LE CHRIST AYANT FRANCHI LE SAINT LIEU ET SON VOILE (rév) Ascension, Justification to

ASCENSION
JUSTIFICATION

                   LE CHRIST AYANT FRANCHI
                  LE SAINT LIEU ET SON VOILE to
                    (révision de ce chant de : )

                           Théodore Monod

1. Le Christ ayant franchi   Le saint lieu et son voile,
    En sacrificateur    Et grand-prêtre immortel,
    Plus haut que tous les monts,    Plus haut que les étoiles,
    Vient pour intercéder    Devant Dieu dans le ciel.

2. Vers le Juge éternel    Ses deux mains sont tendues,
    Portant encor l’empreinte   Et la marque des clous !
    Jésus, veux-tu plaider   pour des causes perdues ?
    O Christ intercesseur,  plaide aujourd’hui pour nous !

3. Qui nous condamnera,   Quand Dieu nous justifie ?
    Quand il a pardonné,    Qui pourrait nous punir ?
    Son saint Fils, en qui seul     Notre âme se confie,
    Est là, toujours vivant,  Pour sauver et bénir !

          Texte :         Du lieu très saint le Christ
                              Ayant franchi le voile
                              Thédore Monod 1895
                              Rec. Eglises Réformées 1895, n° 53
                              rév : Yves Kéler, 2005

          Mélodie :     Du lieu très saint le Christ
                              = Tu m’as aimé, Seigneur, avant que la lumière
                              J.L.Haydn 1807
                              Rec. Egl. Réformées 1895, n° 53
                              LP 80, ARC 430

                              Ou : proposition
                              Christ est ressuscité, Cet hymne de victoire
                              H.L.Duvernois, LP 151

Le texte

      Ce cantique est une mise en forme de l’épître aux Hébreux et de sa théologie du sacrifice et de l’intercession du Christ. Théodore Monod se place dans le même courant que César Malan :  » Louez le nom de l’Eternel, célébrez-le dans vos cantiques  » et  » O cieux, unissez-vous aux hymnes de la terre « , Edmond Monod :  » Christ est ressuscité, cet hymne de victoire « , Cérésole :  » C’est de toi, Père saint, que j’attends ma justice « .(voir ces chants sur le site, et leurs commentaires). C’est-à-dire un courant basé sur la justification par le seul Christ sacrifié pour nos péchés, ressuscité et monté au ciel comme intercesseur.

          Cette thèse apparaît dans l’image du grand-prêtre, qui est en même temps la victime,  » portant encor l’empreinte et la marque des clous « . Cette théologie du grand-prêtre apparaît aussi dans divers chants de Sainte Cène de l’époque, qui visaient à contrer le rationalisme et le libéralisme du temps. Malheureusement, dans les livres ultérieurs, tels LP, beaucoup de ces chants ont disparu, et dans les actuels, tels NCTC et ARC, une affirmation aussi ferme et convaincue du sacrifice du Christ et de sa prêtrise fait défaut. Il me paraît important que cette série de chants du Recueil des Eglises Réformées de 1895 soit connue et utilisée.

La mélodie

     Le Recueil de 1895 propose la mélodie de Haydn 1807, connue sous le nom de : « Tu m’as aimé, Seigneur, avant que la lumière « , qu’on trouve dans LP 80 et ARC 430. Elle est fort belle, mais un peu difficile à chanter, à cause de la répartition des accents. C’est une mélodie de type  » solo  » (soloartige Melodie), qui nécessite une certaine connaissance musicale. Je préfère proposer  » Christ est ressuscité, Cet hymne de victoire « , qui est du 19e Siècle, et entre dans le génie du temps. Elle apparaît dans le Recueil de 1895, avec le cantique de son nom, et passe bien sur plusieurs autres textes, tels ceux cités au premier paragraphe.