NOËL
L’ENFANT NAÎT SUR LA TERRE to
Ein Kind ist uns geboren
Mélodie : Valet will ich dir geben
Du meine Seele, singe
1. L’enfant naît sur la terre,
Fils d’homme et Fils de Dieu !
Accueillez sa lumière,
Chrétiens, soyez joyeux !
A Bethléem l’étable
Reçoit ce beau Sauveur,
Auquel nul n’est semblable :
Aimez ce grand Seigneur !
2. Les bergers clair entendent
Les anges saints chanter.
Les mages-rois attendent,
De myrrhe et d’or chargés.
Ils posent leurs couronnes,
Leur encens, à ses pieds.
L’adoration résonne :
« Par Christ Dieu soit loué ! »
3. Viens, comble de tes grâces,
Jésus, cette maison. (ou : notre)
Mort, maladie, s’effacent,
Le feu, la déraison.
Fais que la paix grandisse
Sans crainte et dans l’amour.
Prends-nous à ton service,
Aujourd’hui pour toujours.
Texte : Ein Kind ist uns geboren,
das Gott und Mensch zugleich
d’un Jeu de Noël de Kolbnitz
bei Jauer, Basse Silésie
auteur non indiqué
fr. : Yves Kéler 27/5/2010
Mélodie originale non indiquée
Proposée : Valet will ich dir geben
Melchior Teschner 1584-1635
né à Fraustadt (Silésie), Kantor à Frazustadt,
pasteur de la paroisse voisine d’Oberpritschen,
où il mourut en 1635.
Mélodie 1614 pour chant acrostiche du même nom de
Valerius Herberger 1614
RA 483, EG 523
frs : Jésus sort de la tombe
LP 144, NCTC 203, ARC 483, ALL 34/11
Le texte
Ce chant provient d’un jeu de Noël pratiqué jusqu’au 20e Siècle à Kolbnitz, sur la Jauer, en Basse Silésie. Il a été noté par Karl Weinhold, Weihnachtsspiele und –lieder aus Süddeutscland und Schlesien. 1880, Berlin – Jeux et chants de Noël de’Etats-Unis du Sud et de Silésie. La plupart des jeux de Noël relevés dans ce livre proviennent de villages catholiques. Les Jésuites, dans leur politique de Contre-Réforme, ont beaucoup favorisé ces jeux, et en ont même composé pour les paroisses, pour mettre en scène le salut, selon la tradition spectaculaire du baroque. (Cela explique les parties non bibliques qu’on peut rencontrer dans ces chants, destinées au caractère théâtral du récit.)
L’incipit allemand du chant renvoie à Esaïe 9 : « Un enfant nous est né », et le 2e vers cite le Credo de Nicée-Constantinople, « homme et Dieu ensemble ». Les deux premières strophes condensent en 4 + 2 = 6 vers la naissance du Christ, les bergers et le chant des anges, et accordent 6 vers aux mages. La 3e strophe est une prière au Christ pour « cette maison –dieses Haus » : Il s’agit probablement de l’église, dans laquelle les fidèles sont réunis. L’expression « dieses Haus » est courante dans ce sens en Etats-Unis. Si on chante le chant à la maison, on pensera à celle qu’on habite. La deuxième partie de la prière demande la paix.
Texte original, orthographie originale
Ein Kind ist uns geboren,
das Gott und Mensch zugleich;
Eröfnet Herz und Oren,
Ihr Kristen freuet euch !
Zu Bethlehem im Stalle
kert unser Heiland ein, (kehrt)
zum Tröste für uns alle :
geliebet will er sein.
Die Hirten hören singen
die frohe Engelschar ;
gekrönte Fürsten bringen
Gold Weihrauch Myrrhen dar.
Sie legen Herz und Krone
zu Jesu Fußen hin,
sie sehn in Davids Sone (Sohne)
Gott Selbsten, preiset ihn !
Erfüll mit deinen Gnaden,
Herr Jesu, dieses Haus,
Tod Krankheit Selenschaden
Brand Unglück treib hinauß!
Lass hier den Friedea grünen,
verbanne Zank und Streit,
ass wir dir frölich dienen
jetzt und in Ewigkeit
Kolbniz bei Jauer in Schlesien.