O JESUS, TU NOUS APPELLES (rév) Amour fraternel, Eglise to

AMOUR FRATERNEL
EGLISE

        O JESUS, TU NOUS APPELLES to

A.   Forme en 2 strophes dans LP Louange et Prière 1938

                 Révision de LP 338

        Mélodie : O du Liebe meiner Liebe
                         O Jésus, tu nous appelles

1. O Jésus, tu nous appelles             = 1 Psalmodie morave
    A former un même corps.
    Tu veux que, saints et fidèles,
    Nous unissions nos efforts.
    Fais que rien ne nous divise,
    Nous ton peuple racheté,
    Et qu’à jamais ton Eglise
    Demeure dans l’unité.
    (var : Garde sa sainte unité)

2. Jésus, qui scellas toi-même          = 10 Psalmodie morave
    Par ton sang notre unité,
    Apprends-nous comment on aime
    Dans la paix, la vérité.
    Allume en nous, tendre Maître,
    Un amour toujours nouveau :
    Alors tous pourront connaître
    Que nous sommes ton troupeau.

Var :

    Allume en nous, tendre Maître,
    Un amour toujours ardent :
    Alors tous pourront connaître
    Que nous sommes tes enfants.

          Texte :         O Jésus, tu nous appelles
                              d’après Herz und Herz vereint zusammen 1723-25
                              Nikolaus Ludwig von Zinzendorf (1700-1760)
                              Psalmodie morave 1846
                              LP 338, en 2 strophes
                              rév: Yves Kéler, 1979, 22.2.2006-02-22

          Mélodie :    O du Liebe meiner Liebe
                              = Herz und Herz vereint zusammen
                             17e S., Bamberg 1732, Herrnhaag 1735
                              RA 361, EG 251
                              frs: O Jésus, tu nous appelles
                                    LP 338, NCTC 243, ARC 528, ALL 36/08

B.  Forme en 10 strophes

Selon PSALMODIE MORAVE 1846, en 10 strophes

              O JESUS, TU NOUS APPELLES
                Révision de Psalmodie morave

Traduction de : Herz und Herz vereint zusammen

        Mélodie : O du Liebe meiner Liebe
                         O Jésus, tu nous appelles

                                                          original
                                                         allemand

1. O Jésus, tu nous appelles               = str. 1 RA + EG
    A former un même corps ;
    Tu veux que, saints et fidèles,
    Nous unissions nos efforts.
    Tu veux que rien ne sépare
    Ceux que ta main veut bénir
    Et que ton amour s’empare
    De nos cœurs pour les unir.
   
2. Fils et filles de la grâce,                = str. 2 RA+EG
    Renouez dès aujourd’hui,
    Assemblés devant sa face,
    Votre alliance faite en lui.
    A nos âmes, qu’il rachète,
    Lui seul donne la vraie paix,
    Lui qui nous sauva s’apprête
    A nous unir à jamais.

3. Que les frères pour les frères         = str. 3 RA+EG
  
  Soient prêts à tout sacrifier,
    Vie et biens sur cette terre :
    C’est ainsi qu’il faut aimer.
    C’est ainsi qu’en sa tendresse
    Nous aima notre Sauveur.
    Fais qu’en nous aussi paraisse
    Ta bonté, Jésus Seigneur.

4. Encourageons-nous donc, frères,    = str. 4 AK neu
    Tous à suivre à chaque instant
    L’Agneau qui pour nos misères
    Répandit pour nous son sang.
    Qu’à le suivre, qu’à lui plaire,
    Nous soyons prêts nuit et jour,
    Lui donnant comme en salaire
    Notre cœur, et sans retour.

5. Jésus, de ta voix bénie,                   = str. ?
    Guide et règle tous nos pas,
    Car dans ta grâce infinie
    Tu ne nous rejettes pas.
    Tu éteignis la colère
    Par ton sang saint et précieux,
    Et par ta mort salutaire
    Tu nous introduis aux cieux.

6. Alléluia, quelle grâce !                    = str. 4 RA+EG
    Qui dira sa profondeur ?
    Par la foi nos cœurs t’embrassent,
    Christ, vrai Dieu et créateur.
    Toi la source de tout être
    Et l’auteur de tous les biens,
    Oui, toi l’invisible Maître,
    Sois toujours auprès des tiens.

