NOËL
EPIPHANIE
L’ENFANT EST NE A BETHLEHEM to
Puer natus in Bethleem
Mélodie : Puer natus in Bethleem
Ein Kind geborn in Bethlehem
Tiré d’un manuscrit de l’abbaye de St Gall, Suisse
Plusieurs formes du texte latin existent. La plus ancienne est celle du monastère de St Gall en Suisse, en 9 strophes. Samuel Scheidt en donne une, plus courte, au 16e Siècle, en 6 strophes. L’abbaye de Solesmes propose une forme étendue en 14 strophes. Nous donnerons successivement ces 3 formes du texte, d’abord la traduction française, puis les originaux latins et allemands
I. TRADUCTIONS
A. TRADUCTION DU TEXTE DE BASE DU CHANT,
selon St Gall 1466-1476
Texte latin, en 9 strophes
1. L’enfant est né à Bethlem, Alléluia,
Réjouis-toi, Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Le Fils assume notre chair, Alléluia,
Lui le Très-haut du Père et Dieu, Alléluia, Alléluia.
3. Gabriel dit : le Saint-Esprit, Alléluia,
Conçoit le saint Fils en Marie, Alléluia, Alléluia.
4. Comme un époux de son palais, Alléluia,
Il sort du pur sein de Marie, Alléluia, Alléluia.
5. Dans une crèche il est couché, Alléluia,
Son règne est en l’éternité, Alléluia, Alléluia.
6. L’âne et le bœuf ont reconnu, Alléluia,
Qu’était Seigneur l’enfant venu, Alléluia, Alléluia.
7. Des rois d’Orient sont arrivés, Alléluia, 1 syllabe
D’encens, de myrrhe et d’or chargés, Alléluia, Alléluia,
8. Dans la maison étant entrés, Alléluia,
Saluent le Prince nouveau-né, Alléluia, Alléluia.
9. Louons la sainte Trinité, Alléluia,
A Dieu merci pour sa bonté, Alléluia, Alléluia.
Texte Puer natus in Bethleem, 15e S. St Gall
= Ein Kind geborn in Bethlehem RA f 5
d’après le texte de l’abbaye de St Gall
relevé en 1466 et 1476 par Gall Kemly,
moine de St Gall
fr. : Yves Kéler 22.2.12
Mélodie Puer natus in Bethleem
15e Siècle St Gall
Ein Kind geborn in Bethlehem
Lukas Lossius 1553
RA f 5, ALL 32/12
B. TRADUCTION DU TEXTE DE SAMUEL SCHEIDT
Texte latin en 6 strophes
1. L’enfant est né à Bethléem, Alléluia,
Réjouis-toi, Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Dans une crèche il est couché, Alléluia,
Son règne est en l’éternité, Alléluia, Alléluia.
3. Aux champs l’ange annonce aux bergers, Alléluia
Que le Seigneur et Christ est né, Alléluia, Alléluia.
4. De Saba des rois arrivés, Alléluia,
D’encens, de myrrhe et d’or chargés, Alléluia, Alléluia.
5. Dans sa naissance, quel bonheur ! Alléluia,
Nous bénissons tous le Seigneur, Alléluia, Alléluia.
6. Louons la sainte Trinité, Alléluia,
Bénissons Dieu pour sa bonté, Alléluia, Alléluia.
C. TRADUCTION DU TEXTE ETENDU DE SOLESMES
Texte latin en 14 strophes
1. L’enfant est né à Bethléem, Alléluia !
Réjouis-toi, Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Le Fils assume notre chair, Alléluia,
Lui le Très-haut du Père et Dieu,
3. Gabriel dit : le Saint-Esprit, Alléluia,
Conçoit le saint Fils en Marie, Alléluia, Alléluia.
4. Comme un époux de son palais, Alléluia,
Il sort du pur sein de Marie, Alléluia, Alléluia.
5. Dans une crèche il est couché, Alléluia,
Son règne est en l’éternité, Alléluia, Alléluia.
