MONDE, ADIEU, MON ÂME EST LASSE – Welt ade! ich bin dein müde, Mort, Jugement, Eternité tt

MONDE, ADIEU ! MON ÂME EST LASSE tt

Welt ade! ich bin dein müde

Mélodie : Wie nach einer Wasserquelle

Comme un cerf altéré brame, Ps. 42

1. Monde, adieu ! mon âme est lasse,

    Je veux m’en aller au ciel.

    La vraie paix y trouve place,

    Le repos est éternel.

    Monde, ici, guerre et combats,

    Vanité, douleur, trépas,

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

2. Au jour où là-bas j’arrive,

    Je suis libre de mes maux.

    Sans tristesse j’irai vivre

    Dans le sein de Dieu bientôt.

    Dans le monde crainte et peur

    Et la mort et la froideur :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

3. Quelle est donc la joie du monde ?

    Des maux, des deuils, des brouillards,

    Et, répandus à la ronde,

    Des passions, des instincts noirs.

    Monde, en toi guerre et conflit,

    Vanité à l’infini.

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

4. Au ciel chantent magnifiques

    Les vrais rachetés de Dieu.

    « Saint, saint, saint », dit leur cantique

    Eternellement aux cieux.

    Monde, ici le déshonneur

    Et la plainte dans les cœurs :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

5. Ici ne sont que des larmes,

    Rien ne reste, pas de joie.

    Le soleil envoie ses flammes,

    Mais la nuit reprend ses droits.

    Dans le monde crainte encor,

    Des soucis, l’amère mort :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

6. Mais bientôt il va se faire

    Que je vais voir mon Sauveur,

    Dans la gloire et la lumière,

    Le Seigneur dans sa splendeur.

    Mais, chez nous, détresse et peur,

    A la fin chacun se meurt :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

7. Que là-bas enfin j’arrive,

    Où le magnifique chœur,

    Couronné de pierres vives,

    Loue le Christ avec ardeur.

    Dans le monde guerre et sang,

    Vanité, contentement,

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

8. Temps, quand viendra donc ton heure ?

    Heure, quand sonneras-tu,

    Où j’irai vers ma demeure

    Près de Dieu et des élus ?

    Monde, en toi que de conflits,

    Que de peines, de défis !

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme

.

9. Mais il faut que je m’apprête

    A paraître devant Dieu,

    Pour que, lorsque tout s’arrête,

    Ce soit : « Viens ! » pas :  » Hors des cieux ! »

    Monde, en toi des cris de peur,

    Des ennuis et des terreurs.

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme

.

Texte allemand

1. Welt ade, ich bin dein müde,

ich will nach dem Himmel zu;

da wird sein der rechte Friede

und die stolze Seelenruh.

Welt, bei dir ist Krieg und Streit,

nichts denn lauter Eitelkeit,

in dem Himmel allezeiten

Friede, Ruh und Seligkeiten.

.

2. Wenn ich werde dahin kommen,

bin ich aller Krankheit los

und der Traurigkeit entnommen,

ruhe sanft in Gottes Schoß.

In der Welt ist Angst und Not,

endlich gar der bittre Tod;

aber dort ist allezeiten

Friede, Ruh und Seligkeiten.

.

3. Was ist doch der Erde Freude?

Nebel, Dampf und Herzeleid;

hier auf dieser schwarzen Heide

sind die Laster ausgestreut.

Welt bei dir ist Krieg und Streit,

nichts denn lauter Eitelkeit,

in dem Himmel allezeiten,

Friede, Ruh und Seligkeient.

.

4. Unaussprechlich schöne

singet Gottes auserwählte Schar,

Heilig, heilig, heilig klinget

in dem Himmel immerdar.

Welt, bei dir ist Spott und Hohn

und ein steter Jammerton;

aber dort ist allezeiten

Friede, Freud und Seligkeiten.

.

5. Nichts ist hier denn lauter Weinen,

keine Freude bleibet nicht;

will uns gleich die Sonne scheinen,

so verhemmt die Nacht das Licht. (verhüllt)

Sorgen und der bittre Tod,

Welt, bei dir ist Angst und Not,

in dem Himmel allezeitenen

Friede, Ruh und Seligkeitenen.

.

6. Nun, es wird dennoch geschehen,

daß ich auch in kurzer Zeit

meinen Heiland werde sehen

in der großen Herrlichkeit.

