PRENDS DONC PITIE DE NOUS, SEIGNEUR (rév) Eglise militante, Persécutions to

EGLISE MILITANTE
PERSECUTIONS

         PRENDS DONC PITIE DE NOUS, SEIGNEUR
        Révision : de Ah ! prends pitié, Seigneur, 
                           de César Malan 

         Mélodie proposée : 
           Ps 138 Il faut, grand Dieu, que de mon coeur
                  Que tout mon cœur soit dans mon chant

1. Prends donc pitié de nous, Seigneur,
    Viens soulager notre misère !
    Dans son angoisse notre coeur
    Vers toi regarde, ô notre Père.
    Vois, ô grand Dieu, dans quel mépris
    Tes bien-aimés sont dans ce monde.
    Ils ont vers toi poussé leurs cris :
    Que du ciel ta voix leur réponde.

2. Contre tes saints et tes enfants
    De tous côtés frémit la haine.
    Montre, Seigneur, à ces méchants
    Que contre toi leur rage est vaine.
    Pour l’innocent ils ont dessein
    De chercher sa grande détresse.
    Toi, tu le sauves de leurs mains,
    Toi, Dieu, tu détruis leur rudesse !

3. Sur la chair et son vain pouvoir
    Le cœur des orgueilleux se fonde.
    En toi, Seigneur, est notre espoir,
    En toi est notre paix profonde.
    Oui, nos yeux sont tournés vers toi,
    Ta promesse est notre assurance ;
    Oui, dans ce monde notre foi
    Triomphera par ta puissance !

       Texte          Ah ! prends pitié de nous, Seigneur,
                          César Alcan Malan, 1824
                          Chants de Sion 1832, 3e édition, N° 38,
                          Rév : Yves Kéler 10.4.2009

        Mélodie     Ah ! prebds pitié de nous, Seigneur
                          Difficile à chanter

        proposée   Ps 138 Il faut, grand Dieu, que de mon cœur
                          LP 63 = Ps 138
                         Que tout mon cœur soit dans mon chant
                          NCTC 138, 1RC 138, ALL 138

Le texte

        Le texte de César Malan est fait de 6 strophe des 4 vers, selon le mètre: IV 8.9f, 8.9f, que j’ai réunies en 3 strophes de 8 vers. Le chant a une inspiration dérivée des Psaumes. Malan reprend une des appellations de Dieu dans le Psautier de Valentin Vconrart : « grand Dieu ». La source psalmique se remarque au parallélisme des vers, et à la répétition de la même idée en d’autres mots. Par exemple aux strophes 2, 5 et 6 :

2. Contre tes saints et tes enfants         De tous côtés frémit la haine.
    Montre, Seigneur, à ces méchants     Que contre toi leur rage est vaine.

5. En toi, Seigneur, est notre espoir       En toi est notre paix profonde

6. Oui, nos yeux sont tournés vers toi,  Ta promesse est notre assurance ;
    Oui, dans ce monde notre foi            Triomphera par ta puissance !

        Le texte se développe avec une réelle puissance, la pensée avançant clairement et de façon déterminée. La strophe 3 fait allusion à la parole de Saint-Paul : « Celui qui sème sur sa chair moissonnera de la chair la corruption » Galates 6/8.

La mélodie

Elle est peu connue. De plus, on ne trouve ni dans les chorals allemands connus, ni dans dans le Psautier français, une telle coupe. Je propose, à cause de l’inspiration psalmique du texte, la mélodie du Psaulme 138, qui redouble la structure IV 8.9f, 8.9f. Elle a ausssi un éclat triomphal – le mot est au dernier vers – qui s’accorde bien au texte, et le fait sortir d’un tonalité plaintive : l’Eglise qui se bat sur cette terre le fait dans la force de l’Esprit et avec l’assurance de la victoire finale de Dieu.