SAINTE CENE
O SAINTE NOURRITURE to
O wunderbare Speise
O esca viatorum
Mélodie : O Welt, ich muss dich lassen
1. O sainte nourriture
Réconfortante et pure,
O Manne et Pain du ciel,
Christ, calme notre attente,
La faim, la soif ardente,
Et nous délivre de la mort !
2. Pour le grand sacrifice
De ta vie rédemptrice,
De ton corps sur la croix,
De ton sang pour breuvage,
Nous te rendons hommage,
Christ, et te louons dans la foi.
3. « Venez, vous qui sur terre
Ployez sous vos misères,
– Dis-tu, Christ bon Sauveur –
Je vous donne, éternelle,
Par mon sang, vie nouvelle
Et par mon corps la paix du cœur. »
4. Ce qu’ici,sous ta garde,
Par la foi tous regardent,
Fais-nous le voir un jour ;
Fais, Christ, que se révèle
En la cité nouvelle
Ton face à face chaque jour.
Texte O wunderbare Speise
d’après „O esca viatorum“ 1649
Traduction à Würzburg 1649
Gotteslob Stuttgart 1985, N° 503
Fr. : Yves Kéler 20.3.2012
Mélodie O Welt, ich muss dich lassen
Heinrich Isaac, 1495/1505/1539
RA 481, EG 521
fr.: O monde, viens, contemple
LP 123
Tu vas donc au supplice
LP 122
O Jésus, notre frère
NCTC 187, ARC 450, ALL 33/01
Texte allemand de 1649, en 4 strophes
1. O wunderbare Speise = 1 Latin
auf dieser Pilgerreise,
o Manna, Himmelsbrot,
willst unsern Hunger stillen,
mit Gnaden uns erfüllen,
uns retten vor dem ewgen Tod;
2. Du hast für uns dein Leben, = 2 Latin
o Jesu, hingegeben
und gabst dein Fleisch und Blut
zur Speise und zum Tranke!
Wer preist mit würdgem Danke
dies unschätzbare, ewge Gut
3. „Kommt alle, die auf Erden strophe allemande:
von Not verdränget werden“ parole biblique insérée,
so spricht dein eigner Mund, pas dans le texte latin
„ich will euch wiedergeben
mit meinem Blut das Leben.
Dies ist der neue ewge Bund.“
4. O Herr, was wir hier schauen = 3 Latin
in Glauben und Vertrauen,
das zeige uns im Licht,
und lass es einst geschehen,
dass ewig wir dich sehen
von Angesicht zu Angesicht.
Texte latin de 1649, en 3 strophes
1. “O esca viatórum,
O panis angelórum, O manna coélitum,
Esuriéntes ciba, Dulcédine non priva
Corda quæréntium, Corda quæréntium.
2.“O lympha, fons amóris,
Qui puro Salvatóris, E corde prófluis
Te sitiéntes pota, Hæc sola nostra vota,
His una súfficis, His una súfficis.
3. “O Jesu, Tuum vultum,
Quem cólimus occúltum, Sub panis spécie,
Fac, ut remóto velo, Post líbera in cælo
Cernámus fácie, Cernámus fácie
Le texte
Le texte existe d’emblée semble-t-il en latin et en allemand. Il apparaît dans le livre de cantiques catholique de Mayence en 1661, mais est estimé comme plus ancien et daté de 1649. L’auteur est anonyme.
Certaines sources attribuent le chant à St Tomas d’Aquin, mais cela est certainement faux. La structure prosodique du chant l’apparente au Choral luthérien et pas à la poétique de St Thomas. La structure du chant est : VI 7f. 7f. 6 / 7b. 7b. 6, avec une rime des vers 3 et 6, ce qui l’apparente à la structure de « Innsbruck, ich muss dich lassen » de Heinrich Isaak en 1495. Cette mélodie fut reprise à Nuremberg pour le chant anonyme « O Welt, ich muss dich lassen ». Le chant latin peut se chanter sur cette mélodie.
Le texte allemad a une strophe de plus que le latin. Les strophes allemandes 1, 2 et 4 traduisent le latin. Mais la strophe 4 est une citation biblique de Jésus, lequel parle ici à la première personne, ce qui rompt avec le reste du texte qui est une invocation au Christ, prononcée par les fidèles. On peut donc chanter le texte allemand et sa traduction française dans les trois strophes de l’original latin, ce qui donne à l’ensemble plus d’unité.
La strophe latine 1 parle du pain de la Cène et l’appelle « esca-Speise-nourriture ». La 2e strophe vise le sang, appelé « lympha – eau », par allusion à l’eau mêlée de sang coulée de la blessure du Christ. La 3e strophe demande que le Christ, vu « sub panies specie – sous l’espèce du pain », devienne visible. Cette strophe en particulier, et tout le chant, est une contemplation de l’hostie, Chrit vrai sous l’aspect (species) du pain, devienne visible dans le royaume.
Ce texe est marqué par la théologie romaine dans la forme, mais l’esprit reste biblique, et s’accorde très bien avec la théologie luthérienne de la présence réelle du corps du Christ dans le pain. Ce chant est une très belle méditation des espèces dela Cène. Il peut êtrte chanté avant lea liturgie de la Cène, comme cjhant d’entrée, ou juste avant la communion.