NOUS TE LOUONS DANS TA GRANDEUR IMMENSE

NOUS TE LOUONS DANS TA GRANDEUR IMMENSE

                                   Te Deum

Mélodie : Tout pénétrés de ta grandeur immense Kuhn 1841

                Ps. 8 ou Magnificat

           A.  Louange de Dieu, le Créateur 

I   Nous te louons dans ta grandeur immense,

    Nous t’acclamons, pleins de reconnaissance,

II ,Te glorifions, souverain Roi des rois

    Nous t’adorons du cœur et de la voix.

 2. Le monde entier, ton merveilleux ouvrage           

    Le monde entier te rend un humble hommage,        

    La mer les cieux, sans se lasser jamais,                

    Chantent ta gloire, annoncent tes hauts

3. I+II  Les chérubins, les séraphins, les anges,        

    Font résonner leurs divines louanges, …

    En proclamant dans leur chant solennel :

    Saint, disent-ils, saint , saint est l’Eternel.

 4. Tout ce qui germe et tout ce qui respire,              

    Tout est soumis aux lois de ton empire,                                           

    Ton nom est grand, on l’adore en tous lieux,      

    Il remplit seul et la terre et les cieux.                                           

                   Doxologie trinitaire

  5. A toi grand Dieu la gloire et la puissance,   

    L’honneur, l’empire et la magnificence ;               

    A ton cher Fils, notre bon  Rédempteur,               

    A l’Esprit saint, notre consolateur.                        

     C.  Louange du Christ, le Rédempteur

6. I    O Jésus-Christ, Seigneur incomparable,

    Tu as voulu nous devenir semblable : 

II   L’humble Marie dans son sein t’a porté,

    Dans son corps tu pris notre humanité.

7. I    Dieu, Fils de Dieu, que l’univers révère,

    Qui règnes dans les cieux avec ton Père,

II    Toi, saint Sauveur, tu as brisé nos fers,

    Vaincu la mort, désarmé les enfers.

8. I+I    Quand tu viendras juger la terre entière,

    Environné de gloire et de lumière,

    Accorde-nous ta grâce et ta bonté,

    Car en ton sang tu nous as rachetés.

D.  Prière au Christ, Roi et Sauveur

9. I   Tourne, ô Jésus, vers nous ton doux visage :

    Nous sommes ton peuple et ton héritage.

II   Puisque ton sang a lavé nos péchés,     

    Avec tes saints prends-nous dans ta clarté.

10. I   Protège-nous, et garde-nous de craindre

    L’ardeur du mal qui pourrait ns atteindre.

II  Sois notre guide et conduis tous nos pas,

    Et fais, Seigneur, qu’ils ne s’égarent pas.

11. I   De nos péchés détourne ta justice,   

    Pardonne-nous, garde-nous d’injustice.

II  Viens sauver l’affligé du mal pressant,

    Prends pitié de son regard suppliant.

12. I+II   C’est en toi seul, en ta seule clémence,    

    Que nous plaçons toute notre espérance.

    L’homme, Seigneur, qui sur toi fondera

    Tout son espoir, jamais ne périra.                                                    

E. Prière de bénédiction

13. I+II   O Roi des rois, ô majesté divine,

    Que devant toi toute grandeur s’incline.

    Sur tes enfants veille du haut des cieux,

    Bénis ton peuple et rends ses jours heureux.

« Cantiques spirituels » 1841 Strasbourg, recueil luthérien.

sur une mélodie de Kuhn.

Déjà dans : Psautier de Berlin en 1762 :

 Révision Yves Kéler

Mélodie : 1841 Tout pénétrés de ta grandeur immense

Kuhn

Mélodie 1762

Ps. 8 et Magnificat de Pictet

Le texte  

             Ce texte anonyme est signalé par LP comme ayant  paru dans « Cantiques spirituels » 1841 Strasbourg, recueil luthérien. Il est placé sur une mélodie de Kuhn. Ce texte est appelé aussi « Te Deum de Montbéliard », en tout cas dans certains livres publiés en France : il apparaît sous ce titre dans le « Recueil de Cantiques des Eglises évangéliques de France », Paris-Montbéliard-Strasbourg, 1923, qui est un recueil luthérien, au n° 2.

            Mais on le trouve déjà dans un Psautier de Berlin en 1762 :  « Les Psaumes / de David / en vers / Nouvelle édition : avec privilège / Compagnie du Consistoire /  et de l’Ecole de charité / à Berlin / MDCCLXII, imprimé chez Chrétien Maurice VOGEL. » Le texte, sans indication d’auteur, donne 15 strophes : en plus des 14 habituelles, à la 4e est intercalé le texte suivant : «  C’est le Dieu fort, aux combats il préside. / De leur succès sa volonté décide. : Rien ne résiste à son pouvoir divin, / il n’eût (sic) jamais ni limites, ni fin. » Cette strophe est-elle prévue pour les liturgies de l’armée prussienne, dont les Français formaient le Régiment  des Gendarmes ? La mélodie est le Ps 8 ou Magnificat, dans la tradition réformée, et non celle de Kuhn, qui nous est familière. Que ce texte apparaisse ainsi à Berlin, n’exclut pas qu’il peut provenir de Montbéliard, qui était resté wurtembergeois jusqu’en 1801.
     
            Le texte suit également le latin, moins directement que Pictet, et répartit le chant  en 12 strophes, plus une treizième, qui forme une prière de bénédiction finale.