7. Bien-aimé Sauveur, resserre            = str. 5 RA+EG
    Les liens de ton peuple aimé,
    Pour qu’il fasse sur la terre
    Ta dernière volonté.
    Dans la vérité céleste
    Qui se trouve en toi, Seigneur,
    Viens unir tous ceux qui restent
    Dans l’amour, dans ton ardeur.

8. C’est ainsi que ta prière                   = str. 7 AK neu
    Parmi nous s’accomplira
    Que dans ton amour le Père
    Mène ceux qu’il te donna.
    Fais donc, puisque par ta grâce,
    Christ, tu t’es uni à nous,
    Ton amour soit efficace
    Et nous unisse entre nous.
   
9. Toi l’Amour qui veut qu’on s’aime,    = str. 7 RA +EG 6
    Vois quelle est notre froideur.
    Viens donc, viens verser toi-même
    En nos cœurs ta douce ardeur.
    Habite au fond de nos âmes,
    Que chacun puisse ainsi voir
    Qu’animés des mêmes flammes
    Nous avons un même espoir/

10. Que ta grâce nous rassemble,        = str. 8 RA+EG 7
      Qu’une même et vive foi
      Nous unisse et nous rassemble,
      Unis tels le Père et toi.
      C’est ainsi que sur la terre
      Tout chacun te connaîtra,
      C’est ainsi que pour te plaire
      Qui sait aimer te suivra.

         Texte :      O Jésus, tu nous appelles , en 2 strophes
                          d’après Herz und Herz vereint zusammen 1723-25
                          Nikolaus Ludwig von Zinzendorf (1700-1760)
                          Psalmodie morave 1846, en 10 strophes
                          rév: Yves Kéler, 1979, 22.2.2006

                          dans :Vous qui marchez sur la route…
                                   CHANTEZ, n°50, p. 60
                          O Jésus, tu nous appelles, en 4 strophes
                          Recueil de chants destiné à l’évangélisation
                          Edité par la Ligue pour la lecture de la Bible
                          Sans date : après 2e Guerre mondiale .
                          Vennes/Lausanne – Guebwiller – Vilvorde
                          révision : Yves Kéler 27.10.2012

         Mélodie :  O du Liebe meiner Liebe
                           = Herz und Herz vereint zusammen
                           = Bei dir, Jesu, will ich bleiben
                          17e S., Bamberg 1732, Herrnhaag 1735
                          RA 361, EG 251
                          fr. : O Jésus, tu nous appelles
                                 LP 338, NCTC 243, ARC 528, ALL 36/08


Le texte
 
Le nombre des strophes

        « O Jésus, tu nous appelles » est la traduction en français du chant de Zinzendorf « Herz und Herz vereint zusammen » Elle se trouve dans l’édition des Psalmodies moraves de 1846, n°171, mais le texte est certainement plus ancien. Elle donne 10 strophes, qui correspondent probablement à celles retenues par les Frères moraves de Herrnhut en allemand. Le site internet ingeborg/org cité plus bas sous « Texte original », donne 10 strophes, dont une n’est pas traduite en français, ce qui suppose au moins 11 strophes allemandes. La 8e en allemand est attribuée à Karl Friedrich Harttmann, 1743-1815. Les éditions allemandes récentes donnent moins de strophes : RA 1952 en compte 8, EG 1995 en a 7.

        Ceci montre que le chant de Zinzendorf est composite. EG indique que le cantique de 1725 a été retravaillé par Christian Gregor en 1778 et par Albert Knapp en 1837. Ce dernier, dans son « Evangelischer Liederschatz » de 1837  donne le texte en 10 strophes fourni par le site ingeborg/org. Cela explique les variations du nombre de strophes dans les différentes éditions du 19e et du 20e Siècles. Ce caractère composite du chant se retrouve dans d’autres cantiques de Zinzendorf, tel « Jesu, geh voran », de la même année 1723-25, où plusieurs personnes sont intervenues, dont Christian Gregor, également en 1778.