Denn bei uns ist lauter Not,

Müh und Furcht, zuletzt der Tod;

aber dort ist allezeiten

Friede, Freud und Seligkeiten.

.

7. O wer nur dahin gelanget,

wo jetzund der schöne Chor

in vergüldten Kronen pranget

und die Stimme schwingt empor!

Denn die Welt hat Krieg und Streit,

all ihr Tun ist Eitelkeit;

in dem Himmel allezeiten

Friede, Ruh und Seligkeiten.

.

8. Zeit, wann wirst du doch anbrechen?

Stunden, o wann schlaget ihr,

drinnen ich mich kann besprechen

mit dem Schönsten für und für?

Welt, du hast nur Sturm und Streit,

lauter Qual und Traurigkeit;

aber dort ist allezeiten

Friede, Freud und Seiligkeiten.

.

9. Jetzt will ich mich fertig machen,

daß mein Tun vor Gott besteh,

daß, wenn alles wird zerkrachen,

es heißt: Komme! und nicht: Geh!

Welt, bei dir ist Angstgeschrei,

Sorge, Furcht und Heuchelei,

in dem Himmel allezeiten

Friede, Ruh und Seligkeiten.

.

  Texte        Welt Ade, ich bin dein müde

Johann Geog Alninus (?) 1624-1679

                          RA 484, deest EKG etEG

                          fr. : Yves Kéler  Bischwiller 13.11.2015

         Mélodie    Wie nach einer Wasserquelles Ps. 42

                          Loys Bourgeois 1551

Le texte

Le texte original comporte 9 strophes, contre 6 dans RA.Le chant ne figure ni dans EKG 1951, ni dans EG 1995.  

        Le plan de chaque strophe est en 3 parties :

1° en 4 vers, l’auteur décrit sa situation dans le monde. Il vit dans l’espérance d’un monde meilleur, tout en accordant quelques beautés au monde actuel. 

2° en 2 vers, il décrit le monde, plein de douleurs, de guerres et de maux

3° en 2 vers, il décrit le ciel, plein de paix, de joie, de calme.   

           Les 2e et 3e parties s’opposent vivement, le monde est mauvais, le ciel est bon. Mais son espérance le préserve du découragement et de la plainte de vivre dans ce monde. La perspective reste joyeuse et pleine d’espoir.

         Ce chant est classé parmi les chants de la dernière rubrique classique des recueils de chants : « Tod, Gericht und Ewigkeit – Mort, jugement et éternité. » Ici le réalisme de la théologie luthérienne apparaît : il faut accepter la mort, comme un fait normal et une décision de Dieu sur l’homme, qui n’est pas une punition, mais la fin d’un être mortel. Il faut accepter aussi le jugement de Dieu, mais sans crainte, car le Christ nous a délivrés de ce jugement en le prenant sur lui. Il faut donc aussi accepter l’éternité, comme une conclusion normale de la vie chrétienne conduite dans la communion avec Dieu. Le chant contient toute cette attitude devant la mort, c’est pourquoi il n’est pas tragique, mais confiant dans l’avenir avec Dieu.

 La mélodie

            La mélodie est celle du Ps. 42 français « Comme un cerf altéré brame », de Loys Bourgeois 1551, selon la forme allemande « Wie nach einer Wasserquelle », pour la traduction allemande du Psautier de Genève par Ambrosius Lobwasser 1560. Elle exprime la douleur de l’éloignement de Dieu et des souffrances subies par le psalmiste. C’est un prêtre, qui se rappelle le temps où il conduisait la foule dans le Temple. La fin du Psaume évoque l’exil du prêtre, peut-être un déporté à Babylone, qui pense à Dieu près des sources du Jourdain, depuis le mont Hermon, à la frontière de la Syrie. La fin du Psaume est dans le Ps. 43, qui est la suite du 42, avec le vœu de revenir de son exil dans le Temple et d’aller à l’autel.

         Ces thèmes de souffrance et d’exil se trouvent dans le chant. L’auteur veut quitter cette terre de souffrance et d’exil dans le monde pour rejoindre sa patrie dans le ciel. La mélodie porte bien le texte.

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CHANT SUIVI, SELON RA 484

 1. Monde, adieu ! mon âme est lasse,

    Je veux m’en aller au ciel.

    La vraie paix y trouve place,

    Le repos est éternel.

    Monde, ici, guerre et combats,

    Vanité, douleur, trépas,

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

2. Au jour où là-bas j’arrive,

    Je suis libre de mes maux.