6. (3) Aux champs l’ange annonce aux bergers, Alléluia
Que le Seigneur et Christ est né, Alléluia, Alléluia.
7. Des rois d’Orient sont arrivés, Alléluia,
D’encens, de myrrhe et d’or chargés, Alléluia, Alléluia.
8. Dans la maison étant entrés, Alléluia,
Saluent le Prince nouveau-né, Alléluia, Alléluia.
9. Il naît dans la virginité, Alléluia,
Lui la clarté de la clarté, Alléluia, Alléluia.
10. Sans la blessure du serpent, Alléluia,
Il est venu dans notre sang, Alléluia, Alléluia.
11. Dans une chair semblable à nous, Alléluia,
Pour le péché pas comme nous, Alléluia, Alléluia.
12. Pour faire que soient les humains, Alléluia,
Pareils à Dieu, pareils à lui, Alléluia, Alléluia.
13. (5) Dans sa naissance, quel bonheur ! Alléluia,
Nous bénissons tous le Seigneur, Alléluia, Alléluia.
14. (6) Louons la sainte Trinité, Alléluia,
A Dieu merci pour sa bonté, Alléluia, Alléluia.
Texte Puer natus in Bethleem
in « Cantus selecti »
Abbaye de Solesmes 2205
fr. : Yves Kéler 22.2.2012
D. TRADUCTION DE RICHARD PAQUIER, 1952
dans RA f 5, en 5 strophes
1. Un enfant est né à Bethléem, Alléluia !
Réjouis-toi, Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Bergers et mages vont à lui, Alléluia,
Devant leurs pas un astre luit,
3. Les rois venus de l’Orient, Alléluia,
Vont adorer le saint enfant, Alléluia, Alléluia.
4. Dans l’humble étable ils sont entrés, Alléluia,
D’encens, de myrrhe et d’or chargés, Alléluia, Alléluia.
5. Rendons hommage et gloire à Dieu, Alléluia,
Pour Christ, le Roi venu des cieux, Alléluia, Alléluia.
Texte Un enfant naît à Bethléhem
Richard Paquier
D’après Puer natus in Bethleem, 15e S. St Gall
Ein Kind geborn in Bethlehem
RA f 5
Mélodie Puer natus in Bethleem
15e Siècle St Gall
Ein Kind geborn in Bethlehem
Lukas Lossius 1553
RA f 5, ALL 32/12
Le texte
Cette forme est un raccourci, ramené à la naissance, aux bergers et aux mages, et à un gloria final. L’intérêt de cette forme concise est qu’on peut placer le chant comme un graduel entre les lectures.
E/a. POUR MEMOIRE : LA TRADUCTION DE
NOS CŒURS TE CHANTENT NCTC 1979
NCTC donne une traduction du texte assez proche de l’original et qui est poétiquement bien construite. En voici le texte :
1. L’enfant est né à Bethléem, Alléluia,
Réjouis-toi, Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Au ciel les anges vont chantant, Alléluia,
Pour annoncer le saint enfant, Alléluia, Alléluia.
3. Le Sauveur est né aujourd’hui, Alléluia,
Et les bergers s’en vont à lui, Alléluia, Alléluia.
4. Dans l’humble étable ils sont entrés, Alléluia,
Avec leur seule pauvreté, Alléluia, Alléluia.
5. D’encens, de myrrhe et d’or chargés, Alléluia,
Les mages viennent l’adorer, Alléluia, Alléluia.
6. Réjouis-toi, peuple de Dieu, Alléluia,
Jésus est roi dans tous les cieux, Alléluia, Alléluia.
Texte d’après Puer natus in Betleem, 14e S.
Le texte
Ce texte semble avoir employer des parties de la traduction de Richard Paquier : certaines formulations de ce dernier s’y retrouvent mot à mot. La notice sur l’origine du texte dit : « 14e S. », ce qui est erroné : le texte primitif de St Gall est noté entre 1466 et 1476 par Gall Kemly.
