LE PLUS BEAU TEMPS DE L’AN, C’EST MAI to

CREATION
ETE

                 Voir le chant de Luther « Fraw Musica »,
              sous : « SUR TERRE MA PLUS GRANDE JOIE

       
         LE PLUS BEAU TEMPS DE L’AN, C’EST MAI to
               Die schönste Zeit im Jahr ist Main

  Mélodie proposée : Vom Himmel hoch da komm ich her
           ou mélodie de même structure IV 8.8, 8.8

1. Le plus beau temps de l’an, c’est mai :
    Tous les oiseaux, joyeux et gais,
    Emplissent d’un air harmonieux
    La terre entière sous les cieux.

2. Premier de tous, le rossignol   
    Nous réjouit par son envol,
    Son chant si doux, pétri d’amour :
    Nous le font louer chaque jour.
   
3. Et bien plus Dieu, le Créateur,
    Qui est son Père et son Seigneur ;
    Pour la musique il l’a créé
    Avec sa voix, pour nous charmer.

4. Pour Dieu ses trilles et ses sauts,
    Ses gammes, le matin très tôt.
    C’est lui aussi que veut louer
    Mon chant jusqu’en l’éternité.
   
   
         Texte        Die schönste Zeit im Jahr ist mein
                          Martin Luther, 1538
                          dans „Singt und spielt“, p. 98
                          fr. : Yves Kéler 7.11.2011
  
         Mélodie     Die beste Zeit im Jahr ist mein 
                           Böhmische Brüder 1544
                           Strasbourg 1572

         Proposée : Vom Himmel hoch da komm ich her
                           ou une mélodie  en IV 8.8, 8.8

                           Vom Himmel kam die Engel Schar

Texte original

1ère source

Die beste Zeit im Jahr ist mein
Martin Luther, 1538

1. Die beste Zeit im Jahr ist mein,
da singen alle Vögelein,
Himmel und Erden ist der voll,
viel gut Gesang, der lautet wohl.

2. Voran die liebe Nachtigall
macht alles fröhlich überall
mit ihrem lieblichen Gesang,
des muß sie haben immer Dank.

3. Vielmehr der liebe Herre Gott,
der sie also geschaffen hat,
zu sein die rechte Sängerin,
der Musika ein Meisterin.

4. Dem singt und springt sie Tag und Nacht,
seins Lobes sie nichts müde macht:
den ehrt und lobt auch mein Gesang
und sagt ihm einen ewgen Dank.

2e source

Musik
Text Die beste Zeit im Jahr ist Main

Melodie – Zugrunde liegt die Choralmelodie
                « Wann wir in höchsten Nöten sein ».

1. Die beste Zeit im Jahr ist Main,
Da singen alle Vögelein.
Himmel und Erde ist der voll,
Viel gut Gesang der lautet wohl.

2. Voran die liebe Nachtigall,
Macht alles fröhlich überall
Mit ihrem lieblichen Gesang,
Des muß sie haben immer Dank.

3. Viel mehr der liebe Herre Gott,
Der sie also geschaffen hat
Zu sein die rechte Sängerin,
Der Musica ein Meisterin.

4. Dem singt und springt sie Tag und Nacht,
Seins Lobes sie nicht müde macht;
Den ehrt und lobt auch mein Gesang
Und sagt ihm ewiglichen Dank.
 

Schlußstrophen des Gedichtes « Frau Musica » (« Für alle Freuden auf Erden ») von Martin Luther, das als « Vorrede auf alle gute Gesangbücher » Johann Walthers Büchlein « Lob und Preis der löblichen Kunst Musica », Wittenberg 1538, einleitet 

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Le texte

Le texte allemand

        Str. 1 :  L’incipit prête à confusion. Si on lit « ist mein », on comprend : « le meilleur temps de l’an est mien », ce qui ne veut pas dire grand chose. Or c’est sous cette forme qu’on trouve le plus souvent le chant.

        Il faut écrire « Main », ou même « Mai’n », comme le font certains, c’est-à-dire « de mai », ce qui fait de « Main » un génitif de « Mai ». Soit on écrit ce génitif, comme au temps de Luther : « Maien » ou abrévié en une syllabe : « Main », comme c’est le cas ici à cause du nombre de syllabes. Le sens devient : « Le meilleur temps de l’an est mai », le mois de mai. Il s’agit d‘un Mailied, un chant de mai, comme on en trouve dans toute l’Europe à l’époque.
       
