JUSTIFICATION
REFORME
NOTRE SALUT NOUS EST VENU to
Es ist das Heil uns kommen her
Pierre Lutz
(En italique, strophes de Yves Kéler)
Mélodie : Es ist das Heil uns kommen her
1. Notre salut nous est venu
De Dieu par pure grâce.
Les œuvres ne nous sauvent plus,
Christ seul est efficace !
La foi regarde à Jésus-Christ,
Qui pour nous sur la croix souffrit
La mort à notre place.
2. Ce que Dieu demande en sa loi
N’est tenu par personne.
De là est né un grand effroi :
Nulle œuvre qui soit bonne !
De notre chair ne peut sortir
L’esprit que Dieu veut voir surgir :
Certaine est notre perte !
3. C’est une erreur que de penser
Que la loi que Dieu donne
Pourrait du mal nous libérer
Si notre vie est bonne.
La loi n’est rien qu’un clair miroir
Où le péché se donne à voir,
Caché dans la chair même.
4. Jamais nous ne pourrions laisser
Le mal par notre force ;
Quoique on ait souvent essayé :
Le péché se renforce.
Car Dieu condamne l’insensé
Qui ne croit pas que son péché
Est en nous de naissance.
5. Nous aurions tous été perdus,
Tous exclus du Royaume ;
Mais Dieu nous a donné Jésus :
Pour nous il s’est fait homme.
En tout il observa la loi :
Chassons de nos cœurs tout effroi,
Dieu n’est plus en colère !
6. Et puisque par Jésus la Loi
Enfin est accomplie,
Pour tout chrétien voici la foi,
Pour toujours établie :
Rien d’autre que : « Mon saint Seigneur,
Ta mort me rend déjà vainqueur ;
En toi seul j’ai la vie. »
*
7. Pourquoi faut-il, Jésus, douter,
Quand ta parole est sûre ?
Sur toi tout homme peut compter,
Ton serment nous l’assure :
« Nul juge ne peut accuser
Qui croit et sera baptisé :
Ma gloire est sa parure. »
8. Est juste seul auprès de Dieu
Qui croit en ces paroles.
Toute autre foi n’est qu’un vain feu :
Laissons là les idoles !
Seul croit vraiment qui croit en Lui :
« L’amour ne peut servir autrui
Que s’il est né du Père ! »
9. Est vrai qu’on pèche par la loi,
En son âme et conscience.
L’évangile amène à la foi,
Donne au pécheur confiance.
Il dit : « Avance vers la croix,
Aucune paix n’est dans la loi
Malgré toutes tes œuvres. »
10. Toute œuvre vient assurément
D’un sentiment sincère.
Nul ne peut être un vrai croyant,
Qui les déconsidère.
Mais le salut vient de la foi.
Les œuvres n’ont plus d’autre emploi
Qu’à la mettre en lumière.
*
11. Dieu fait toujours ce qu’il a dit,
Telle est notre espérance !
Mais le moment où il agit
Nul n’en a connaissance.
Dieu seul sait quand il en est temps,
Il tient tous ses engagements :
Faisons-lui donc confiance !
12. Mais quand tu n’entends plus sa voix,
Ne perds jamais courage !
Tu peux te fier à son choix,
Il veut ton avantage
Quand tout paraît lui donner tort,
Il reste encore le plus fort :
N’est-il pas le Dieu sage ?
Gloria
13. Louange et gloire et jour et nuit,
Pour toutes ces largesses,
Au Père, au Fils, au Saint-Esprit,
L’auteur de ces promesses.
En nous la grâce achèvera
La tâche qu’elle inaugura,
Dans toute sa richesse.
Notre Père
14. Que ton saint nom soit sanctifié
Par toute créature.
Seigneur, Dieu bon, ta volonté
Soit faite sans mesure.
La pain nous soit toujours donné
Et notre offense pardonnée.
Du mal délivre-nous. Amen.
Texte : Es ist das Heil uns kommen her
d’après Romains 3/21-28
Paul Speratus, 1523
RA 176, EG 342
frs : Pierre Lutz, 1976,1985
Mélodie : Es ist das Heil uns kommen her
Mayence 1390, Nuremberg 1523/24
RA 176, EG 342
NOTRE SALUT NOUS EST VENU
Es ist das Heil uns kommen her
Strophes complémentaires à la traduction de
Pierre Lutz
Strophes 2 Was Gott im Gsetz geboten hat
3 Es wär ein falscher Wahn dabei
4 Nicht möglich war die selbig Art
9 Es wird die Sünd durchs Gszetz erkannt
2. Ce que Dieu demande en sa loi
N’est tenu par personne.
De là est né un grand effroi :
Nulle œuvre qui soit bonne !
De notre chair ne peut sortir
L’esprit que Dieu veut voir surgir :
Certaine est notre perte !
Was Gott im Gsetz geboten hat,
Da man es nicht konnt halten,
Erhub sich Zorn und grosse Not
Vor Gott so manigfalte.
Vom Fleisch wollt nicht heraus der Geist
Vom Gsetz erfordert allermeist:
Es war mit uns verloren.
3. C’est une erreur que de penser
Que la loi que Dieu donne
Pourrait du mal nous libérer
Si notre vie est bonne.
La loi n’est rien qu’un clair miroir
Où le péché se donne à voir,
Caché dans la chair même.
Es wär ein falscher Wahn dabei,
Gott hätt sein Gsetz drum geben,
Als ob wir möchten selber frei
Nach seinem Willen leben.
So ist es nur ein Spiegel zart
Der uns zeigt an die sündig Art,
In unserm Fleich verborgen.
4. Jamais nous ne pourrions laisser
Le mal par notre force ;
Quoique on ait souvent essayé :
Le péché se renforce.
Car Dieu condalmne l’insensé
Qui ne croit pas que son péché
Est en nos de naissance.
Nicht möglich war die selbig Art
Aus eignen Kräften lassen,
Wiewohl es oft versuchet ward,
Noch mehrt sich Sünd ohn Massen.
Denn Gleissners Werk Gott hoch verdammt
Und je dem Fleisch der Sünde Schand
Allzeit war angeboren
9. On sait qu’on pèche par la loi,
En son âme et conscience.
L’évangile amène à la foi,
Donne au pécheur confiance.
Il dit : « Avance vers la croix,
Aucune paix n’est dans la loi
Malgré toutes tes œuvres. »
Es wird die Sünd durchs Gsetz erkannt
Und schlägt das Gwissen nieder.
Das Evangelium kommt zuhand
Und stärkt den Sünder wieder.
Es spricht : nur kriech zum Kreuz herzu.
Im Gsetz ist weder Rast noch Ruh
Mit allen seinen Werken.
Texte Es ist das Heil uns kommen her
Paul Speratus 1523
RA 176, EG 342, en 10 strophes
(le choix ne concorde pas dans ces livres)
l’original a 14 strophes, dans :
Gesangbuch Klug 1533
de là sont prises les 4 strophes ici traduites
2, 3, 4 et 9 de l’original
frs : Pierre Lutz 1976,1985
pour les 10 strophes de RA 176
frs : Yves Kéler
pour les 4 strophes 2,3,4, 9 de l’original
Mélodie Mainz 1390, Nürnberg 1523/24
RA 176, EG 342