Ce texte est nettement meilleur que celui de Alléluia 2005, qui se trouve ci-après.
E/b. POUR MEMOIRE : LE TEXTE DE ALLELUIA 2005
et Psaumes et Cantiques Suisse de 1976
1. L’enfant qui naît à Bethléem, Alléluia,
Réjouira Jérusalem, Alléluia, Alléluia.
2. Pour lui l’étoile a rayonné, Alléluia,
Un ange au ciel l’a proclamé, Alléluia, Alléluia.
3. Vers lui s’empressent les berger, Alléluia,
Les pauvres gens vont l’adorer, Alléluia, Alléluia.
4. Il vient des mages d’Orient, Alléluia,
Pour l’honorer de leurs présents, Alléluia, Alléluia.
5. Et nous, rendons hommage à Dieu, Alléluia,
Pour Christ, le Roi venu des cieux, Alléluia, Alléluia.
Le texte
Le texte que donne ALL 32/12 (ALL) reprend celui de Psaumes et Cantiques Suisse de 1976 (Ps et C.). Il est nettement plus pauvre que celui de Paquier
Dans la 1e strophe, il élimine la forme proclamative solennelle et alternée entre l’officiant et le peuple d’Esaïe 9/5 : « Car un enfant nous est né, Un fils nous est donné », que tous connaissaient par la liturgie de Noël. Cette proclamation est transformée en une plate principale d’une phrase narrative : « L’enfant qui naît à Bethléem, .., Réjouira Jérusalem. » Or dans le texte latin, l’incipit reprend la proclamation de la naissance du fils du roi, comprise plus tard comme celle du Messie, fils de Dieu, et la deuxième ligne l’exhortation à se réjouir prise de Zacharie 9/9 et autres textes semblables. Cette double nuance proclamative et exhortative disparaît du texte de Ps. Et C. repris par ALL.
Dans la 2e strophe l’étoile des mages est introduite avant les l’annonce aux bergers, ce qui n’est pas conforme au texte latin, dans lequel il n’est pas question de l’étoile.
Dans la 3e strophe, après les bergers est écrit : « les pauvres gens vont l’adorer ». Aucune base dans le texte latin ;
Au total, ce texte est une réécriture arbitraire et fantaisiste, détachée de son original, comme il en existe beaucoup dans l‘hymnologie protestante française actuelle. Il remplace le texte de NCTC donné ci-dessus. Ce remplacement est dû au fait que Alléluia veut être une collaboration franco-suisse. On a donc « fait plaisir aux Suisses romands » en prenant leur texte publié en 1976 dans « Psaumes et Cantiques. » Ce choix n’est pas heureux.
II. TEXTE LATIN
F. TEXTE LATIN D’APRES SAINT-GALL 1466-76
Texte en 9 strophes
1. Puer natus in Bethleem, Alleluia,
Unde gaudet Jerusalem, Alleluia, Alleluia.
2. Assumpsit carnem Filius, Alleluia,
Verbum Patris altissimum, Alleluia, Alleluia.
3. Per Gabrielem nuntium, Alleluia,
Virgo concepit Filiuym, Alleluia, Alleluia.
4. Tanquam sponsus de thalamo, Alleluia,
Processit Matris utero, Alleluia, Alleluia.
5. Hic jacet in praesepio, Alleluia,
Qui regnat sine termino. Alleluia, Alleluia.
6. Cognovit bos et asinus, Alleluia
Quod puer erat Dominus, Alleluia, Alleluia.
7. Reges de Saba veniunt, Alleluia,
Aurum, thus, myrrhum offerunt, Alleluia, Alleluia.
8. Intrantes domum invicem, Alleluia,
Natum salutant hominem, Allé Alleluia, Alleluia.
9. Unitrino sempiterno, Alleluia,
Benedicamus Domino, Alleluia, Alleluia. Benedicamus
G. TEXTE LATIN, SELON SAMUEL SCHEIDT, 16e Siècle
Texte en 6 strophes
1. Puer natus in Bethleem, Alleluia,
Unde gaudet Jerusalem, Alleluia, Alleluia.