        La raison de cette hésitation graphique, qui induit en erreur, est que du temps de Luther, l’orthographe, en particulier pour les diphtongues, n’était pas méthodiquement fixée pour certains mots . C’est ainsi que l’adjectif et le pronom « Mein » pouvait s’écrire indifféremment « Meyn » ou « Mein », ou encore « Mayn » ou « Main ». Et ceci dans le même texte.

        Str. 2, 3 et 4/a:  L’illustration de ce beau temps de mai est le rossignol, qui chante et saute si admirablement pour Dieu. Luther dit « Da singen alle Vögelein – Là chantent tous les petits oiseaux, mais il n’en cite qu’un, le rossignol. Dieu a fait de celui-ci un maître de musique, « Der Musik Meisterin », devant lequel les autres s’inclinent.

        Str. 4/b : Dans la strophe finale, il passe à l’adoration de Dieu par l’homme, ce qui est le but final de cette contemplation de l’oiseau.
 

La mélodie

        Elle est censée être une mélodie antérieure au chant daté de 1538, chez Klug à Wittenberg. Une source dit : Bôhmische Berüder 1544. Est-ce la même mélodie ? Il faudrait étudier ces points de près.

       Pour chanter le chant, qui est en IV 8.8, 8.8, il faut prendre une mélodie de la même coupe. Le choix est large, puisque RA 1952 donne 33 mélodies de cette coupe.

        La mélodie facile à mettre en œuvre est :
        « Vom Himmel hoch da komm ich her »   RA 40

        On peut aussi employer :
        « Christe, du bist der helle Tag »               RA 247
        « Die helle Sonn leucht jetzt herfür »        RA 228


 JOIE EN DIEU

« FRAU MUSICA »

         SUR TERRE MA PLUS GRANDE JOIE
              Für allen Freuden auff Erden

                    Fraw Musica, 1e partie

                        Martin Luther

Mélodie possible : Vom Himmel hoch da komm ich her
                          Lob sei dem allmächtigen Gott

                          Christe, du bist der helle Tag
                          Die helle Sonn leucht jtzt herfür

1. Sur terre ma plus grande joie
    Et la plus douce chaque fois, 
    C’est d’entonner un nouveau chant 
    Ou de jouer d’un instrument.
    
2. Alors aucun mauvais esprit
    Ne s’installe et ne fait son lit,
    Pas de colère ou jalousie,
    Ni deuil qui prendrait place ici.

3. Ni avarice, ni souci,
    Ne vont s’installer dans ma vie ;
    Pour tout chacun il est prouvé
    Qu’aucune joie n’est un péché.

4. Et même Dieu se réjouit
    Qu’ici-bas il en aille ainsi
    Et que le Diable en soit marri,
    Que son grand œuvre soit détruit !

5. David déjà l’a démontré,
    Quand pour Saül il a joué                    I Samuel 16/14
    Avec la harpe pour calmer
    Le mal dont il était frappé.

6. Car la musique ouvre le cœur 
    A la parole du Seigneur ;
    C’est ce qu’Elie a révélé
    Quand par la harpe il eut l’Esprit.       II Rois 3/15
    
    
         Texte        Fraw Musica
                          Martin Luther 
                          Vorrhede auff alle gute Gesangbücher :
                          D.M.L
                          Préface à tout bon livre de chants
                          fr. : Yves Kéler 18.4.2012

         Mélodie    Lob sei dem allmächtigen Gott
                          Böhmische Brüder 1544
                          RA 8, EKG et EG deest

             ou         Vom Himmel hoch da komm ich her
                          Matin Luther, 1535
                          EKG 16, RA 40, EG 24
                          fr: : Dieu le tout-puissant Créateur
                                 LP 92
                                 O Dieu, tout-puissant créateur
                                 NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05


Le texte

        Le texte de « Fraw Musica » se divise en deux parties. Ici la 1e est donnée. La seconde commence par « Die beste Zeit im Jahr ist mein (Mai’n, de Maien)- Le plus beau temps de l’an est mai. » Très tôt les éditeurs ont séparé et édité à part les deux poèmes (Par exemple, le « Neues Hallisches Liederbuch für deutsche Studenten – Nouveau livre de chants de Halle pour les étudiants allemands », met en exergue le poème de Luther. Mais le texte va jusqu’à la strophe 4a :  « denn alle Freud der gantze Welt ») Les deux parties ont servi parfois, surtout la seconde, plus spirituelle, comme cantique, mais leur usage est resté plus littéraire que cultuel.

