MON COEUR, EN CE BEAU TEMPS D’ETE (trad) Louange, Eté to

LOUANGE
ETE

       MON CŒUR, EN CE BEAU TEMPS D’ETE to
       Geh aus, mein Herz, und suche Freud

           Mélodie : Nun Hosianna, Davids Sohn

                             Elsa Laborie

1. Mon coeur , en ce beau temps d’été,
    Dieu nous invite à la gaieté,
    Répandant ses largesses.
    Vois la beauté de nos jardins
    Qui pour nos joies, dès le matin,
    Se parent de richesses.

                          *

2. Les arbres au feuillage dru,
    Et l’herbe, couvrent le sol nu
    D’un manteau de verdure.
    Vois, les plus belles fleurs des champs
    Sont mieux vêtues que Salomon
    Dans toutes ses parures.

3. La tourterelle prend son vol,
    L’alouette et le rossignol
    Recherchent les ombrages.
    Tous les oiseaux font résonner
    De leur chant tendre et modulé
    Forêts et pâturages.

4. La poule garde ses poussins ;
    Cigogne sur le toit se tient,
    Sous le bord l’hirondelle.
    Chevreuil et cerf, biche apeurée,
    Dans les vallons s’en vont brouter
    Leur herbe fraîche et belle.

5. Les eaux bruissantes dans les prés
    Et leurs rivages sont ornés
    De verts buissons pleins d’ombre.
    Là les troupeaux et leurs bergers
    Vont au soleil du plein été,
    Points clairs sur l’herbe sombre.

6. L’abeille infatigablement
    De fleur en fleur va butinant
    Son nectar avec zèle.
    Le cep puissant pousse des fruits,
    La sève monte jour et nuit
    Dans ses sarments si frêles.

7. Le blé qui pousse avec vigueur
    Les champs dorés, semés de fleurs,
    Au grand Dieu rendent gloire.
    Il comble au cœur tous les humains,
    De tant de dons, de tant de biens :
    A Dieu soit toute gloire !

                          *

8. Et moi je ne me tairai pas :
    Mon Dieu, tes beautés sous mes pas
    M’ont délié la langue !
    Oh ! que jaillisse de mon cœur
    Un cantique au Dieu créateur,
    Comme une sainte offrande.

9. Seigneur, si tu es ici-bas
    Si généreux, si bon déjà
    Sur notre pauvre terre,
    Que sera-ce un jour dans ton ciel,
    Cité promise à Israël,
    Où règne ta lumière ?

10. L’éclat qui luira dans ce lieu,
      Les harmonies devant mon Dieu
      Et les myriades d’anges
      Tous chantent d’une même voix :
      « Alléluia, Alléluia,
      A Dieu seul la louange ! »

11. Oh ! que ne suis-je déjà là,
      Devant ton trône, Dieu mon Roi
      Si bon, si magnifique ;
      Je chanterais parmi les chœurs
      Des anges, comme l’un des leurs,
      Tous les plus beaux cantiques.
    
12. Mais tant que je vivrai ici
      Avec mon corps et mes soucis,
      Je veux te rendre grâces.
      Où que je sois, que tout mon cœur
      Ne batte qu’en toi seul, Seigneur,
      Et jamais ne s’en lasse.

13. Accorde-moi en ton saint nom,
      Dieu, toute ta bénédiction :
      En moi tout sanctifie.
      Produis des fruits de sainteté
      En moi par grâce et par bonté,
      Tous les jours de ma vie.

14. Par ton Esprit transforme-moi
      En arbre verdoyant pour toi,
      Dont les racines boivent
      L’eau qui les baigne et les nourrit.
      Ainsi la cime refleurit
      Sans cesse pour ta gloire.

15. Prends-moi, Dieu, entre tes élus :
      Je veux t’aimer de plus en plus,
      T’aimer de tout mon être.
      Oh ! je voudrais me perdre en toi,
      Et te servir, mon Maître et Roi,
      Te voir et te connaître !
     
     

         Texte        Geh aus, mein Herz, und suche Freud
                          Paul Gerhardt 1653
                          RA 503, EKG 371, EG 503
                          fr. : Elsa Laborie, Belgique
                          dans ABD 552, réduit à 7 strophes,
                          les 1, 2, 3, 8, 9, 14, 15

         Mélodie     Nun Hosianna, Davids Sohn
                          chez Balthazar König, 1738
                          RA 326, deest EKG et EG

            ou          Geh aus, mein Herz, und suche Freud
                          August Harder 1813
                          EKG 371, EG 503

            ou          Heut singt die liebe Christenheit     
                          16e Siècle, spirituel Nuremberg 1555,
                          Nikolaus Hermann  1560
                          RA 143, EKG 371 (116), EG 153