2. Hic jacet in praesepio, Alleluia,
Qui regnat sine termino. Alleluia, Alleluia.
3. Et angelus pastoribus, Alleluia,
Revelat quod sit Dominus. Alleluia, Alleluia.
4. Reges de Saba veniunt, Alleluia,
Aurum, thus, myrrhum offerunt, Alleluia, Alleluia.
5. In hoc natali gaudio, Alleluia,
Novum salutant Principem, Alleluia, Alleluia.
6. Laudetur sancta Trinitas, Alleluia,
Benedicamus Domino, Alleluia, Alleluia.
H. TEXTE LATIN DONNE PAR SOLESMES,
in CANTUS SOLEMNI, 2005
Texte en 14 strophes
Refrain : In cordis jubilo
Christum natum adoremus,
Cum novo cantico
1. Puer natus in Bethleem, Alleluia
Unde gaudet Jerusalem, Alleluia, Alleluia.
2. Assumpsit carnem Filius, Alleluia,
Dei Patris altissimus*, Alleluia, Alleluia.
3. Per Gabrielem nuntium, Alleluia,
Virgo concepit Filiuym, Alleluia, Alleluia.
4. Tanquam sponsus de thalamo, Alleluia,
Processit Matris utero, Alleluia, Alleluia.
5. Hic jacet in praesepio, Alleluia,
Qui regnat sine termino. Alleluia, Alleluia.
Strophe absente de St Gall, doublet de la suivante
6. Et angelus pastoribus, Alleluia,
Revelat quod sit Dominus. Alleluia, Alleluia.
(Strophe manquant dans Solesmes,
(6a. Cognovit bos et asinus, Alleluia
( Quod puer erat Dominus, Alleluia, Alleluia.
7. Reges de Saba veniunt, Alleluia,
Aurum, thus, myrrhum offerunt, Alleluia, Alleluia.
8. Intrantes domum invicem, Alleluia,
Novum salutant Principem, Alleluia, Alleluia.
Strophes supplémentaires à St Gall
9. De Matre natus Virgine, Alleluia,
Qui lumen est de lumine, Alleluia, Alleluia. Nicée
10. Sine serpentis vulnere, Alleluia,
De nostro venit sanguine, Alleluia, Alleluia. Genèse 3
11. In carne nobis similis, Alleluia,
Peccato sed dissimilis, Alleluia, Alleluia. Hébreux 4/15
12. Ut redderet nos homines, Alleluia,
Deo et sibi similes, Alleluia, Alleluia.
Finale liturgique, différente de St Gall
13. In hoc natali gaudio, Alleluia,
Benedicamus Domino. Alleluia, Alleluia. Benedicamus
14. Laudetur sancta Trinitas, Alleluia,
Deo dicamus gratias. Alleluia, Alleluia. Deo gratias
*Correction du mot « altissimus » au nominatif, s’accordant avec « Filius » de la première ligne, faite au texte de St Gall. Celui-ci fait rimer le neutre « Verbum Dei altissimum » avec le nominatif « Filius », ce qui est contraire aux règles, à la fois de la grammaire et de la prosodie. Il est possible que la notation du texte de St Gall par le moine Gall Kemly est fautive, car l’erreur est grossière. Cette correction par le texte de Solesmes est bonne, et rétablit peut-être le texte original.