        Des 10 strophes françaises des Psalmodies de 1846, le Recueil « Psaumes et Cantiques » de 1895 des Eglises réformées de France, n° 113, ne contient plus que deux strophes, la 1 et la 10 des Psalmodies moraves. Les 2 strophes sont corrigées. Louange et Prière a repris ces 2 strophes, sans changement

        Dans le Recueil suisse « Vous qui marchez sur la route, CHANTEZ », Lausanne, sans date, le texte comporte 4 strophes les 1, 2 et 3, et la dernière, 10. Le texte a été corrigé, mais il révèle par son choix de strophes, que le réviseur a cherché à garder l’intention première du chant de Zinzendorf : l’unité des croyants, par le moyen de l’amour fraternel, selon le modèle de l’amour de Jésus. Le mot « unité » ou « unir » figure 4 fois, celui d’ « amour » ou « aimer » 5 fois. C’est bien l’intention de Zinzendorf

La théologie du chant

        Elle est basée sur deux idées fortes : l’unité du corps du Christ, « Er das Haupt, wir seine Glieder – Lui la tête, nous les membres. » La traduction française rend très bien cette intention : « Tu veux que saints et fidèles, nous formions un même corps. » Le style est personnel, « Wir – nous » pour l’Eglise, « Du –tu » pour le Christ. Le Christ est appelé « Meister – Maître », les disciples sont appelés « Brüder – frères », comme les frères moraves s’appelaient, et non « Jünger – disciples », comme le mot de Maître l’appellerait. L’appartenance réciproque est indiquée par la phrase « Er ist unser, wir sind Sein – Il est nôtre, nous sommes siens », en référence à antiques des cantiques 2/16 « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui. »  Ce qui marque ce corps, c’est l’unité. Les mots employés en allemand le montrent : 3 fois le mot « eins – un » est employé, 1fois « Bund –alliance », 3 fois « Glieder – membres. » Dans la traduction française, « unir ,unité ou union » sont employés 8 fois.

        Cette unité est forgée par l’amour, deuxième idée principale : l’amour du Christ pour les siens 4 fois, l’amour des siens pour le Christ 2 fois, l’amour fraternel des chrétiens 5 fois, ce qui fait en allemand 11 citations du mot, et dans la traduction française 6 citations. L’amour du Christ pour les membres de son corps, et l’amour réciproque de ceux-ci, sont le ciment de cette unité.

        Zinzendorf est un piétiste, dont la théologie est luthérienne, mais la piété amoureuse du Christ et des frères. Ce chant est à la fois très fortement ancré dans la théologie du salut par le Christ et de son rôle de tête du corps et Maître des siens, et empreint de la fraternité profonde des moraves qui ont survécu à toutes les persécutions pour fonder avec leur hôte, le comte von Zinzendorf, la communauté de Herrnhut. Les liens affectifs profonds de ces gens, enracinés dans la foi et dans les épreuves, sont la base de « l’Unité des frères », comme ils appelèrent leur communauté au 18e Siècle, et comme elle s’appelle toujours.

Les Psalmodies moraves

        Ce chant a joué un rôle important dans le protestantisme allemand, et fut diffusé en France et Suisse francophone par les installations de Frères en France, à Nîmes en particulier, et en Suisse, à Genève. Ces communauté, peu nombreuses et dispersées, ont publié les chants chants moraves en français, en particulier dans l’édition de 1846 signalée.

        De ces psalmodies, plusieurs chants ont été repris dans les Recueils réformés et luthériens français. Les textes ont été généralement révisés, vu l’inchantabilité de beaucoup d’entre eux à cause de leur langue vieillie. Malheureusement, beaucoup de ces chants ont été fortement et inutilement raccourcis, ce qui enlève beaucoup de leur portée pour la foi. « O Jésus, tu nous appellles » est une illustration de ce fait.


Texte original d’après   gospel christian songs free mp3 .
.

