieu, selon la prophétie !
    Que par un chant nouveau  on l’accueille aujourd’hui,
    Que tout enfant de Dieu   Tressaille devant lui !

3. Hosanna ! béni soit  le Seigneur magnifique,
    Doux, patient de cœur, aimant et pacifique !
    Humble et sans apparat, sous notre humanité,
    Il a voilé l’éclat  de sa divinité.

4. Hosanna ! béni soit  Jésus, notre justice !
    Pour nous, pour nos péchés,  il s’offre en sacrifice.
    Le Fils du Dieu vivant, le puissant Roi des rois,
    Pour nous, pauvres pécheurs, vient mourir sur la croix.

5. Hosanna ! rachetés, peuple libre et fidèle, 
    Nous chantons  » Hosanna « , pleins d’une ardeur nouvelle !
    C’est notre hymne d’amour, c’est le cri de la paix :
    Que ce chant parmi nous retentisse à jamais !

                 2ème partie : La purification du Temple

6. Jésus, le Fils du Père, est entré dans son Temple.
    Il nous dit :  » Suivez-moi, et suivez mon exemple.
    Jetez hors de vos cœurs  le mal et le péché,
    Et faites-en des lieux d’amour, de sainteté ! « 

7. Il tient en mains son van, il nettoiera la terre,
    Pour garder le bon grain, l’offrir à Dieu son Père.
    Mais la paille, à la fin, le Christ la jettera
    Dans un feu dont l’ardeur jamais ne s’éteindra !

8. Imitons le Sauveur, et imitons son zèle
    Dans notre propre vie, et suivons son modèle !
    Confessons nos péchés, au nom de Jésus-Christ :
    Dieu fait de nous, chrétiens, des temples de l’Esprit.

9. Viens, Jésus, sans tarder, viens régner sur l’Eglise.
    Fais ainsi qu’à ta loi  nos âmes soient soumises :
    Si nous obéissons à tes commandements,
    On verra qu’en effet  nous sommes tes enfants !

             Texte :      Hosanna ! béni soit le Sauveur débonnaire
                                 César Malan 1824
                                 LP 115
                                 rév : Yves Kéler, 1974

                Mélodie :  LP 115 : Hosanna ! béni soit 
                                                 = Ich halte treulich still
                                                 J.S.Bach 1736
                                                 = Hosanna, Hosanna
                                                 NCTC 194, ARC 441, ALLéluia 33/31
                                 proposée :  O Gott, du frommer Gott
      
                                               Regensburg 1675, Meiningen 1693
                                                     RA 384, EG 495
                                                 Frs : Je suivrai Jésus-Christ
                                                          LP 253
                                                          Je te suivrai, Jésus
                                                          ALLéluia 44/10

Le texte

1. Le texte de César Malan 1824 :

      est une composition de César Malan , parue dans des Cantiques de Sion, de 1824. Le cantique était au départ composé de deux parties, totalisant 11 strophes :

               1.  Entrée de Jésus à Jérusalem, str 1-6
               2.  Purification du Temple,        str 7-11

Ces deux parties figurent dans le  » Recueil de Psaumes et Cantiques à l’usage des Eglises Réformées  » de 1859. Les livre de 1889 et 1895 ont supprimé la seconde partie, et ramené la 1ère de 6 à 5 strophes, en enlevant une strophe effectivement mauvaise de l’original. Le livre luthérien de 1923 enlève encore une strophe, le ramenant à quatre strophes. LP, en 1938, rétablit la cinquième. C’est donc sous cette forme tronquée que ce chant de César Malan est connu depuis le début du 20e Siècle.

        Mais revenons à César Malan et à son cantique. Il est toujours intéressant de se reporter à l’original d’un chant, et de voir ce que désirait l’auteur. Ici, c’est clair : Malan développe deux thèmes complémentaires. D’abord l’entrée de Jésus à Jérusalem, avec les joyeuses acclamations du  » Hosanna  » et du  » Benedictus « , qu’il reprend à chaque strophe. C’est la joie des fidèles aux Rameaux. Dans la deuxième partie, Hosanna et Benedictus ont disparu. L’auteur développe la purification du Temple, la repentance des fidèles, et leur volonté de suivre et d’imiter Jésus-Christ. Ce thème est important dans la vie de l’Eglise et du chrétien. Ici il est traité de façon originale, enraciné dans la fête des Rameaux.

        Ce texte de Malan est une illustration de la double signification des Rameaux : l’acclamation du peuple de l’Eglise, qui prépare Pâques, et sa repentance, qui prépare le Jeudi Saint et la Cène, et le Vendredi saint. Il rappelle comment cette fête des Rameaux était célébrée chez les Réformés : avec beaucoup d’attention, et dans un esprit de repentance, pour se préparer à la Sainte Cène de Pâques, la deuxième de l’année liturgique réformée. Cette importance se remarque au fait que dans les livres de cantiques réformés, une rubrique spéciale pour les Rameaux figure. C’est ce qui me paraît important dans ce chant, et qui me le fait donner avec ses deux parties (amputé de deux strophes faibles et irrécupérables textuellement).

        On peut s’inspirer de cette pratique. En effet, le chant donne un bon modèle pour un culte des Rameaux,  dans lequel on peut développer les deux aspects successivement.         

        Soit en encadrant la lecture de l’Evangile, qu’on divisera en deux parties :

                                       A                                                                      B

  1ère partie du chant (choix de strophes)

        Matthieu 21/ 1-11    Entrée à Jérusalem
        ou Jean 12/12-16
                                                                             1ère partie du chant
                                                                             (choix de cantiques)
        Matthieu 21/12-17  Purification du Temple
        ou Jean 2/13-17

  2ème partie du chant (choix de strophes)                2ème partie du chant
                                                                              (choix de strophes)
 

        Soit en chantant la première partie du chant après l’évangile et avant la prédication, et la deuxième après la prédication.

        On peut faire la même chose dans un culte du 1er de l’Avent, si on désire accentuer le thème de la repentance, que l’Avent contient.

2.  Le texte de NCTC 194, ARC 441, ALLéluia 33/31 :

      NCTC a corrigé ce texte de César Malan, en le réécrivant entièrement sous la plume de Louis Lévrier. Il s’agit d ‘un autre chant. L’acclamation répétée du  » Hosanna  » et du  » Benedictus  » a disparu. Après la première strophe d’accueil du Christ, on passe au Vendredi Saint. La troisième strophe reprend les thèmes des deux précédentes.

        Ce texte est très court et moins riche que celui de Malan. Il ne permet pas de développement, comme ce dernier. Vu sa brièveté, il peut servir de graduel avant la lecture de l’évangile, ou comme chant d’entrée à une Sainte Cène des Rameaux.

La mélodie

     César Malan en avait composé une, qu’on trouve en 1859 et 1895. Elle a été remplacée par celle de J.S.Bach, appelée  » Ich halte treulich still « . Celle-ci est relativement difficile, et donne un caractère sautillant au texte. Une mélodie proche de celle de Bach, mais plus étale et plus méditative est  » O Gott, du frommer Gott II « , de Meiningen 1693. Elle est connue par le chant  » Je suivrai Jésus-Christ « , LP 253*, reprise par ALLéluia 2005  44/10, sous le nom de  » Je te suivrai, Jésus « . Cette mélodie bien connue me paraît remplacer avantageusement celle de Bach.

        Les vers du texte sont des alexandrins longs et courts : IV 13f.13f/12.12. Mais la mélodie, en VIII 6.7f,6.7f / 6.6, 6.6 s’y adapte bien, malgré les enjambements qu’elle impose.

*  voir ce chant sur ce site.