III. SOURCES DU TEXTE
I. LE TEXTE DE L’ABBAYE DE ST GALL, 1466-1476
(Renseignements pris de « Weihnacht in St Gall », Johannes Duft, 1957, Verlag Ostheim, Zurich, pages 41-42: ci-après traduction)
« Le Bourgeois et conventuel Gall Kemly écrit dans les années 1466 et 1476 son ouvrage riche en informations « Promptuarium ecclesiasticum – Promptuaire ecclésiastique » *, dans lequel , lui qui a beaucoup voyagé et a beaucoup d’expérience, note d’une main hâtive un usage fréquent de l’Eglise de son temps. Dans laz description des offices de Noël un chant latin coula de sa plume, qui se chantait, dit-on, à Noël et à l’Epiphanie, au moment du « Benedicamus Domino – Bénissons le Seigneur » des Vêpres solennelles –« Ad vesperas secundas pro Benedicamus – Aux secondes vêpres pour le Benedicamus. » Il nota même la mélodie à la première ligne, qui était probablement la même pour toutes les suivantes. Les chantres exécutaient probablement ces lignes, auxquelles le chœur répondait chaque fois avec les mots »hoc in anno – en cette année », probablement repris plusieurs fois.
* un « Promptarium » est un garde-manger, une réserve, de laquelle on sort ce qu’il vous
faut. Les » promptuaires » étaient destinés à fournir des pièces pour les offices.
Immédiatement après ce texte latin (qui est en deux vers de 8 syllabes) se trouve une traduction allemande libre avec le titre de « In vulgari – en langue vulgaire », dans laquelle à la place de « hoc in anno – en cette année » était chanté « In diesem Jare, im nuwen Jar – En cette année, en l’an nouveau. » Le chant en forme litanique pouvait donc aussi être exécuté en allemand. Cela montre comment le chant d’Eglise populaire est issu du latin. » (Les strophes allemandes ne sont pas rangées dans la même ordre que les latines. Voir les deux textes ci-dessous.) (Traduction du texte allemand des pages 41 et 42, Yves Kéler)
les strophes
Ste. 1 : le texte dit « Puer natus (est) in Bethleem Unde gaudet Jerusalem », ce qui se traduit littéralement par « L’enfant est né à Bethléem S’en réjouit Jérusalem. » Toutes les formes du texte donnent la même 1e strophe.La traduction exhortative proposée par Richard Paquier « Réjouis-toi, Jérusalem », me paraît bonne, car elle donne du mouvement et de la vie à la strophe. Je l’adopterai donc pour ma traduction.
Elles développent des thèmes dogmatiques ou bibliques, qui forment des commentaires.
Str2 : provenant du Gloria laudamus : « Assumpsit carnem Filius, Dei Patris altissimus », les mots « Dei Patris » formant la finale de l’hymne: « In gloria dei patris ». Le terme « altissimus » est un des titres du Christ : « Tu solus altissimus. »
Str 3 : ici apparaît la thèse : La Vierge a conçu par l’action et l’intermédiaire de Gabriel. C’est une formule raccourcie. On fait partir la conception du Christ dans le sein de Marie de la date de l’Annonciation, au 25 mars, 9 mois avant Noël, le 25 décembre.
Str 4 « Tanquam sponsus de thalamo, Processit Martis utero – comme l’époux de la tente nuptiale. » il est sorti du sein de sa mère. » Il s’agit d’une citation du Psaume 19/6-7. Le Christ entreprend la carrière journalière du héros solaire, par sa naissance au matin du sein maternel, jusqu’au soir, par l’ascension qui le ramène à son Père. Cette image du haros solaire est connue en Egypte : le soleil, RA, naît du sein de Nout, la déesse du ciel qui est arc-boutée au-dessus de la terre, et le soir rentre par la bouche en sa mère, dont il traverse le corps pour naître à nouveau le matin. Ce cycle est permanent.
Str. 6 « Cognovit bos et asinus Quod puer erat Dominus – Le bœuf et l’âne connurent que l’enfant était le Seigneur. » Cette strophe a un doublet dans le texte de Solesmes, à la strophe 3 : « Et angelus pastoribus Revelat quod sit Dominus ». L’origine de ce doublet est dans la deuxième partie : « Quod sit Dominus » : par qui cette révélation est-elle donnée ? Par l’ange ou par le bœuf et l’âne ?
