PASSION
Dimanche LAETARE
CONSOLATION
PAR LA CROIX A LA VICTOIRE
Révision de LP 332
1. Par la croix à la victoire,
Tel fut ton chemin, Seigneur ;
Tu nous conduis à la gloire
Au travers de la douleur.
Il faut que l’homme s’avance,
Comme Israël au désert,
Couronné de la souffrance,
Sur les pas du Dieu qu’il sert !
2. Par la croix à la victoire !
Serviteur de Jésus-Christ,
Si tu sais souffrir et croire
Tu vaincras par son Esprit.
Semeur, au sillon confie
Le grain qui doit y périr :
C’est Dieu seul qui vivifie,
Si c’est lui qui fait mourir !
3. Par la croix à la victoire !
Christ l’a fait au Golgotha :
Et la coupe qu’il faut boire,
A sa lèvre il la porta.
Si le Prince de la vie
A triomphé dans la mort,
Comme un roseau je me plie
Sous le souffle du Dieu fort !
Texte : Par la croix à la victoire
V. von der Becken 1895,
d’après un cantique suédois
LP 332
rév : Yves Kéler 1985
Mélodie : Par la croix à la victoire
L.M. Lindemann 1812-1887
LP 332
Ce chant est signalé par LP comme étant d’origine suédoise. Il l’attribue à un auteur appelé V. Von Becken 1895, sans préciser s’il s’agit de l’auteur suédois ou du traducteur en français. De même, le musicien L.M. Lindemann est probablement un suisse, d’après le nom. Il faudrait préciser ces points.
L’intérêt du chant est double:
Le texte:
Le texte est remarquable de force et de construction originale des idées. Chaque strophe développe un thème biblique précis : 1. la traversée du désert, comme une épreuve ; 2 : le grain de blé qui meurt pour revenir à la vie ; 3 : le Golgotha et la coupe amère. Les strophes 2 et 3 s’achèvent par la résurrection . Le chant est bien adapté au temps de la Passion, en particulier pour le dimanche Laetare, dont le grain de blé, Jean 12/20-26, est l’évangile et le mot d’ordre. Dans la mesure où ce dimanche s’appelle » petite Pâques « , parce qu’il dirige, après la Mi-Carême, notre regard vers Pâques, ce cantique est adapté à ce dimanche.
L’auteur a placé la proclamation « Par la croix à la victoire », comme un refrain au premier vers de chaque strophe. J’ai mis cet aspect en valeur en l’écrivant en italique.
La mélodie:
La mélodie est puissante et allante. Elle rappelle des mélodies comme » Lasset uns den Herren preisen » = » Lasset uns mit Jesu ziehen « , de Johann Schop 1641, dans RA 411. Ces mélodies ont pour particularité de traverser la gamme en une octave : ici, du do au do, en 4 notes : do, mi, sol, do, et d’induire une vaste courbe ascendante puis descendante, qui ici va du sol au sol. Dans les deux premiers vers, on traverse donc deux fois la gamme d’une octave à l’autre, d’abord en montant, puis en descendant. Le même procédé est employé dans les deux derniers vers Cela donne une grande vie et une réelle puissance à cette mélodie, qui porte bien le texte.