    Sans tristesse j’irai vivre

    Sans le sein de Dieu bientôt.

    Dans le monde crainte et peur

    Et la mort et la froideur :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

3. Au ciel chantent magnifiques

    Les vrais rachetés de Dieu.

    « Saint, saint, saint », va leur cantique

    A l’extrémité des cieux.

    Monde, ici le déshonneur

    Et la plainte dans les cœurs :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

4. Ici ne sont que des larmes,

    Rien ne reste, pas de joie.

    Le soleil envoie ses flammes,

    Mais la nuit reprend ses droits.

    Dans le monde crainte encor,

    Des soucis, l’amère mort :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

5. Mais bientôt il va se faire

    Que je vais voir mon Sauveur,

    Dans la gloire et la lumière,

    Le Seigneur dans sa splendeur.

    Mais, chez nous, détresse et peur,

    A la fin chacun se meurt :

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

.

6. Que là-bas enfin j’arrive,

    Où le magnifique chœur,

    Couronné de pierres vives,

    Loue le Christ avec ardeur.

    Dans le monde guerre et sang,

    Vanité, contentement,

    Dans le ciel la joie, le calme,

    Le salut, la paix de l’âme.

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Welt ade, ich bin dein müde

Pilgerschaftslied zu 2. Kor. 5,8

Texte original en 9 strophes

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1. Welt ade, ich bin dein müde,
ich will nach dem Himmel zu;
da wird sein der rechte Friede 
und die stolze Seelenruh.
Welt, bei dir ist Krieg und Streit, 
nichts denn lauter Eitelkeit,
in dem Himmel allezeit 
Friede, Ruh und Seligkeit.

2. Wenn ich werde dahin kommen,
bin ich aller Krankheit los
und der Traurigkeit entnommen,
ruhe sanft in Gottes Schoß.
In der Welt ist Angst und Not,
endlich gar der bittre Tod;
aber dor ist allzeit 
Friede, Ruh und Seligkeit.

3. Was ist doch der Erde Freude?
Nebel, Dampf und Herzeleid;
hier auf dieser schwarzen Heide 
sind die Laster ausgetreut. 
Welt bei dir ist Krieg und Streit,
nichts denn lauter Eitelkeit,
in dem Himmel allezeit,
Friede, Ruh und Seligkeit.

4. Unaussprechlich schöne
singet Gottes auserwählte Schar,
Heilig, heilig, heilig klinget
in dem Himmel immerdar.
Welt, bei dir ist Spott und Hohn
und ein steter Jammerton;
aber dort ist allezeit
Friede, Freud und Seligkeit. 


5. Nichts ist hier denn lauter Weinen,
keine Freude bleibet nicht;
will uns gleich die Sonne scheinen,
so verhemmt die Nacht das Licht.
Sorgen und der bittre Tod,
in dem Himmel allezeit
Friede, Ruh und Seligkeit.

.

6. Nun, es wird dennoch geschehen,
daß ich auch in kurzer Zeit
meinen Heiland werde sehen
in der großen Herrlichkeit.
Denn bei uns ist lauter Not,
Müh und Furcht, zuletzt der Tod;
aber dort ist allezeit 
Friede, Freud und Seligkeit.

7. O wer nur dahin gelanget,
wo jetzund der schöne Chor
in vergüldten Kronen pranget 
und die Stimme schwingt empor!
Denn die Welt hat Krieg und Streit,
all ihr Tun ist Eitelkeit;
in dem Himmel allezeit 
Friede, Ruh und Seligkeit.

8. Zeit, wann wirst du doch anbrechen?
Stunden, o wann schlaget ihr,
drinnen ich mich kann besprechen 
mit dem Schönsten für und für?
Welt, du hast nur Sturm und Streit,
lauter Qual und Traurigkeit;
aber dort ist allezeit
Friede, Freud und Seiligkeit.

9. Jetzt will ich mich fertig machen,
daß mein Tun vor Gott besteh,
daß, wenn alles wird zerkrachen,
es heißt: Komme! und nicht: Geh! 
Welt, bei dir ist Angstgeschrei,
Sorge, Furcht und Heuchelei,
in dem Himmel allezeit
Friede, Ruh und Seligkeit.

Wir sind aber getrost und haben vielmehr Lust, außer dem Leibe zu wallen und daheim zu sein bei dem HERRN.

  2. Kor. 5,8 (Luther 1912)