PRIERE
TRINITE
MON DIEU, MON PERE PUISSANT to
Révision de « O mon Dieu, père tout-puissant » Mélodie : Vom Himmel hoch
O Jesu Christ, meins Lebens Licht
* le Père
1. Mon Dieu, mon Père tout-puissant,
Toi qui tiras tout du néant,
La mer, la terre et tous les cieux,
Et tout ce qui se trouve en eux,
2. Par toi je suis ce que je suis,
Que je respire et que je vis ;
J’étais perdu par le péché,
Mais ma misère t’a touché.
3. Car ton amour, ô Dieu vivant,
Ne veut pas la mort du méchant :
Mais tu donnas pour les pécheurs
Ton Fils unique pour Sauveur.
4. Quiconque croit en ce Sauveur
Ne périt pas, quoique pécheur ;
Mais il vit éternellement,
Le Père lui devient clément.
5. Amen, oui, qu’il en soit ainsi !
Si Dieu le dit, j’y crois aussi.
Je vis et meurs dans cette foi :
Mon Dieu, prends donc pitié de moi.
* le Fils
6. A toi j’élève aussi mon coeur
Seigneur et Christ, mon Rédempteur :
Dieu, Fils de Dieu,mon doux Jésus,
Sans toi nous étions tous perdus.
7. Mais près du Père tout-puissant
Tu te portas notre garant ;
Pour pouvoir nous racheter tous,
Tu es né homme comme nous.
8. Agneau de Dieu, tous mes péchés
A ta croix furent attachés ;
Sur toi tomba tout le courroux
Du Père irrité contre nous.
9. Je porte donc les yeux sur toi,
Le Fils de Dieu souffrant pour moi !
Ta croix, ton corps, ta mort, ton sang,
Parlent pour moi au Tout-puissant.
10. Et à présent tu vis aux cieux
Où tu montas tout glorieux,
Après avoir brisé nos fers
Et désarmé tous les enfers.
11. Satan, le monde et le péché :
Mon cœur n’y soit plus attaché !
Toi, règne-s-y, car il est tien,
Tu l’as racheté, c’est ton bien.
12. Qu’ainsi je vive en ces bas-lieux,
Déjà en citoyen des cieux,
En attendant joyeusement
Ton glorieux avènement.
13. Amen, oui, qu’il en soit ainsi !
Si Dieu le dit, j’y cois aussi ;
Je vis et meurs dans cette foi :
Jésus, prends donc pitié de moi.
* le Saint-Esprit
14. A toi j’élève aussi mon cœur,
Dieu, Saint-Esprit, consolateur,
Esprit du Père, Esprit du Fils :
Eclaire-nous et nous conduis.
15. Dans ta parole, Saint-Esprit,
Fais-moi connaître Jésus-Christ ;
Scelle en moi cette vérité
Que mon Jésus m’a racheté.
16. Qu’en lui Dieu m’aime désormais,
Qu’il me pardonne mes péchés ;
Et daigne ainsi remplir mon coeur
De paix, de joie et de vigueur.
17. Tu réunis de tous côtés
L’Eglise dans l’humanité,
Que Christ s’est acquise en souffrant
Et qu’il protège puissamment.
18. Fais donc qu’avec tous les élus
Et les disciples de Jésus,
J’adore avec eux, en esprit,
Un même Père en Jésus-Christ.
19. Et lorsque mon corps tombera,
Mon âme à Dieu s’envolera,
En gloire il ressuscitera,
Quand pour juger Jésus viendra.
20. Ressuscité, tout glorieux,
Avec Jésus monté aux cieux
Dans la cité du Dieu vivant
J’irai vivre éternellement.
21. Amen, oui, qu’il en soit ainsi !
Si Dieu le dit, j’y cois aussi ;
Je vis et meurs dans cette foi :
Esprit saint, prends pitié de moi.
