JESUS, LE ROI DE GLOIRE, UN CHEF, HEROS DE PAIX (trad) Ascension, Eglise, Combat spirituel to

ASCENSION
EGLISE
COMBAT SPIRITUEL
21e Trinité: l’armure spirituelle
Commémoration des martyrs :
Saint Etienne, 26.12
Saint Jean-Baptiste, 24.6
Saint Pierre et Saint Paul : 27.6
Martyrs protestants
Réformation

                   JESUS, LE ROI DE GLOIRE, to
                        UN CHEF, HEROS DE PAIX
                         Traduction de RA 166 :
                  O König Jesu Christe,  Ein Fürst

                         Ephésiens 6/11-17

1. Jésus,le Roi de gloire,                 Ps 110
    Un Chef, Héros de paix,
    Choisi pour la victoire,
    Ton règne est à jamais !
    Fils de David sur terre
    Tu détiens dans le ciel,
    Désigné par ton Père,
    Le pouvoir éternel.    

2. Vers toi vont nos prières,            Eph 6/18
    Seigneur qui nous conduis :
     » Envoie-nous sur la terre          
    L’épée du Saint-Esprit !  »          Hébr 4/12
    Par ta Parole sainte,
    Epée à deux tranchants,
    Nous repoussons la feinte
    Et les coups des méchants.
          
3. Donne-nous pour ceinture          Eph 6/14-17
    Ta seule vérité,
    Fais-nous porter l’armure
    Que toi-même as portée :
    Chaussures d’évangile,
    Bouclier de la foi,
    Cuirasse de justice
    Et casque du salut,                    

4. Que nous puissions combattre
    Près de toi vaillamment,
    Dans ce vaste théâtre
    De guerre empli du sang
    De tant de tes fidèles,                  Eph 6/18
    Qui croient en toi, Seigneur,
    Des martyrs de leur zèle
    Pour toi, Christ Rédempteur.

5. Seigneur, ta main nous guide      Eph 6/12
    Dans tout ce dur combat,
    Que l’amour soit solide,
    Qu’on ne nous trompe pas
    Par les discours du monde,
    Les pièges du malin !
    En toi la foi se fonde
    Et triomphe à la fin !

               Texte :      O König Jesu Christe,
                                Ein Fürst, Hauptmann und Held
                                Leonhard Roth, 1539,
                                d’après un ancien chant de croisés
                                RA 166, EKG 203, pas dans EG
                                trad: Yves Kéler, 7.10.2005

               Mélodie :   O König Jesu Christe, Ein Fürst
                                13e Siècle, Allemagne,1545
                                RA 166

                                Peut se chanter sur :
                                Valet will ich dir geben
                                Melchior Teschner
                                RA 483, EG 523
                                frs : Jésus sort de la tombe
                                       LP 144, NCTC 203, ARC 483

                        ou :  sur Ich freu mich in den Herren
                                Bartholomäus Helder 1648
                                EG 349,
                                que EG propose pour:
                                O König aller Ehren              

Le texte

      Il existe deux versions quant à l’origine de ce chant

      Selon la première, il remonterait à un vieux chant de croisés allemands, retrouvé par Leonhard Roth dans un manuscrit. Les croisés se reconnaissaient dans cette combinaison du combat physique et spirituel, caractéristique de leur guerre sainte. Le texte d’origine comptait 15 strophes ( Biblischen Quellen der Lieder des EKG – Les sources bibliques des chants du EKG ). 

      Selon la deuxième, il s’agirait d’un chant anabaptiste. Leonhard Roth, qui est né vers 1500 à Tannowitz, en Moravie, était un membre de la des  » Frères de Hutter « , une secte anabaptiste née dans le Tyrol. Il fut arrêté en 1539 et enfermé à Trieste, mais réussit à s’évader. Il mourut en 1541 à Schäkowitz, en Moravie. ( notice biographique du EKG 1951). Il était, dit-on, intéressé par des chants anciens et en a sauvé plusieurs de l’oubli. S’il s’agit d’un ancien chant anabaptiste, dont des mouvements existaient dès les 12e-13e Siècles, l’origine du chant ne serait pas chez les croisés. Je n’ai pas trouvé de renseignements plus explicites pour le moment.

      Le texte actuel est une révision faite en 1933 par Wilhelm Thomas. Ce dernier est un des rénovateurs du chant allemand, qui a beaucoup contribué à la réalisation du EKG (1951) après 1945.

      Le texte du chant est construit sur Ephésiens 6/11-17, la péricope de l’armure spirituelle de Paul, qui se lit le 21e dimanche après la Trinité, placé soous le thème de « l’armure spirituelle ». Dans une seule strophe, la 3ème, l’auteur a réuni toutes les images d’armement militaire et spirituel du texte, sauf celle de l’épée (ou glaive : gladius, Jérôme) de l’Esprit. Le tour de force est de faire que le texte de ce catalogue rime. Leonhard Roth y est parvenu, moi non ! Il a réuni  » l’épée de l’esprit  » de St Paul avec  » l’épée de la Parole, à deux tranchants  » de Hébreux 4/12, dans la strophe 2. Les références au Psaume 110 :  » Fils de David sur terre « , sont reprises pour le pouvoir royal du Christ dans les cieux. Le texte est une construction faite à partir de ces trois images principales :

                        Ps 110 :                            1ère   str
                        Eph 6/ 18 + Hébr 4/12 :     2ème str
                        Eph 6/ 14 :                        3ème str
                        Eph 6/18:                          4ème str
                        Eph 6/12:                          5ème str

      L’aspect spirituel du combat,  que St Paul relève dans Ephésiens 6/ 12 : « Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux terrestres « , apparaît nettement dans les deux dernières strophes.

      Le style général du chant va dans le sens du combat spirituel. Mais la richesse des différents thèmes permet qu’on l’emploie pour diverses occasions, signalées en haut de la page.

La mélodie

  La mélodie est du 13e Siècle. Si elle est d’origine croisée, elle semble effectivement être une chanson d’hommes par ses accents mâles, restant dans les registres de la basse. Son rythme rappelle la marche, la procession, telle que les groupes de pèlerins, ou encore les flagellants, pratiquaient.

     Elle est évidemment difficile pour une paroisse, peu habituée à ces mélodies médiévales, mais elle mérite d’être apprise dans des groupes ou des chorales. On peut la remplacer par  » Valet will ich dir geben « , sur laquelle, dans RA, est chanté le cantique d’Epiphanie  » O König aller Ehren, Jesu Christ, Davids Sohn – O Roi de toute gloire, Jésus-Christ , Fils de David « , qui présente certaines analogies avec notre chant. EG place ce cantique sur la mélodie « Ich freu mich in dem Herren », très belle mais moins connue.