Str. 8 : La strophe « Intrantes domum invicem, Novum salutant Principem – Entrant dans la maison tour à tour, ils saluent le nouveau Prince », prolonge la précédente. Le texte de Solesmes introduit une variante importante : il remplace « hominem – homme » par « Principem – prince. »
Str. 9 : elle achève le chant par une combinaison heureuse de la Trinité et du Benedicamus. Le texte de Solesmes développe cette part en 2 strophes
La mélodie
La mélodie classique est donnée dans RA f 5. Elle est de Lukas Lossius 1553. D’autres formes existent, telle celle donnée par le Site Internet « Traditional Christmas chant carols lyrics », signalé en fin d’article. Un refrain existe, que la forme de Solesmes donne, et dont la musique est fournie par ce site.
J. TRADUCTION ALLEMANDE LIBRE DE St GALL
EN REGARD DU TEXTE LATIN
1. Puer natus in Bethleem, Es ist ein Kind geborn in bethleem,
Unde gaudet Jerusalem, Des frowet sich jherusalem.
3. Durch Gabriel den botten schon Emphieng maria gottes sun.
2. Assumpsit carnem Filius, Er nam die menschheit von maria
Verbum Patris altissimum, Das Wort des hohen vaters da.
3. Per Gabrielem nuntium,
Virgo concepit Filiuym,
4. Tanquam sponsus de
thalamo, Als ein gespons von siner heylikeit
Processit Matris utero, Ist er geborn von mutters lippigkeit.
5. Hic jacet in praesepio,
Qui regnat sine termino.
6. Cognovit bos et asinus, Der stier und der esel kantent das,
Quod puer erat Dominus, Das Jhus xt* ein herre waz
* Jhesus Christus
5. Hie lit er in der krippen da,
Der regnieret über secula.
7. Reges de Saba veniunt, Die küng kamen von saben har,
Aurum, thus, myrrhum
offerunt, Si brachten köstlich gaben dar.
8. Intrantes domum invicem, Si gingen in in das huse al
Natum salutant hominem, Und grüsten Crist das ewig heil.
9. Unitrino sempiterno, (pas traduit)
Benedicamus Domino,. Benedicamus
Hie lit er in der krippe da,
Der regnieret über secula. *
* reprise de strophe 5
Le texte
Le texte allemand de St Gall paraît pouvoir se diviser en trois parties :
str. 1 à 4 : l’apparition du Messie, qui est peut être chantée le 24 au soir. Les bergers ne
sont pas mentionnés ici.
str. 5 à 6 : le Christ dans la crèche, c’est-à-dire au milieu de son Eglise, représentée par
le bœuf et l’âne qui reconnaissent leur maître. Cette partie correspond peut-
être au 25 au matin ;
str. 7 à 8 : les mages, partie chantée probablement le 6 janvier, à la fête de l’Epiphanie.
La répétition de la strophe 6 « Hie liegt er in der Krippe da », n’est pas claire. La strophe 6 servait-elle à achever l’emploi des strophes 1 à 5 du chant à Noël ? Puis à le reprendre à l’Epiphanie à la strophe 6 pour en chanter les strophes suivantes 7 et 8 ? On peut imaginer cette manière de faire si le chant servait à Noël et à l’Epiphanie, le 6 janvier.
K. TRANSCRIPTION EN ALLEMAND MODERNE ET CHANTABLE
DE LA TRADUCTION ALLEMANDE LIBRE DE St GALL
1. Ein Kind geborn in Bethlehem, Halleluja,
Des freuet sich Jerusalem, Halleluja, Halleluja.
2. Durch Gabriel den Boten schön, Halleluja,
Empfing Maria Gottes Sohn, Halleluja, Halleluja.
3. Menschheit nahm er von Maria, Halleluja,
Das Wort des hohen Vaters da, Halleluja, Halleluja.