1.    Herz und Herz vereint zusammen .
ingeb.org/spiritua/herzundh.html

En cache – Pages similaires – Traduire cette page
Herz und Herz, vereint zusammen,
Sucht in Gottes Herzen Ruh;
Lasset eure Liebesflammen LLodern auf den Heiland zu!
Er das Haupt, wir seine Glieder; …

Melodie – O du Liebe meiner Liebe, um 1740 / bei J. Thommen, 1745
Melodie – Bleibt bei dem der euretwillen


Text – Nach Nikolaus Ludwig Graf von Zinzendorf, 1700-1760
Str. 8 Karl Friedrich Harttmann, 1743-1815

1. Herz und Herz, vereint zusammen,       = str. 1 Ps. Mor.
Sucht in Gottes Herzen Ruh;                     = str. 1 Knapp 1837
Lasset eure Liebesflammen
Lodern auf den Heiland zu!
Er das Haupt, wir seine Glieder;
Er das Licht und wir den Schein;
Er der Meister, wir die Brüder,
Er ist unser, wir sind sein!

2. Kommt, ach kommt, ihr Gnadenkinder,  = str. 2 Ps. Mor.
Und erneuert euren Bund;                          = str. 2 Knapp 1837
Schwöret unsrem Überwinder
Lieb und Treu von Herzensgrund!
Und wenn eurer Liebeskette
Festigkeit und Stärke fehlt,
O, so flehet um die Wette,
Bis sie Jesus wieder stählt!

3. Tragt es unter euch, ihr Glieder,   = str. 3 Ps. Mor.
Auf so treues Lieben an,                   = str. 3 Knapp 1837
Daß ein jeder für die Brüder
Auch das Leben lassen kann.
So hat uns der Herr geliebet,
So vergoß er dort sein Blut.
Denkt doch, wie es ihn betrübet,
Wenn ihr selbst euch Eintrag tut.

4. Einer reize doch den andern,        = str. 4 Ps. Mor.
Kindlich, leidsam und gering           = str. 4 Knapp 1837
Unserm Heiland nachzuwandern
Der für uns am Kreuze hing.
Einer soll den andern wecken,
Alle Kräfte Tag für Tag
Ohne Sträuben darzustrecken,
Daß er ihm gefallen mag.

5a.   ?                                           = str. 5 Ps. Mor.
                                                             deest Knapp 1837

5. Halleluja! Welche Höhen,            = str. 6 Ps. Mor.
Welche Tiefen reicher Gnad,           = str. 5 Knapp 1837
Daß wir dem ins Herze sehen,
Der uns so geliebet hat;
Daß der Vater aller Geister,
Der der Wunder Abgrund ist,
Daß du, unsichtbarer Meister,
Uns so fühlbar nahe bist!

6. Ach du holder Freund, vereine     = str. 7 Ps. Mor.
Deine dir geweihte Schar,                = str. 6 Knapp 1837
Daß sie es so herzlich meine,
Wie’s dein Wille immer war!
Ja, verbinde in der Wahrheit,
Die du selbst im Wesen bist,
Alles was von deiner Klarheit
In der Tat erleuchtet ist..

7. So wird dein Gebet erfüllet,         = str. 8 Ps. Mor.
Daß der Vater alle die,                     = str. 7 Knapp 1837
Denen du dein Herz enthüllet,
Auch in seine Liebe zieh,
Und daß, wie du eins mit ihnen
Also sie auch eines sei’n,
Sich in wahrer Liebe dienen
Und einander gern erfreun!

8. Friedefürst, laß deinen Frieden     = str. ?? Ps. Mor.
Stets in unsrer Mitte ruhn;                 = str. 8 Knapp 1837
Liebe, laß uns nie ermüden,
Deinen sel’gen Dienst zu tun.
Denn wie kann die Last auf Erden
Und des Glaubens Ritterschaft
Besser uns versüßet werden
Als durch deiner Liebe Kraft?.

9. Liebe, du hast es geboten,          = str. 9 Ps. Mor.
Daß man Liebe üben soll!              = str. 9 Knapp 1837
O, so mache doch die toten,
Trägen Geister lebensvoll;
Zünde an die Liebesflamme,
Daß ein jeder sehen kann:
Wir, als die von einem Stamme,
Stehen auch für einen Mann

10. Laß uns so vereinigt werden,   = str. 10 Ps. Mor.
Wie du mit dem Vater bist,            = str. 10 Knapp 1837
Bis schon hier auf dieser Erden
Kein getrenntes Glied mehr ist;
Und allein von deinem Brennen
Nehme unser Licht den Schein.
Also wird die Welt erkennen,
Daß wir deine Jünger sei’n.