MON REDEMPTEUR EST VIVANT (rév) Pâques to

PÂQUES

        MON REDEMPTEUR EST VIVANT to
                 Révision de LP 149

         Mélodie : Jesus, meine Zuversicht

1. Mon Rédempteur est vivant
    C’est en lui seul que j’espère.
    Je l’ai contemplé portant
    Mes péchés sur le Calvaire.
    Mais il a vaincu la mort :
    De la froide tombe il sort.

2. Je ne crains rien désormais :
    La tombe a rendu sa proie.
    Je peux m’endormir en paix
    Pour m’éveiller avec joie.
    Celui qui m’a racheté,
    Jésus, est ressuscité.

3. Le tombeau ne pourra pas
    Retenir plus ma poussière
    Tout mon être un jour sera
    Ceint de force et de lumière,
    Immortel et glorieux,
    Tel que Jésus dans les cieux.

4. Ainsi je remporterai
    Avec Jésus la victoire,
    Et je le contemplerai
    Face à face dans sa gloire.
    J’exalterai sa bonté
    Jusque dans l’éternité.

         Texte        Mon Rédempteur est vivant
                          L. Bonsen 1747
                          LP 149
                          Très modifié : NCTC 212, ARC 475,
                          ALL34/15 d’après Cantiques spirituels de Strasbourg

         Mélodie    Jesus, meine Zuversicht
                          Chez Johann Crüger 1653, à Berlin
                          1704; 1899
                          EKG 330RA 102, EG 526,
                          fr. : Jésus, qui mourus pour moi
                                 LP 136, NCTC deest, ARC 635, ALL 33/17

Le texte

        Le texte français derive d’une traduction de « Jesus, meine Zuversicht », qui figure dans les Cantiques Spirituels de Strasbourg de 1756, sous ne N° 97 . Cette traduction est attribuée à Bonsen en 1747 par LP 149, et reprise par NCTC, ARC et ALL. Le chant a passé dans le Louange et Prière à travers le Recueil Luthérien de Paris-Montbéliard de 1923, qui l’attribue aux Cantiques Spirituels sans plus de précision. Cette forme luthérienne est proche de la forme réformée du Psautier Romand de 1936. Le style de cette traduction est plutôt lourd et emprunté, ce qui me fait douter de cette attribution à Bonsen, dont les travaux sont d’ordinaire meilleurs. Mais les meilleurs auteurs ont des ouvres moins réussies.

        La forme donnée par Rec. Luthérien est fortement révisée, au total nettement meilleure, et ne nécessite que peu de corrections. Elle donne une strophe 3 que LP avait éliminée. Je n’ai modifié que les deux derniers vers de la strophe 1 : « Mais à la voix du Dieu fort, Jésus a vaincu la mort »,  pour en faire : « Mais il a vaincu la mort, De la froide tombe il sort ».   

        En revanche, les modifications apportées par NCTC et ARC dans le texte sont, comme à l’accoutumée, intempestives ou sans intérêt. Il n’est pas question « des pouvoirs de ce monde » str. 2, ni de « la paix où toute paix se fonde ». ces déclarations sont des manies de la théologie française actuelle, étrangères au texte.

        Alléluia donne un texte combiné, issu d’un mélange entre LP, NCTC et ARC et d’une forme suisse dans Psaumes et Cantiques N°321, par E.Pidoux et P.Junod, qui ne reprend pas celle du Psautier romand de 1936. La dernière strophe, apparemment plaquée à la fin du chant, contient deux lourdes fautes d’accent. Il est probable que cette forme suisse remonte à la Psalmodie morave de 1846, N° 335, plusieurs passages semblant correspondre. Cette forme morave est bien meilleure que celle des Cantiques Spirituels, et paraît être d’un autre auteur. Serait-ce ici Bonsen ?

         Au total, la forme donnée par LP 1938 et Rec. Luthérien 1923 est la meilleure, malgré son raccourcissement à 4 strophes. Avec une légère correction, elle a une bonne unité de thèmes et de style.