4. Als Bräutigam aus seinem Zelt, Halleluja,
Ging er von Maria durch die Welt, Halleluja, Halleluja. 1 syllabe
5. Der Stier und Esel kannten das, Halleluja,
Dass Jesus Christ der Herrscher war,
6. Hier liegt er in der Krippe da, Halleluja,
Der regiert über Secula,
7. Von Saba kamen Kön’ge her, Halleluja,
Die brachten köslich Gaben dar,
8. Sie gingen in das Haus hinein, Halleluja,
Und grüssten Christ, das ewig Heil,
( * 9. Hier liegt er in der Krippe da, Halleluja,
Der regiert über Secula, Halleluja, Halleluja.)
* répétition de la strophe 6
* 10. Der heiligen Dreifaltigkeit, Halleluja,
Dem Herrn wir danken allezeit, Halleluja, Halleluja,
* traduction de la finale latine,
avec le Benedicamus
L. LE TEXTE DE SOLESMES, en 14 strophes
Il contient une variante de la strophe 6 et des ajouts des strophes 9 à 14:
Str. 6 « Et angelus pastoribus Revelat quod sit Dominus » est un doublet de la strophe 6 de St Gall « Cognovit bos et asinus Quod puer erat Dominus – Le bœuf et l’âne connurent que l’enfant était le Seigneur. » L’origine de ce doublet est dans la deuxième partie : « Quod sit Dominus » : par qui cette révélation est-elle donnée ? Par l’ange ou par le bœuf et l’âne ?
Toute la partie finale 9-14 est amplifiée et modifiée :
Str. 9 à 12 : elles combinent des formulations dogmatiques et bibliques. La strophe 9 cite le Credo de Nicée: Les strophes 10 à 12 : Genèse 3, la chute et le serpent (10), la non peccabilité du Christ selon Hébreux 4/15 (11), la similitude avec le Christ I Jean 3/2 (12) et avec son corps glorifié et divin, d’où l’expression « semblable à Dieu », c’est-à-dire au divin qui est en Christ..
Str. 13 et 14 : elles placent à la fin du chant la formule finale des vêpres : la l’invitation de l’officiant « Benedicamus Domino » et la réponse de l’assemblée « Deo gratias ». L’introduction de la strophe 13 rappelle le temps : « in hoc natali – en ce Noël », celle de la strophe 14 la finale trinitaire « Laudetur sancta Trinitas – Louée soit la sainte Trinité. » Le chant s’achève donc liturgiquement.
M. RENSEIGNEMENTS PAR INTERNET-EXPLORER
1. Puer Natus in Bethlehem
www.hymnsandcarolsofchristmas.com/…/puer_na…En cache – Pages similaires – Traduire cette page
Bloquer tous les résultats de www.hymnsandcarolsofchristmas.com
Puer natus in Bethlehem, Alleluia. Unde gaudet Jerusalem. Alleluia. 2. Hic jacet in præsepio, Alleluia. Qui regnat sine termino. Alleluia. 3. Cognovit bos et …
Donne une partition complète
2. Cantus Selecti – Abbaye de Solesmes, Vatican Edition- GIA …
www.giamusic.com/search_details.cfm?title_id…En cache – Pages similaires – Traduire cette page
Cantus Selecti. by Abbaye de Solesmes / Vatican Edition. The most current pieces of the Gregorian repertoire for different seasons and principal feasts.
3. Cantus selecti – Abbaye de Solesmes – editions
www.solesmes.eu/FR/editions/livres.php?cmY9MTM5En cache
Bloquer tous les résultats de www.solesmes.eu
Livres de chant grégorien — Pour l’Office. Référence : 3008. ISBN : 978-2-85274-132-4. Format : 140×210 mm. Pages : 292 p., Relié …
Livres de chant grégorien— Pour l’Office
CANTUS SELECTI
Caractéristiques :
Auteur : OURY (DOM GUY)
Editeur : SOLESMES
Paru en : août 2005
Présentation : 328 g – 13 cm * 21 cm
Code barre : 9782852740136
Code : 7841
Etat : Disponible
Imprimer cette page
Agrandir l’image
9.00 €