        Luther fait deux citations de la Bible, celle de David jouant pour calmer Saül, cette d’Elisée qui fait jouer de la musique pour faire venir l’Esprit prophétique sur lui. Dans les deux cas, l’instrument employé est la harpe. Luther avait-il une intention particulière en choisissant ces deux exemples liés au même instrument ? Est-ce une allusion à l’emploi de la harpe dans le Temple, et de ce fait l’indication que cet instrument serait plus noble que d’autres ?

La mélodie possible

        La première strophe n’a pas la même coupe que les 5 suivantes, qui sont en IV 8.8, 8.8, la coupe classique de l’hymne ancienne. En effet elle est en IV 8f.9f, 8f.8f. Luther la conçoit probablement comme une introduction aux suivantes. Ce changement de coupe montre que ce poème n’est pas destiné à être chanté, mais à être dit, et pour servir de préface à des livres de cantiques. Néanmoins, le texte des strophe 2 à 6 est chantable, de même que la deuxième moitié « Die beste Zeit im Jahr ist mai’n. »

        J’ai, dans cette intention de rendre le tout chantable, placé la 1e strophe sur la coupe de l’hymne des autres strophes. Le choix de la mélodie à employer est aléatoire, puisque Luther n’a apparemment rien indiqué. « Lob sei dem allmächtigen Gott », qui a le caractère d’une ballade du Minnesang et qui est associée au chant de Heinrich von Lauffenberg du même nom, me paraît bonne. Il est possible d’employer « Vom Himmel hoch » de Luther, mais c’est un pis-aller.

        On peut aussi employer :
        « Christe, du bist der helle Tag »              RA 247
        « Die helle Sonn leucht jetzt herfür »        RA 228


Texte original

        L’édition de Weimar donne le texte d’un seul tenant. Le découpage en deux parties ci-dessous n’est pas original, mais il permet de discerner celles-ci.
.

FRAW MUSICA

Für (Vor) allen freuden auff erden                    1    1e partie
    Kann niemand keine feiner werden,
Denn die ich geb mit meim singen
    Und mit mancherm süssen klingen.
Hie kann nicht sein ein böser mut                     2
    Wo da singen gesellen gut,
Hie bleibt kein zorn, zanck, hass, noch neid
    Weichen muss alles hertzeleid,
Geitz, sorgund was ansonst hart an leit             3
    Fert hin mit aller traurigkeit,
Auch ist ein jeder des wohl frey
    Das solche freud kein sünde sey,               
Sondern auch Gott viel bas gefelt                     4
    Denn alle freud der ganzen welt.
Dem Teufel sie sein werck zerstört
    Und verhindert viel böser Mörd.
Das zeigt David des Königs that,                      5
    Der dem Saul offt gewehret hat
Mit gutem süssem harffenspiel
    Das er nicht jnn grossen mord fiel; 
Zum Göttlichen Wort und wahrheit                  6
    Macht sie das hertz still und bereit.
Solchs hat Eliseus bekant
    Da er den geist durchs harffen fand.

Die beste Zeit im Jahr ist mein,                        7    2e partie
    Da singen alle Vögelein,
Himmel und Erden ist der voll,
    Viel gut Gesang, der lautet wohl.
Voran die liebe Nachtigall                                8
    Macht alles fröhlich überall
mit ihrem lieblichen Gesang,
    Des muß sie haben immer Dank.
Vielmehr der liebe Herre Gott,                         9
    Der sie also geschaffen hat,
zu sein die rechte Sängerin,
    Der Musika ein Meisterin.
Dem singt und springt sie Tag und Nacht,       10
    Feins Lobes sie nichts müde macht:
den ehrt und lobt auch mein Gesang
    Und sagt ihm einen ewgen Dank.