Texte O mon Dieu, Père tout-puissant
anonyme
Recueil luthérien de 1859, N° 12
rév. : Yves Kéler 2.5.2011
Mélodie indiqué dans Recueil luthérien 1859 : air 6
non identifié
proposée :
Vom Himmel hoch
Matin Luther, 1535
EKG 16, RA 40, EG 24
fr: : Dieu le tout-puissant Créateur
LP 92
O Dieu, tout-puissant créateur
NCTC 180, ARC 358, ALL 32/05
ou O Jesu Christ, meins Lebens Licht
Nürnberg 1676, 1854
RA 480,EG 72 (= O Jesu Christe, wahres Licht )
fr : L’Eternel seul est ma lumière
LP 315, NCTC 291, ARC 152,
Le texte
Le recueil luthérien de 1850 ne donne aucune indication de source.
Il s’agit probablement de la traduction d’un original allemand. Plusieurs indications militent dans ce sens : 1° à la strophe 6, Jésus est appelé « mon doux Jésus », expression typique du prépiétisme et du piétisme allemand : « mein süsser Jesus », dans une phrase accumulant les titres du Christ : « Dieu, Fils de Dieu, mon doux Jésus – Gott, Sohn Gottes, süsser Jesus ». La succession pour le Christ de « Gott, Sohn Gottes », qui provient du Credo de Nicée, est typiquement allemande. 2° strophe 15 : « Fais-moi connaître Jésus-Christ », est une formulation typiquement luthérienne, remontant à Luther lui-même, lequel insistait sur l’importance de connaître le Christ et son œuvre pour être sauvé. 3° les énumérations touffues de mots monosyllabiques, telles que celle de la strophe 9 « Que ta croix, ta mort et ton sang », sont caractéristiques du choral luthérien allemnd. On pourrait la restituer celle-ci par la série « Dein Kreuz, dein Blut, dein Leib, dein Tod », ce que j’ai fait dans ma révision en éctivant « Ta croix, ton corps, ta mort, ton sang ».
la Trinité
Le texte est une prière trinitaire, aux parties inégales : 5 + 8 + 8. Cette répartition inégale reproduit peut-être la forme du Credo de Nicée, dont le premier article est plus court que les deux suivants, de taille sensiblement égale.
Chaque partie est achevée par le même Amen développé et appliqué successivement aux trois personnes de la Trinité. Le développement consiste en 1° un commentaire du mot « Amen », qui rappelle celui de Luther à la fin de son Notre Père, « Vater unser im Himmelreich », où il écrit : « Amen, das ist Es werde wahr – Amen, c’est Que cela devienne vrai ». 2° une approbation de la foi ; 3° la formule de la fin de vie. On demandait au mourant : « Veux-tu mourir dans cette foi ? », à quoi il répondait « Oui, je le veux ». Cette question fut posée à Luther sur son lit de mort. 3° la formule du bon larron : « Aie pitié de moi, quand tu seras dans ton Royaume ». Ce commentaire de l’Amen et ctte référence à la mort à la fin des cantiques est caractéristique des cantiques allemands et luthériens.
L’œuvre du Père est ramenée à la création et au salut par l’envoi du Christ. Cette œuvre forme une introduction brève en 5 strophes à celle de Jésus, développée en 8 strophes. Le Christ est présenté essentiellement comme le médiateur, qui a donné sa vie pour nous sauver et qui intercède pour nous auprès de Dieu. La 3e partie pour l’Esprit développe les thèmes du Credo de Nicée : l’Esprit est celui du Père et du Fils, selon le « Filioque » (str. 14), il parle « selon les Ecritures, et par les prophètes », pour faire connaître le salut, (str. 15). Il rassemble l’Eglise universelle str. 17), il conduit à l’adoration commune du Père, du Fils et de l’Esprit (str 18), la vie éternelle (str.19 – 20).
La mélodie
Elle est signalée par un renvoi à l’ « air 6 », sans plus, en sorte que sans le livre d’orgue, on ne peut l’dentifier. C’est une mélodie d’hymne en IV 8.8, 8.8. cela permet de chanter sur « Vom Himmel hoch » ou « O Jesu Christ, meins Lebens Licht », ce que je propose. D’autres mélodies de cette struture sont possibles.