LA VOIX DU CHRIST NOUS APPELLE (rév) Mission, Evangélisation to

MISSION
EVANGELISATION

                             LA VOIX DU CHRIST NOUS APPELLE to                                   

                                       Révision de LP 414

1. La voix du Christ nous appelle :
     »  Il est temps de s’éveiller !
    La moisson du monde est belle,
    Qui veut pour moi travailler ? « 
    C’est Jésus, le Fils du Père,
    Dont l’appel s’adresse à toi.
    Réponds-lui d’un cœur sincère :
     »  Me voici, Maître, prends-moi ! « 

2. Sans franchir la mer profonde,
    Tu peux annoncer Jésus
    Aux enfants de notre monde,
    Aux cœurs souffrants et perdus.
    Autour de nous l’œuvre est grande,
    Mais petite est notre foi.
    A Jésus qui nous commande,
    Répondons :  » Maître, aide-moi ! « 

3. Parle donc avec courage :
    En Christ tu en as le don !
    Et viens rendre témoignage
    Qu en Jésus est le pardon.
    A tout homme tu peux dire
    Ce que Christ a fait pour toi.
    Pour que Jésus-Christ t’inspire,
    Dis-lui :  » Maître, enseigne-moi ! « 

4. Mais que nul de nous n’entende
    Dire encor :  » Je ne peux rien ! « 
    Lorsque Jésus nous commande
    De faire et d’aimer le bien.
    Poursuivons l’œuvre entamée
    Avec zèle, amour et foi ;
    Puis, notre tâche achevée,
    Nous dirons :  » Maître, prends-moi ! « 

                          Texte :       La voix du Christ nous appelle
                                            Ruben Saillens 1878
                                            LP 414
                                            Rév : Yves Kéler 1985

                          Mélodie :   La voix du Christ nous appelle
                                            J.G. Schicht 1753-1823
                                            LP 414
 

Le texte :

        Il est dans la ligne d’autres chants de Saillens : réveil des chrétiens, mission et annonce de l’évangile, et si on ne peut aller en Afrique ou ailleurs,  »  franchir les mers bruyantes « , évangélisation ici. Le poème est basé sur Matthieu 9/37 :  »  La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez le maître de maison qu’il envoie des ouvriers dans la moisson « . Saillens transforme cet appel général du Christ en un appel personnel à chaque chrétien.

        Le chant est dominé par l’incipit :  » La voix du Christ nous appelle « , qui reste le fil conducteur. A la fin de chaque strophe, comme un refrain, une réponse est donnée à cet appel :

str 1 :  » Me voici, Maître prends-moi « ,
                 qui est une citation de la vocation d’Esaïe, au ch 6/8.
str 2 :  » Maître, aide-moi « , qui reprend Marc 9/24 :
                  « Je crois, viens en aide à mon incrédulité !  » 
str.3 :  » Maître, enseigne-moi « , qui fait allusion aux nombreux :
                   » et il les enseigna  » concernant les disciples de Jésus.
str 4 :  » Maître, prends-moi « , sous entendu dans ton Royaume.
                   Saillens joue sur le sens de l’expression
                   entre la 1ère strophe : prends-moi à ton service « 
                   et la 4ème : prends-moi à la fin de ma vie. 

        J’ai mis cette structure en évidence en écrivant l’incipit et les refrains en gras.

        Le Christ n’est jamais appelé  » Seigneur « , mais quatre fois  » Maître « , titre qui combine la seigneurie et l’enseignement. Le Christ qui envoie en mission est plus que le Seigneur, qui règne sur son peuple et sur les fidèles, et qui voudrait agrandir son règne et augmenter ses croyants. Il est le maître de vie et de pensée. Il faut faire, par la mission, un homme nouveau, mais un homme qui pense et agit selon l’enseignement libérateur du Christ. Il y a dans cette forme d’évangélisation une dimension culturelle et sociale.

La mélodie :

        Elle est de Schicht 1753-1823, et possède un mouvement allant et gai, caractéristique de cette période de passage entre le baroque et le romantisme. Il faut lui garder ce caractère.

        Elle a la même structure que  » Lève-toi, vaillante armée « , de Félix Mendelssohn 1809-1847 : VIII 8f-7, 8f-7 / 8f-7, 8f-7. Les deux mélodies ont servi à des chants missionnaires. Celle de Mendelssohn a un ton plus conquérant : le texte parle de  » combats du Seigneur. »