L’ARBRE AU BORD DE LA ROUTE (trad) Eglise, Développement, Noël to

EGLISE     
CREATION et SAUVAGARDE DE LA CREATION
DEVELOPPEMENT
NOËL

 
 
                     L’ARBRE AU BORD DE LA ROUTE to                      
                        Es steht ein Baum am Wege  

                    Traduit du brésilien et de l’allemand

1. L’arbre au bord de la route
    Bruisse au souffle du vent.
    Vois-tu, les noix qu’il porte
    Nourriraient tant d’enfants !
    Mon fils, poursuis ta route,
    L’arbre est derrièr’ le mur,
    Les noix sont pour les autres,
    Et pour toi le pain dur !

2.  La hutte en bord de route,
     – Il y fait bon dedans ! -,
    Peut  accueillir sans doute
    Une nuée d’enfants !
    Mon fils,  poursuis ta route,
    La hutte a un grand mur,
    La maison est  pour d’autres,
    Et pour toi le pain dur !

3. Le blé pousse à la route,
    Vont les épis au vent :
    Une moisson si belle
    Nourrirait mille enfants !
    Mon fils, poursuis ta route,
    N’as-tu pas vu le mur ?
    La récolte est pour d’autres,
    Et pour toi le pain dur !

4. Un arbre  sur la terre
    Pousse  au jardin  de Dieu,
    Ses beaux fruits lourds prospèrent
    Pour tous sous tous les cieux !
    Mon fils, vois-tu ses branches ?
    Dieu dit : « étends ta main ! »
    Avec lui c’est dimanche,
    Mange avec joie ton pain !
 

                        Texte:       Es steht ein Baum am Wege,
                                        d’après le portugais,
                                        chant du   „Movimento dos Sin terra »,  le
                                        mouvement
                                        des Sans terre, au Brésil.
                                        frs : Yves Kéler, 1985 Woerth

                        Mélodie:    idem

              L’arbre au bord de la route:
             

        Ce chant provient du mouvement des Sans Terre, « Movimento dos SenTerra », né dans le «Nordeste» du Brésil et formé de paysans pauvres exploités et forcés à vendre leurs terres par les riches propriétaires et leurs milices, suite aux endettements aggravés par les mauvaises récoltes et la sécheresse.  Il raconte  l’errance des paysans traversant un véritable paradis qui leur reste inaccessible, jusqu’au paradis de Dieu à la fin du voyage. Ce genre de chants rappelle le négro spiritual. On retrouve aussi un écho de la théologie de la révolution. Le texte est bien mis en valeur par la mélodie allante en même temps que retenue,  qui monte avec l’espérance et descend avec la déception. Je n’ai pas réussi à trouve l’auteur de ce chant brésilien, dont l’original est en portugais.

        Se chante dans les cultes de Mission et Développement, pour la Fin des temps, même à Noël en référence à l’arbre, rappel de l’arbre de la vie du paradis, à Jubilate: « la nouvelle création ».